Fêter Noël sans un monticule de papiers-cadeaux usagés sous le sapin et sans entasser les sacs poubelles dans la cuisine, ça vous dit ? Nous avons rencontré trois startups spécialisées dans l’art du zéro déchet qui partagent leurs conseils pour se lancer dans un Noël écoresponsable !
D’après une étude de Citeo, 20 000 tonnes de papiers-cadeaux sont consommées pendant la période des fêtes. Et même si la plupart sont recyclables, cela fait beaucoup de déchets pour un déballage qui dure si peu de temps. Sans compter les nappes en papier, les emballages d’aliments, les décorations… Partant de ce constat, plusieurs startups se sont lancées pour palier à ce surplus de déchets. Découvrez leurs conseils !
Créer une déco de Noël zéro déchet
Premier réflexe à adopter : bannir les décorations jetables. C’est justement le credo de la startup Nouba qui propose un large choix d‘articles de fête réutilisables. Créée en 2020, l’entreprise est née d’un constat simple, comme le raconte Catherine, l’une des deux fondatrices. « Dans le zéro déchet, il existe beaucoup de choses dans les domaines de l’alimentaire et des vêtements, mais l’événementiel, était un oublié. » Leur marketplace offre une sélection de plusieurs marques spécialisées en zéro déchet, ainsi que des créations originales qui sont fabriquées dans des ateliers solidaires en Île-de-France. « L’idée, c’est de simplifier la vie de ceux qui ont envie de faire mieux » résume Catherine.
Parmi leurs conseils, les créatrices de Nouba recommandent de remplacer les serviettes et nappes en papier par des équivalents lavables et réutilisables. Pour les décorations, elles préconisent de les conserver et de les ressortir chaque année et d’aller les acheter en seconde main, dans des ressourceries. « Un truc durable n’est pas forcément boring » précise Catherine. Elle vous conseille d’ailleurs de profiter des fêtes pour fabriquer vos propres décorations, comme des étoiles en papier, à conserver d’une année sur l’autre, bien entendu !
Pour régler la problématique du papier-cadeau, Nouba propose deux alternatives : des pochettes réutilisables en tissu, ou bien des furoshiki. Cette tradition millénaire japonaise « permettait d’emballer ses biens précieux et de les transporter d’un endroit à un autre » explique Antoine, co-fondateur de Paké, la startup de référence en matière de furoshiki. C’est « l’ancêtre du sac plastique et du tote bag, avec en plus un esprit de réutilisation puisque c’était souvent découpé dans des habits traditionnels ». D’après lui, ces emballages colorés garantissent un « waouh effect quand on l’offre à ses proches », notamment grâce aux nombreuses alternatives de pliages possibles.
Concocter un menu écoresponsable
S’engager dans un Noël zéro déchet, c’est aussi poser la question du menu de fête. L’idéal reste de faire un maximum de courses dans des épiceries vrac, et privilégier des aliments issus de circuit court. Alexis, co-fondateur de Bocoloco, une épicerie zéro déchet en ligne, précise que ce sont « plutôt les jeunes qui incitent les plus anciens à passer au zéro déchet. On constate que les influenceurs qui parlent de nous sont très jeunes.» Une information révélatrice de la conscience écologique développée des nouvelles générations.
Mais pas question pour autant de se priver ! L’objectif premier d’Alexis est de simplifier les courses en vrac des clients. Pour cela, il est persuadé que « c’est en apportant des produits gourmands que le zéro déchet convaincra le plus de monde. » Il faut ainsi réussir à trouver « la bonne combinaison entre plaisir et engagement. Il vaut mieux moins consommer, mais mieux. » Et ça tombe bien, car les fêtes de fin d’année sont le moment idéal pour échanger avec vos proches sur vos engagements, et pourquoi pas tenter de les convaincre de passer au zéro déchet !
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Back to school
Parmi ces trois startups zéro déchet, l’une d’entre-elles est née sur les bancs de l’école, ou presque ! Antoine, co-fondateur de Paké, raconte comment l’histoire a commencé avec Benoit et Alice, ses actuels associés. « Nous nous sommes rencontrés à l’ESC Bordeaux, aujourd’hui KEDGE Business School. Nous faisions partie de la même association avec Benoit, le Bureau des Sports, et Alice était au Bureau des Arts. Nous avons fait nos carrières chacun de notre côté, et dix ans plus tard, nous nous sommes retrouvés autour de ce projet. » Alors cherchez bien, votre futur associé se cache peut-être dans un coin d’amphi !