Rejoindre une entreprise d’envergure internationale, premier groupe coopératif agricole français et pionnier du modèle d’entreprise à mission : c’est l’invitation que vous lance Sébastien Graff (Université Lumière Lyon 2 95), directeur général RH, communication et projets stratégiques d’InVivo.
Sur quelle stratégie et quels fondamentaux s’appuie la croissance exceptionnelle d’InVivo ?
Notre développement est le résultat de l’histoire de notre union de coopératives, créée juste après la Seconde Guerre mondiale pour servir la Ferme France. Depuis, InVivo n’a fait qu’évoluer et se transformer. Au départ, simple centrale d’achats et de commercialisation de produits agricoles, le groupe a pris un virage stratégique en 2010, se réorganisant par métier et s’ouvrant à l’international. Afin de capter la valeur de marchés agricoles dynamiques, nous sommes allés aux quatre coins du monde pour fournir aux éleveurs leurs produits de nutrition animale : Brésil, Thaïlande, Viêt-Nam, Mexique… Entre 2010 et 2014, nous sommes ainsi passés de 40 collaborateurs à l’international à plus de 7 500. Cette expansion nous a permis de financer nos innovations et nos investissements en France et de diversifier nos activités vers l’agriculture végétale, la jardinerie, le vin et les outils agricoles digitaux. En 2019, notre activité de nutrition animale étant devenue un leader mondial, nous l’avons cédée avec cinq ans d’avance sur notre plan stratégique. Là, nous avons fait une pause d’un an, pour prendre le temps de consulter nos parties prenantes, choisir nos prochaines orientations et définir ainsi de façon participative notre horizon 2030.
Votre stratégie embarque donc tous les collaborateurs ?
Oui, c’était l’idée socle de notre plan 2030 by InVivo. Consulter tous nos collaborateurs, travailler avec nos administrateurs issus des coopératives françaises et impliquer plus de 3 000 parties prenantes, en leur demandant où ils nous voyaient en 2030, ce qu’il fallait arrêter ou au contraire continuer et accélérer… Nous avons récolté quantité d’informations et d’idées très intéressantes, les avons soumises au vote pour construire notre plan et rédiger notre livre blanc, postfacé par John Kerry, ancien Secrétaire d’Etat des Etats-Unis. Cette démarche de co-construction a été primée comme un exemple réussi de conduite de projet de transformation.
En tant qu’entreprise à mission, quels engagements avez-vous pris ?
Pour tout dire, nous avons été l’un des fervents défenseurs du concept auprès de Bruno Lemaire en 2019, qui a porté la loi Pacte. Fort de notre ADN agricole et coopératif, nous lui avons suggéré de profiter de la loi en cours d’élaboration pour créer un équivalent du label B-Corp (Benefit Corporation) à la française. Dans l’intervalle, nous avons publié un deuxième livre blanc intitulé En route vers la société à mission, salué par Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, lors de notre convention annuelle. Un engagement qui a pesé sur le débat parlementaire puisque nous avons in fine co-rédigé le chapitre de loi consacré à la définition de l’entreprise à mission, qui s’est même appelé en off, le chapitre InVivo. C’est une grande fierté pour nos équipes d’avoir pu être parmi les premiers à afficher clairement notre raison d’être, fruit d’une concertation collective. Favoriser la transition agricole et alimentaire de la Ferme France vers un agrosystème résilient : cette ambition est intégrée à tous les niveaux de l’entreprise et motive systématiquement nos choix collectifs.
Vous avez accompagné les Mines de potasse d’Alsace dans leur fermeture, puis travaillé pour le groupe Rhône-Poulenc et l’usine PSA d’Aulnay. Le challenge, le fil directeur de votre carrière ?
Je dirais plutôt que je suis animé par la culture et l’état d’esprit liés au sport, qui est une magnifique école de vie. En tant que passionné de sport et pratiquant à divers niveaux, y compris les plus hauts, j’ai toujours appliqué dans mes fonctions professionnelles les grands principes du sport que sont la culture de la performance, le goût de l’effort, le travail d’équipe, le dépassement de soi, la combativité… Chez InVivo, nous utilisons les valeurs sportives dans le management de l’entreprise dans sa globalité. J’ai la chance d’avoir des équipes d’une grande diversité de compétences et de champs d’action. Dans ce contexte, il faut constamment chercher à avoir des responsables meilleurs que vous dans leur spécialité, il faut les accompagner comme un coach sportif, pour les amener à donner plus que ce qu’ils auraient imaginé.
Il n’est pas commun de réunir RH, communication et stratégie au sein d’une même direction. Comment articulez-vous vos différentes missions ?
C’est vrai que c’est un poste quelque peu original. Il est centré sur l’animation et la supervision des ressources humaines au sens large (formation, carrières, rémunération, relations sociales), le pilotage de la communication, qui, chez InVivo, constitue l’un des facteurs clés de succès des projets de développement et de structuration du groupe. On peut dire que ce job est un job multi-casquettes ! Par ailleurs, l’organisation mère d’InVivo, l’union, est détenue par ses coopératives membres. Il est donc essentiel de maintenir une relation étroite avec la gouvernance en place ainsi que son Conseil d’administration.
Qu’attendez-vous des jeunes dip’ et quels profils vous intéressent particulièrement ?
InVivo est en pleine croissance et nous sommes en permanence à la recherche de jeunes talents. Ce que nous recherchons, outre la spécialité académique, c’est le sens de l’action et l’envie de contribuer à un projet qui a du sens et qui fait société, celui de nourrir la palanète et de soutenir l’agriculture par tous les moyens possibles. Par exemple, quand on lance un projet de construction d’une malterie en Ethiopie, on sait que l’on va potentiellement donner du travail à 9 000 agriculteurs dans la région. InVivo est un groupe qui cultive l’art du changement, il faut donc aussi être prêt à sortir de sa zone de confort et avoir une appétence pour la nouveauté, afin de saisir les opportunités. Enfin, nous sommes convaincus que Big is beautiful : plus on grandit, plus on a les moyens et la taille nécessaire de mener collectivement des projets d’envergure. Tout cela se détecte très bien lors des entretiens.
Mon souvenir de Lyon 2
En 2025, nous allons fêter les 30 ans de ma promo et les 60 ans du DESS de psychologie du travail de Lyon 2. Cette formation a été clé dans mon parcours professionnel. J’y ai appris les techniques de la négociation, les ressorts de la motivation des choix individuels et collectifs, ainsi que la sociologie des groupes. Cela m’a énormément aidé à mes débuts quand j’ai été confronté à la radicalité du syndicalisme, et encore jusqu’à aujourd’hui, pour comprendre mes équipes et en obtenir le meilleur. J’ai gardé des contacts étroits avec mes quinze autres camarades de promo, même si nous avons chacun suivi des parcours différents. Ensemble, nous allons fêter ce double anniversaire promo/diplôme dignement.
Instant RH
InVivo est un fervent défenseur de l’alternance mais recrute aussi en CDI ! Les filières les plus en demande de jeunes diplômés sont la finance, pour piloter nos filiales, et le commercial, pour accompagner notre développement, sur tous nos métiers et dans tous les pays. L’expatriation est possible dès le premier poste, mais n’est pas un passage obligé : notre objectif est que chacun s’épanouisse professionnellement, en gardant un bon équilibre dans sa vie personnelle.
Contact : sgraff@invivo-group.com / vfrey@invivo-group.com