Directeur de business unit : un entrepreneur, un futur DG

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Qu’elle soit fonctionnelle ou géographique, la structuration en business units (BU) des grandes entreprises est plus que jamais à la mode. Mais quel est leur périmètre et qui sont les meilleurs candidats pour diriger ces centres de profits ?

 

Entrepreneur ou intrapreneur, le directeur de BU gère la structure dont il est responsable comme une mini entreprise. Leadership, digital, RH, négociation… il a tous les attributs du patron de boite. A un détail près : il n’est pas vraiment seul à la barre. « Membre ou attaché à une grande fonction du ComEx, il déploie de façon très opérationnelle les grandes orientations stratégique de son entreprise avec un objectif : obtenir des résultats. Mais pour cela il doit impérativement être proche du terrain », introduit Elian Pilvin, directeur général délégué d’EM Normandie.  De facto, le directeur de BU a la bougeotte. « Il fait même partie des champions du monde des Miles ! », précise Thomas Froehlicher.

BU et DG, même combat 

Aujourd’hui présente dans la quasi-totalité des grandes entreprises, la fonction de directeur de BU prend de l’importance, à mesure que les équipes fonctionnelles autour du CEO diminuent.  « Sa relation avec la DG de son entreprise s’assimile ainsi de plus en plus à celle d’un entrepreneur avec ses investisseurs : la direction générale finance la BU qui doit elle-même produire du ROI », indique Francesco Travagli. « Entre reporting et stratégie, il fait remonter les informations pertinentes du terrain et déploie les objectifs du groupe sur son périmètre » précise Christophe Nachbaur. Impossible d’être en confrontation avec son ComEx. « Il bénéficie d’une grosse délégation de pouvoir et doit donc inspirer une confiance pleine et entière à la direction de son entreprise », ajoute Elian Pilvin.

Sa plus grande qualité ?

La polycompétence. Il défend son plan d’action et son budget auprès de la direction, il maîtrise la grammaire du top management tout en opérationnalisant ses objectifs. Attaché à ses équipes de terrain, il sait aussi embrasser les problématiques stratégiques de  l’entreprise : c’est un décodeur entre la DG et les équipes locales.

La voie royale pour une carrière au long cours

A la fois business developer, intrapreneur, expert d’une région ou d’un département en forte croissance et ce dans le cadre d’un management très demanding, le directeur de BU est aussi un super manager de projets. « Il maitrise le project management dans ce qu’il a de plus soft ainsi que toutes les méthodes collaboratives les plus sophistiquées. Ingénieur ou manager de formation, il occupe un poste opérationnel qui lui permet d’accéder aux postes de direction générale. Etre directeur de BU, ce n’est pas gérer des procédures mais prouver qu’on sait prendre des risques, qu’on sait gérer l’opérationnel et sortir du résultat ! » conclut Christophe Stalla-Bourdillon.

Le candidat idéal pour diriger une BU géographique ?

Comment être attaché à la culture du siège et la transférer à l’étranger dans un contexte socio-économique différent ? En trouvant l’oiseau rare ! « Aujourd’hui, les grandes boites cherchent des diplômés qui ont une double culture et/ou une double compétence ou une double formation. Des diplômés internationaux qui ont suffisamment vécu et étudié à haut niveau en France et qui sont retournés travailler leur pays d’origine à haut niveau », estime Elian Pilvin.

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