Nul n’est censé ignorer la loi… pas si facile dans une époque où les lois, les règlements et les décrets se multiplient, où les normes françaises et internationales se chevauchent et où les organisations se complexifient au gré des grandes transitions que le monde et les entreprises ont à mener. Pour répondre à ces défis dans un monde aussi mouvant, le directeur juridique casse les codes de sa discipline, dessilote ses expertises et s’allie à de nouvelles spécialités pour remplir sa mission avec succès et modernité, comme en atteste le boom des legaltechs. Découvrez notre fiche métier 2024 du directeur juridique.
Comme son nom l’indique, le directeur juridique a comme mission principale et historique de superviser et de diriger l’activité juridique de l’entreprise : négociation de contrats, mises en conformité, défense des intérêts de la société, conseils et informations aux collaborateurs sur tous les aspects juridiques, suivi des dossiers de contentieux judiciaires, etc. Mais progressivement, le rôle du directeur juridique a évolué, pour devenir aujourd’hui un partenaire d’affaires indispensable de la direction générale et qui prend part aux grands enjeux stratégiques de l’entreprise (définition de la politique commerciale, cessions d’actifs, capacité à répondre aux appels d’offre, etc).
La digitalisation s’empare du métier de directeur juridique
Evidemment, le métier de directeur juridique n’échappe pas aux enjeux de digitalisation. Cela se traduit notamment pour le métier par l’identification et l’optimisation des tâches chronophages et standards. Pour cela, le directeur juridique doit introduire dans son quotidien de nouveaux outils comme ChatGPT par exemple. Autre aspect de la digitalisation : le directeur juridique a une part importante à jouer dans la transformation numérique de son entreprise en l’accompagnant sur les aspects juridiques, de gestion des risques et/ou de conformité.
Vers des profils d’experts plus complets
Pour répondre à ces enjeux et évolutions, les entreprises sont aujourd’hui vigilantes à recruter des profils plus complets qui intègrent notamment le périmètre du droit. Le directeur juridique doit également faire siennes des compétences qui sortaient jusque-là de son champ d’action classique : développement durable, RSE, connaissances financières et fiscales, mais aussi des questions d’inclusion.
Les Legal Techs, quésaco ?
A la croisée des chemins entre le droit et la technologie, les Legal Techs révolutionnent le secteur juridique, en permettant une optimisation sans précédent de ses services. Mais que se cache-t-il derrière ce mot ? Les Legal Techs sont des startups du droit dont l’essor date d’une petite dizaine d’années. En 2023, on comptait plus de 180 entreprises de ce type en France. Véritables entreprises du numérique innovantes, elles proposent une offre de services dématérialisée dans le but d’automatiser le service juridique. Concrètement, elles permettent par exemple de produire des documents juridiques grâce à l’utilisation d’algorithmes. Leurs principaux domaines d’intervention ? La gestion et la création d’entreprises et d’actes ainsi que les litiges et droits des consommateurs.
Quelles études pour devenir directeur juridique ?
Un Master 1 en droit est un indispensable pour atteindre ce poste. Ensuite, une spécialisation en droit des affaires, droit social ou droit des contrats est à privilégier. Les plus sur le marché du travail ? L’obtention du diplôme de juriste-conseil d’entreprise, ainsi qu’un bon niveau d’anglais.