« Les ingénieurs sont bien placés pour donner du sens »

© Franck Foucha - IESF
© Franck Foucha - IESF

La fédération qui représente le million d’ingénieurs et scientifiques français, IESF, a été le premier soutien du projet associant Companieros et le Journal des Grandes Ecoles et Universités, En Quête de Sens au Travail. Ce questionnement fait en effet écho au rôle à fort impact de ces professionnels dans la société et l’économie comme nous l’explique François Lureau, président d’IESF.

JDE N°78 p1-112

Les ingénieurs et scientifiques sont-ils plus préoccupés aujourd’hui qu’hier à donner du sens ?

Ils le sont plus car notre environnement nous donne parfois l’impression qu’il n’y en a pas tant les bouleversements se succèdent et perturbent l’équilibre de l’homme ! La société doute aussi parfois du fait que le progrès se fait toujours au profit de l’homme et de l’environnement. Les ingénieurs sont bien placés pour comprendre et expliquer les implications technologiques, humaines et économiques de ces évolutions, donc leur donner du sens.

« Il est important que les ingénieurs et scientifiques prennent la parole pour dire que leur travail a du sens et de la valeur pour la collectivité. »

La quête de sens au travail est-elle constante durant la vie professionnelle ?

Dès lors que l’on réalise des choses pour et avec les autres, la question du sens se pose. Les humains vivent en société et ont donc (en principe) la préoccupation de l’impact de leurs activités. La quête de sens de ce que l’on souhaite que le travail nous apporte à titre personnel ou à la collectivité, prend des accents plus aigus aux moments charnières comme : l’entrée dans la vie active, les changements de poste ou d’entreprise, les désaccords avec la hiérarchie, les conflits humains ou de valeurs.

« La quête de sens au travail est une condition de la réussite collective. »

Vous étiez présent au dernier congrès du BNEI, quel regard portez-vous sur la quête de sens chez les élèvesingénieurs ?

J’ai été invité à une séance sur le sens au travail de l’ingénieur lors du congrès. J’ai été frappé par la maturité des élèves. Ils réfléchissent en profondeur aux choses. Ils sont engagés et enthousiastes sans être naïfs. Ils parlent de leur fort désir d’être utiles. Je suis optimiste et prends cela comme un signe qu’ils deviendront des leaders de qualité.

Quel sens avez-vous personnellement cherché et trouvé dans votre travail d’ingénieur ?

J’ai eu la chance d’avoir fait ce qu’il me plaisait et d’avoir rencontré des personnes qui m’ont beaucoup apporté. En début de carrière, je me suis épanoui dans des projets à dominante technique. Nous étions alors axés sur l’efficience et le résultat. J’ai pris des responsabilités managériales jusqu’à encadrer d’importantes équipes. C’est à ce moment que la quête de sens devient évidente et incontournable. Il faut gérer des contradictions, de l’incertitude voire des conflits. On fait face à des dimensions complexes qui ne se résolvent pas par des équations. Il faut convaincre et pour cela il faut obligatoirement donner du sens, l’expliciter, le communiquer. On ne réussit collectivement que si le patron est dans cette posture.

« La prise de responsabilités managériales est un moment clé dans la prise de recul sur le sens de son travail. »

[box] Un parcours porté par le JDGEU et Companieros pour construire le sens au travail

 

Un certificat pédagogique
Chaque participant ayant finalisé son parcours reçoit le label En Quête de Sens au Travail, certificat pédagogique délivré par Companieros. Un carnet de bord retraçant ses questionnements, lui est également remis. De quoi enrichir son CV, mais surtout nourrir son projet professionnel et ses entretiens d’embauche. Cécile de Basquiat, chef de projet chez Companieros.

Partez En Quête de Sens au Travail ! https://eqst.typeform.com/to/ShBOtt[/box]

A.D-F

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