Esprit d’entreprendre es-tu là ? Innover en entreprise grâce à l’écosystème startup, mode d’emploi

Innover en entreprise mode d'emploi
Crédit Unsplash

L’esprit d’entreprendre : un must-have des grandes entreprises qui veulent booster leur créativité et leur croissance en 2023. Qu’elles misent sur l’intrapreneuriat ou le rachat des pépites les plus disruptives de l’écosystème startup, les objectifs restent les mêmes : révolution, transformation, découverte. Mais comment innover en entreprise aujourd’hui ? Suivez le guide !

SOMMAIRE

Directeur de l’innovation, de la recherche OU d’incubateur : innover, c’est un métier !
Racheter une startup ça sert à quoi pour un grand groupe ?
Je suis en CDI et je monte ma startup : l’intrapreneuriat en force !
Labs et incubateurs : quand les grands groupes font pousser leurs graines d’entrepreneurs
Vacances illimitées, salaire au choix, full remote : les tendances RH des startups à suivre ?

Directeur de l’innovation, de la recherche ou d’incubateur : innover en entreprise, c’est un métier !

Dans un monde qui évolue à vitesse grand V, les entreprises doivent être capables de suivre le rythme de l’innovation. Une question de survie pour certaines tant la concurrence est rude, et une véritable course contre la montre pour d’autres. Dans tous les cas, le directeur de l’innovation et de la recherche est aux manettes. Rencontre.  

La pandémie de Covid-19 a prouvé qu’innover en entreprise est devenu la clé de la survie et de la pérennité des entreprises. Selon le Baromètre International de l’Innovation 2022 publié par ayming, 57 % des répondants pensent en effet que la crise sanitaire a accéléré l’innovation sur leur marché, et un quart d’entre eux déclarent que ce changement a été radical. Un tournant dans la politique économique des grandes entreprises selon le Baromètre de l’innovation 2021 de LEYTON & Kantar qui indique que plus de 36 % d’entre elles déclarent vouloir développer leurs équipes d’innovation et que 64 % des entreprises considèrent l’innovation comme l’outil de sortie de crise. 

Innover en entreprise : action, réaction

Pour Nicolas Landrin, directeur exécutif du Centre d’Entrepreneuriat et d’Innovation d’ESSEC Business School, le directeur de l’innovation « avait jusqu’à maintenant pour mission de piloter des projets nécessitant une approche transverse pour transformer l’entreprise et ses différents pôles. » Et ce notamment sur les enjeux de transformation digitale et d’open innovation autour des startups, des laboratoires de recherches et développement et de l’intrapreneuriat. « Seulement, les échelles de temps ont changé. L’urgence en termes d’innovation n’existait pas, hormis sur l’aspect digital, avant la crise du Covid. L’innovation se manifestait par une phase d’observation et de mise en place qui pouvaient prendre plusieurs années. Mais aujourd’hui tout se joue rapidement, dans les 5 à 10 ans » indique Nicolas Landrin. Un défi pour le maestro de l’innovation qui, selon le directeur exécutif du Centre d’Entrepreneuriat et d’Innovation de l’ESSEC, doit être en mesure de faire face à cette urgence en passant de l’observation à l’action. Innover en entreprise s’avère donc indissociable du terrain.

Un pour tous, tous pour l’innovation !

Dans ce contexte justement, le leader de l’innovation doit être capable d’insuffler cette dynamique au sein du comité de direction, auprès des différents services et surtout des collaborateurs. « Il faut faire preuve de leadership, être capable d’embarquer son équipe en terre inconnue et faire accepter la prise de risque surtout dans le contexte actuel » explique Nicolas Landrin. Car aujourd’hui innover en entreprise ne peut se faire sans travail d’équipe et réflexion collective.  « De plus, on ne peut plus demander à une seule personne de résoudre des problématiques de grande ampleur si on veut du changement rapide. Chaque maillon a son importance dans la chaîne de l’innovation » indique-t-il.

Le podium de l’innovation !

Dans leur baromètre LEYTION et KANTAR établissent d’ailleurs le podium des objectifs d’innovation des entreprises françaises. Sur la troisième marche : l’efficacité opérationnelle, plébiscitée à 16 %. La rétention client arrive ensuite à la seconde place (20 %), laissant la plus haute marche du podium à l’innovation au service de de l’impact environnemental et sociétal. « Les entreprises ont pris en compte la nécessité d’adapter leurs business models autour de l’économie circulaire et des stratégies environnementales. Jusqu’à maintenant, leur but était de convaincre les clients d’acheter plus, mais aujourd’hui la tendance s’inverse et s’oriente vers la sobriété du cycle de vie d’un produit » conclut Nicolas Landrin.

Racheter une startup ça sert à quoi pour un grand groupe ?

Le rachat d’une startup par un grand groupe : la garantie d’une démarche gagnant-gagnant ! On fait le point sur les avantages de l’open innovation pour toujours mieux innover en entreprise.

Innover en entreprise mode d'emploi
Crédit Unsplash

La startup qui se fait racheter par le grand groupe : une belle allégorie de David et Goliath ? Pas si sûr…  L’étude David et Goliath 2019 réalisée par RAISE et Bain & Compagny en 2019 observe justement une augmentation du nombre de collaborations de ces deux types de structure en seulement deux ans. En 2017, les startups étaient 79 % à avoir travaillé avec des grandes entreprises vs 87 % en 2019. Une évolution qui, selon la célèbre phrase, prouve que « seul on va plus vite mais qu’ensemble on va plus loin ». Surtout dans un contexte aussi mouvant qu’aujourd’hui où innover en entreprise est devenu synonyme de succès et de pérennité. La capacité d’adaptation et d’innovation des startups, couplée à leur agilité et leur rapidité d’exécution se révèlent en effet être des atouts de taille pour les grandes entreprises. Explications.

Un accélérateur d’innovation

« Dans une grande entreprise, tous les processus sont tournés vers l’efficacité, les économies etc. C’est parfait en termes de performance économique mais c’est une malédiction en termes d’innovation car cela crée une sorte de myopie de marché qui pénalise l’exploration et l’innovation » introduit Philippe Chéreau, directeur entrepreneuriat de SKEMA Ventures. Acheter une startup, c’est justement s’adjoindre cette capacité d’innovation parfois difficile à mettre en place en interne. Cela représente un gain de temps considérable pour l’entreprise acquisitrice mais également la possibilité d’explorer de nouvelles opportunités de marché et ainsi sortir de son cœur d’activités grâce à la flexibilité et l’agilité bien connues des startups.

Innover en entreprise : les startups donnent le cap ! 

« Pour comprendre ce phénomène, il faudrait assimiler la grande entreprise à un paquebot, robuste mais lent au niveau des prises de décisions et des marges de manœuvre. Même si, l’entreprise est capable d’anticiper les potentielles tempêtes et d’agir en conséquences, le géant des mers ne virera pas forcément de bord à temps, à l’instar du Titanic, tant les processus et la remontée de l’information prendront du temps » décrit Philippe Chéreau. Pour éviter l’impact, les startups arrivent donc à la rescousse pour innover en entreprise.  Navires moins imposants et de fait plus agiles, on peut les comparer au voilier, capable de changer de cap plus rapidement en cas de mer agitée. « Acquérir une startup, c’est se donner la possibilité d’anticiper, de changer de route plus rapidement en ayant misé à temps sur un autre marché moins agité » explique le directeur Entrepreneuriat de SKEMA Ventures. C’est finalement s’offrir une sécurité et une marge de manœuvre plus importantes en cas de changement de conditions météorologiques, à l’image de la mouvance des marchés, et ainsi garder le paquebot à flot.

Course contre la montre !

« Cette amélioration de la performance R&D permet aussi de se différencier de ses concurrents dans un contexte économique aussi mouvant qu’aujourd’hui » explique Pierre-Jean Barlatier, professeur associé en Stratégie & Innovation à l’EDHEC. Car acheter une startup ayant déjà disrupté un marché offre la possibilité d’innover en entreprise en développant de nouvelles solutions et ainsi d’agrandir son portefeuille d’offres. Et ce, tout en ayant l’assurance que le produit a déjà sa place sur le marché. Cela représente donc d’importantes économies et un gain de temps considérable pour l’entreprise acquisitrice qui, de fait, élargit son champ d’action tout en minimisant les risques. Pour l’expert de l’EDHEC, l’open innovation est d’ailleurs un phénomène de plus en plus mis en lumière pour innover en entreprise. « Les gouvernements encouragent de plus en plus ce mouvement pour générer de la valeur et développer la capacité économique d’un pays, à l’image du modèle américain avec la Silicon Valley » explique-t-il.

Image de marque et cure de jouvence

Si l’open innovation est donc avantageuse d’un point de vue économique, elle contribue également fortement à l’image de marque. Un autre avantage de taille pour les grands groupes qui, affaiblis par les crises sanitaires et économiques pour certains, ont besoin de se distinguer dans la guerre des talents désireux d’avoir un impact positif sur la société. Et quoi de mieux que l’innovation, synonyme d’avenir et de changement, pour les motiver ? « Au-delà d’une stratégie commerciale et économique, cela envoie des signaux sur son positionnement en la matière et donc, sur sa réputation » indique Pierre-Jean Barlatier. Une attractivité supplémentaire porteuse d’un dynamisme qui reflète également la volonté de l’entreprise de faire évoluer ses processus, d’enrichir sa base de données de connaissances et de compétences et de faire confiance à des jeunes talents créatifs.

Je suis en CDI et je monte ma startup : l’intrapreneuriat en force pour innover en entreprise !

Phénomène connu depuis les années 70 en France et dans le monde, l’intrapreneuriat est plus que jamais sous le feu des projecteurs en 2023 et le sera d’autant plus dans les années à venir. Et pour cause. Courses à l’innovation des entreprises, émergence de startups disruptives et recherche de sens et de motivation des collaborateurs viennent perturber le modèle de fonctionnement historique des entreprises. Focus sur un concept aussi avantageux pour l’employeur que pour les collaborateurs et qui permet à chacun d’innover en entreprise avec succès.

Innover en entreprise mode d'emploi
Crédit Unpslash

Si l’entrepreunariat a séduit de nombreux jeunes talents ces dernières années, c’est aujourd’hui au tour de l’intrapreneuriat de s’inviter dans le quotidien des entreprises françaises. Un phénomène déjà répandu dans les pays anglo-saxons, Etats-Unis en tête avec un taux d’activité intrapreneuriale de 3.8 % vs 16.5 % de taux d’activité entrepreneuriale, selon le Rapport 2020/2021 du Global Entrepeneurship Monitor. La France présente quant à elle un taux d’activité intrapreneuriale de 2.3 % vs 7.7 % de taux d’activité entrepreneuriale. Des résultats amenés à évoluer dans et hors de nos frontières. Après deux ans de pandémie, un besoin d’innovation en constante évolution et des jeunes talents à la recherche de sens dans leurs emplois, les cartes sont en effet redistribuées.

Un phénomène de mode ?

Pour Elise Botiveau, directrice du master Entreprenariat et Business Développement de l’ISTEC, l’intrapreneuriat s’est formalisé avec l’intelligence collective issue directement de l’arrivée des startups. « L’intrapreneuriat existe depuis longtemps mais nous avons pu constater une accélération de ce besoin en entreprise qui constitue aujourd’hui une réelle opportunité » indique-t-elle. Une perspective qui se retrouve d’ailleurs dans les programmes de grandes écoles selon Moyra Marval, professeur en Stratégie et Entreprenariat à NEOMA Business School. « L’intrapreneuriat est de plus en plus accepté et normalisé dans la société et dans les écoles, ce qui induit une réponse des entreprises à ce besoin d’innovation via l’intrapreneuriat » explique-t-elle.

Donnant-donnant

Dans un contexte de course à l’innovation, l’intrapreneuriat fait donc profiter l’entreprise d’un réel complément en matière de recherche et développement pour créer de nouveaux produits, réinventer son business model ou faire évoluer son offre. Pour Elise Botiveau, l’intrapreneuriat est un moyen d’innover en entreprise porteur d’enjeux RH forts. « Il apporte de l’attractivité et de la notoriété à l’entreprise et va, de fait, fidéliser ses talents et en attirer de nouveaux » estime-t-elle. Du côté des collaborateurs, « l’intrapreneuriat permet de stimuler leur créativité, de les motiver via des projets innovants et autonomes mettant en œuvre leurs compétences et les ressources financières et administratives de l’entreprise » indique Moyra Marval. La professeure de NEOMA Business School appuie également sur le fait que l’intrapreneuriat est une excellente passerelle pour prendre de l’expérience dans une structure sécurisée et se lancer dans l’entrepreneuriat. « On constate en effet que de plus en plus de talents souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat sans avoir toutes les clés en main. L’intrapreneuriat constitue alors un excellent intermédiaire avant de se lancer par eux-mêmes dans cette aventure » précise l’experte.

Intrapreneuriat, mode d’emploi !

Mais comment intraprendre dans son entreprise ? A cette question, Elise Botiveau répond « que la première condition de réussite est le partage des valeurs du collaborateur avec l’entreprise. » Cette notion est en effet essentielle car cela induit un soutien exécutif et financier de la part de l’entreprise. Un soutien qui s’avère être non négligeable d’un point de vue juridique, administratif et surtout managérial. Car l’intrapreneuriat est synonyme d’innover en entreprise mais aussi de nouvelles tâches de travail et donc, de temps à leur consacrer. « Il faut que les intrapreneurs soient prêts à gérer cette tension entre leurs postes et le développement de leurs projets. Cela induit un soutien du manager pour la gestion de ces nouvelles responsabilités, une nouvelle répartition des tâches mais surtout, un soutien de l’entreprise via une structure d’accompagnement et d’encadrement de projet qui est un critère vital selon moi » explique Moyra Marval. D’autant plus que ce processus d’innovation est basé sur l’intelligence collective, à l’image du Lean Management, indique Elise Botiveau qui croit « fermement que ce décloisonnement permettra de libérer et d’exprimer cette créativité nécessaire à l’innovation. »

>>>> Pour aller plus loin sur le sujet de l’entrepreneuriat Suivez les conseils de notre grand témoin Eric Larchevêque, serial entrepreneur, investisseur, co-fondateur de Ledger et dénicheur de talents dans la Saison 3 de Qui veut être mon associé sur M6

Labs et incubateurs : quand les grands groupes font pousser leurs graines d’entrepreneurs

« Les labs et incubateurs font partie d’un phénomène qui a émergé en France et qui s’accélère » estime Thierry Bossée-Pilon, co-directeur du MSc Entrepreneuriat & innovation de Rennes School of Business en partenariat avec l’INSA Rennes. Si les incubateurs publics ou privés, de grandes écoles, de collectivités locales ou encore de grandes entreprises foisonnent en 2023, cela témoigne en effet d’un besoin imminent d’innover en entreprise et de développement de nouvelles solutions. Mais en quoi ces innovation labs permettent-ils à un jeune étudiant de devenir l’entrepreneur de demain ? Explications.

Issus de la Silicon Valley, les incubateurs ont peu à peu trouvé leur public sur le territoire français. En 2019, une étude Roland Berger relevait d’ailleurs que le nombre d’incubateurs avait quintuplé au cours de la dernière décennie, preuve s’il en est de l’importance d’innover en entreprise aujourd’hui. En Europe notamment, « où les accélérateurs et incubateurs corporatifs sont très présents en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne » selon Moyra Marval, professeur en Stratégie et Entreprenariat à NEOMA BS.  Un essor rapide entrainant de fait une concurrence intensive entre jeunes talents souhaitant lancer leur activité. Mais aussi « l’opportunité de les préparer à faire face aux problématiques rencontrées par les grandes entreprises d’aujourd’hui : la course à l’innovation » selon Thierry Bossée-Pilon.

Innover en entreprise, c’est la transformer pour transformer la société

Si les labs et incubateurs corporatifs représentaient à l’époque un soutien aux entrepreneurs en herbe, ils constituent aujourd’hui un véritable outil de transformation pour les entreprises. Dans un contexte postpandémique où l’innovation est la clé de la réussite pour la plupart des secteurs d’activités, les incubateurs corporatifs renvoient en effet à plusieurs enjeux de taille pour les grandes entreprises. Tout d’abord, un enjeu de survie économique face aux disrupteurs, à l’image des startups qui émergent rapidement et efficacement. Un enjeu de pérennité ensuite, pour « détecter les signaux faibles et veiller à ce que l’offre soit constamment en phase avec les exigences sociétales » explique Thierry Bossée-Pilon. Un enjeu d’efficacité opérationnelle et stratégique enfin, pour optimiser l’efficacité et l’agilité du processus de R&D et transformer la gouvernance de l’entreprise en se confrontant plus directement à la réalité de la société et des marchés. Pour Moyra Marval, les incubateurs jouent d’ailleurs un rôle important dans le soutien à l’intrapreneuriat. « Nous retrouverons de plus en plus de changements dans un environnement d’entreprise où tout est plus rapide, où les modes de consommations changent avec la digitalisation et le e-commerce. Les entreprises sont confrontées à de nouveaux enjeux à l’image de l’environnement et des conditions de travail qui évoluent » indique-t-elle. Tant de nouveaux défis auxquels un jeune entrepreneur devra faire face pour innover en entreprise et qui, grâce aux incubateurs et aux programmes d’intrapreneuriat des grands groupes, pourra compter sur l’accompagnement de ses supérieurs pour développer des solutions innovantes mais aussi pour collaborer avec d’autres startups extérieures sur des projets de cocréation.

Place aux jeunes talents ! L’entrepreneur de demain

Mais alors quels avantages pour les jeunes talents dans un contexte aussi challengeant ? Face aux enjeux des entreprises qui doivent être en mesure de gérer cette ambivalence entre exploitation et exploration, ces défis permettent-ils de faire naître les entrepreneurs de demain ? Pour Thierry Bossée Pilon, les incubateurs et l’innovation parlent aux jeunes générations qui y voient l’occasion de « rejoindre un dispositif qui donne envie, qui fait bouger les lignes par rapport aux enjeux de la société et qui répond à cette recherche de sens. C’est également l’opportunité d’être plus autonome, de développer de nouvelles compétences et d’être préparé aux évolutions fulgurantes du monde de l’entrepreneuriat de demain » conclut-il. 

>>>> Pour aller plus loin sur le sujet de l’entrepreneuriat Suivez les conseils de notre grand témoin Julie Chapon, cofondatrice de Yuka, l’appli incontournable des consommateurs attentifs à leur santé et à l’environnement.

Vacances illimitées, salaire au choix, full remote : faut-il forcément suivre les tendances RH des startups pour innover en entreprise ?

Si la gestion du bien-être des collaborateurs a toujours été une des missions principales des RH, cette notion d’épanouissement professionnel est devenue « primordiale pour la survie des grandes entreprises » d’après Camille Cherkaoui, Responsable de la spécialisation RH et conduite et management à EDC Paris Business School. Le Covid et le phénomène de digitalisation galopante sont en effet venus considérablement bousculer les attentes et besoins des collaborateurs vis-à-vis de leurs employeurs. Autant de nouveaux enjeux pour les grands groupes, qui s’inspirent des tendances des startups pour répondre à ces nouvelles attentes qui rythmeront 2023. Mais faut-il forcément s’inspirer de ces tendances pour innover en entreprise ? On fait le point.

innover en entreprise mode d'emploi
Crédit Unsplash

Horaires à la carte

Une tendance made in startup qui séduit de plus en plus. Les horaires flexibles représentent de nombreux avantages pour les employés mais également pour les employeurs des grandes entreprises. Les plus des collaborateurs : un meilleur équilibre vie privée et professionnelle, l’amélioration du temps de déplacements, plus de contrôle sur l’emploi du temps et l’environnement de travail.Les plus des employeurs :une stimulation du moral des employés, une réduction des retards et des absences, des heures d’ouverture prolongée et une amélioration de la marque employeur. Tendance validée.

Full remote

Si ce terme anglophone est synonyme d’autonomie, « cette tendance issue des startups n’est pas applicable à toutes les fonctions des grandes entreprises » indique Camille Cherkaoui. En effet, si pour les startups ce phénomène est répandu voire commun, il tarde à se faire une place dans le monde de l’entreprise malgré de nombreux avantages pour les collaborateurs : organiser ses journées à sa convenance, choisir son lieu de résidence et de travail et éviter les trajets routinier maison-bureau. Tendance validée pour les collaborateurs mais pas pour l’employeur car il est possible de créer des différences de traitement entre les collaborateurs.

Vacances illimitées

Le rêve … ou pas ! « Pour que cela fonctionne, il faut que les congés illimités soient encadrés car la tendance peut vite s’inverser explique Camille Cherkaoui. Une tendance issue des Etats-Unis qui peut s’inverser en France. En effet, ce phénomène risque de générer une grosse désillusion et une peur des représailles pour certains collaborateurs. « Si le salarié a trop de travail, il ne prendra jamais de vacances par peur d’abuser de ce droit et de perdre la confiance de ses supérieurs » explique Camille. Tendance non validée.  

Mobilité

Si la mobilité va de pair avec le télétravail et les horaires flexibles, elle peut également permettre de découvrir le pays. Et ce, sans pour autant être en vacances. « Certaines startups permettent aux salariés d’échanger de lieux de travail et de vie pour découvrir de nouvelles villes » explique Camille Cherkaoui. Un phénomène peu répandu dans les grandes entreprises qui débutent d’ailleurs la mise en place d’espace de coworking pour faciliter la mobilité sur le territoire de leurs collaborateurs. Tendance à suivre.

Environnement de travail

Offrir un espace de travail optimal à ses collaborateurs que ce soit en entreprise ou en télétravail fait partie intégrante de la culture des entreprises et des startups. « Certaines startups vont même jusqu’à engager des agences d’architectures pour décorer les espaces de télétravail de leurs collaborateurs pour en faire un environnement agréable, créatif et surtout productif » indique la responsable de la spécialisation RH et conduite et management à EDC Paris Business School. Un phénomène qui peut déjà se retrouver dans les grands groupes à travers la mise en place de fournitures de télétravail (double écran, clavier, sièges, bureaux). Tendance en entreprise à perfectionner.  

>>>> Pour aller plus loin sur le sujet de l’entrepreneuriat Suivez les conseils de notre grand témoin Pauline Laigneau, cofondatrice de Gemmyo, mais aussi podcasteuse, coach… Rencontre avec cette entrepreneuse aux multiples facettes.

Imprimer

Articles qui pourraient vous intéresser également

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Vous pouvez vous inscrire à notre newsletter en cliquant sur le lien suivant :

inscription à la newsletter