Fiche métier : secrétaire général, la vigie qui maintient le cap

fiche métier secrétaire général
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Bras droit, garde-fou, boussole : le secrétaire général est le pilier central de l’entreprise dont il assure le bon équilibre et la maîtrise des risques. Laurent Gicquel, secrétaire général de l’EDHEC dresse pour nous la fiche métier du secrétaire général.

Le secrétaire général n’est pas l’apanage des grands groupes ! Mais ce n’est pas non plus un métier que l’on trouve dans toutes les entreprises. Pourquoi ? Car il dépend de l’organisation décidée par le directeur général. « Avoir un secrétaire général dans ses équipes est un acte de management général, une décision à prendre à un instant T selon la personnalité du directeur général : soit il veut pouvoir garder le contrôle sur tous les sujets soit il décide de déléguer, expose Laurent Gicquel. Le secrétaire général a ensuite un champ d’action plus ou moins large en fonction de l’entreprise : ce n’est pas un métier normalisé. »

Un poste d’influence

Dans un monde où les problèmes sont devenus de plus en plus complexes et les réponses protéiformes, le rôle de secrétaire général va être de gérer le back office et d’assembler des compétences diverses et complémentaires (RH, juridique, gestion financière, moyens généraux, IT…) au service de la performance et de l’organisation globales. Un poste qui, de facto, a beaucoup d’influence, au-delà de celui du directeur administratif et financier (DAF).  Stratégie, grands équilibres (financiers, culture d’entreprise), équilibres de gouvernance… les sujets à traiter sont vastes. « En tant que secrétaire général de l’EDHEC, j’ai par exemple un rôle de représentation de l’école dans tous les conseils d’administration (école, alumni, fondation) et je m’assure que les trois instances travaillent ensemble sans conflit » illustre Laurent Gicquel. Dans le cas d’une entreprise, le secrétaire général va aussi beaucoup travailler avec la gouvernance, que ça soit les actionnaires, ou la maison-mère par exemple.

Un généraliste pointilleux sur les détails

Un poste que l’on n’atteint pas en première partie de carrière mais plutôt au bout de 25 à 30 ans, pour avoir le recul nécessaire à la fonction, l’habitude de travailler dans une direction générale et la connaissance de son fonctionnement grâce à son expérience. « Il faut avoir touché à plein de métiers différents en back office et savoir passer de l’un à l’autre et ce, sur un nombre de domaines très variable. Moi par exemple en une journée je peux faire des achats immobiliers, gérer un contrat de marque, voir un cas prudhommal avec ma RH, le plan stratégique avec le DAF ou préparer le prochain conseil d‘administration. » Un exemple de parcours d’un secrétaire général ? « Un ancien DAF qui veut évoluer et faire plus que de la direction financière. »

Secrétaire général : la consécration d’une carrière ?

Proche du directeur général, le secrétaire général est donc un poste à haute responsabilité. De là à dire qu’il est la dernière étape d’une carrière ? « Cela dépend réellement de l’appétence personnelle, explique Laurent Gicquel. On peut évoluer en devenant secrétaire général dans une autre entreprise ou devenir directeur général. Le poste de secrétaire général donne une hauteur de vue et une grande expérience qui permet tout à fait d’évoluer sur ce poste. Tout est alors une question d’envie personnelle. »

Trois soft skills pour devenir secrétaire général

  • Un grand sens de l’adaptation et l’envie d’apprendre pour intégrer et devenir légitime sur de nombreux sujets très variés
  • Être très à l’écoute pour amener les salariés à travailler ensemble, les aligner, les convaincre qu’on les a écoutés, mais aussi aider le directeur général à faire les bons choix et à gérer les incertitudes et les équilibres.
  • Être rigoureux pour pouvoir jongler d’un sujet à l’autre, pouvoir aller dans le détail ou prendre de la hauteur
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