Entre bio et société de conso, quel futur pour l’agro ?

382

LES GRANDS DÉFIS DES LEADERS DU SECTEUR DE L’AGRO-ALIMENTAIRE

 

En France, avec 29 milliards d’euros de valeur ajoutée, près de 560 000 employés, une contribution à hauteur de 2 % à la formation du PIB, l’agroalimentaire représente un secteur essentiel de l’économie hexagonale, qui « devance des activités industrielles de premier plan comme la métallurgie et la transformation des métaux, la construction automobile, l’aéronautique ou la chimie-caoutchouc-plastiques. » (www.alimentation.gouv.fr) Quels sont les principaux défis auxquels il devra répondre dans les années à venir ?

 

1. Assurer un développement durable
En 2012, on n’attend plus seulement de l’agriculture qu’elle produise vite et bien, mais également qu’elle le fasse en prenant en compte l’avenir et la préservation de la planète. D’où les deux axes essentiels qu’elle se doit de garder en tête :
• favoriser une répartition équitable des biens afin de contribuer à l’équilibre alimentaire mondial
• rester soucieuse de préserver l’environnement pendant tout le processus de production (en limitant les émissions de gaz à effet de serre, en favorisant le recyclage des produits…) mais aussi en amont (agriculture biologique), et en aval (pratiques des consommateurs).

 

2. Répondre aux attentes des consommateurs
Conséquence de la « mode » de l’alimentation durable, qui prône l’utilisation des AMAP ou encore de l’alimentation bio, mais conséquence aussi de nombreuses affaires sanitaires qui ont éclaté au grand jour, les consommateurs aspirent de plus en plus à acheter des produits de qualité, qu’ils jugent bon pour leur corps et leur santé. Le secteur de l’agroalimentaire se doit donc de s’adapter à cette demande, en offrant davantage de transparence sur la composition des produits, en renforçant ses procédures qualité, en prenant davantage en compte les conséquences de ses produits sur la santé.

 

3. Garder sa place en Europe et dans le monde
Ces deux premiers défis s’opposent cependant au troisième qui, face à l’accroissement de la concurrence étrangère, exige de l’industrie agroalimentaire française qu’elle soit performante, efficace, productive. Les échanges alimentaires s’internationalisent et la France doit tout faire pour garder sa place dans une économie mondiale qui ne lui fera pas de cadeau si les résultats ne suivent pas.

 

4. Employer
Enfin, la capacité à employer des jeunes talents constitue le dernier gros enjeu pour l’agroalimentaire. D’une part, le secteur des Industries Agroalimentaires (IAA) manque de jeunes. Ainsi, selon les études d’Observia publiées en 2009, l’âge moyen dans les IAA est de 40 ans tandis que les moins de 26 ans représentent 8,1 %. D’autre part, ces IAA peinent à recruter et représentent donc un débouché intéressant pour les jeunes diplômés qui n’auront aucune difficulté à se faire employer. A condition que le secteur agroalimentaire sache se montrer attractif et révéler les avantages qu’il y a à l’intégrer…

 

Etudiants, à vous de jouer !
Les concours de cuisine et de réflexion sur les problématiques agroalimentaires à destination des étudiants se multiplient. En voici quelques-uns.
• Les Toqués : Les 12 et 13 mai derniers, 96 étudiants venus de la France entière se sont réunis à Reims pour ce concours de cuisine organisé par Arrêtedemalbouffer, une association de Reims Management School. De grands chefs étaient réunis pour cette première édition qui, sans conteste, a été un vrai succès.
• ECOTROPHELIA France 2012 : les Trophées étudiants de l’innovation alimentaire : Concours destiné aux étudiants de grandes écoles, ECOTROPHELIA cherche à identifier les produits alimentaires de demain. Snack apéritif à base d’insectes, bonbons aux légumes, glaçons d’alcool, sont quelques-unes des dix-neuf innovations alimentaires proposées pour la finale nationale les 4 et 5 juillet 2012. Le gagnant représentera la France lors de la finale européenne les 21 et 22 octobre au SIAL à Paris.
• Le concours Young Earth Solutions (YES) : Initié par Barilla Center for Food and Nutrition (BCFN), ouvert aux grandes écoles et aux universités du monde entier, ce concours permettra d’identifier le projet le plus pertinent en matière de développement durable dans le secteur de l’alimentation et de la nutrition. Les dix meilleures idées seront sélectionnées pour la finale lors du 4e Forum International sur l’Alimentation et la Nutrition, qui aura lieu à Milan les 28 et 29 novembre 2012, et qui proposera des débats et des échanges avec les plus grands experts du secteur à l’échelle internationale.
• Nouveau Concours de Cuisine des Grandes Écoles 2013 : Lancé par les étudiants d’AgroParisTech et l’école, il verra s’affronter douze grandes écolespar équipe de trois. Les étudiants auront connaissance du thème et du panier d’ingrédients un mois à l’avance et devront confectionner un plat en deux heures.

 

Claire Bouleau
Twitter @ClaireBouleau

Imprimer

Articles qui pourraient vous intéresser également

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Vous pouvez vous inscrire à notre newsletter en cliquant sur le lien suivant :

inscription à la newsletter