CentraleSupélec, fusion totale en vue

Hervé Biausser, directeur CentraleSupélec © CentraleSupélec
Hervé Biausser, directeur CentraleSupélec © CentraleSupélec

le grand entretien

 

A un an de l’installation de CentraleSupélec à Saclay et deux du déploiement d’un cursus unique, Hervé Biausser son directeur, nous dit sa confiance dans le futur d’une école totalement unifiée. – Par Ariane Despierres-Féry

 

Centrale Paris et Supélec ont « disparu » fin 2014 donnant naissance à CentraleSupélec. Où en est l’établissement ?

CentraleSupélec est une et même école avec la particularité de proposer deux cursus ingénieurs et deux diplômes. Elle la perdra avec la mise en place d’un cursus unique à la rentrée 2018. Toutes nos autres directions sont réunies. Depuis 18 mois, nous avons pu considérer ce qui fonctionne (développement numérique, recherche nourrie par la complémentarité des équipes, globalisation des alliances. Nous avons aussi identifié nos pistes de progrès (mise en forme de nos cultures privée et publique).

Que représente votre installation à Saclay (quartier du Moulon) à l’été 2017 ?

Elle entérinera notre fonctionnement intégré. Etre ensemble, sur notre campus commun, va fluidifier la communication, permettre que tout le monde se connaisse. Nous serons prêts pour accueillir les étudiants à la rentrée 2017.

Une autre nouveauté d’importance se profile, la mise en place du cursus unique CentraleSupélec

Le lancement du cursus a été fixé pour la rentrée 2018 afin de dissocier cette évolution importante du déménagement. Nous travaillons à sa définition en privilégiant l’expérimentation de nouvelles modalités pédagogiques avant leur déploiement. Nous développons notamment deux axes : le mode projet pluridisciplinaire et un cursus exprimé en compétences.

« Vivement l’an prochain que nous soyons tous réunis sur le campus de Saclay ! »

 

CentraleSupélec se veut déjà un acteur majeur de l’Université Paris-Saclay

Dans le cadre de la dotation du plan Campus, nous considérons tout ce que nous pouvons mutualiser. CentraleSupélec s’installe logiquement à côté de ses partenaires historiques, l’Université Paris-Sud et l’ENS Cachan. Nous pouvons ainsi mutualiser des équipements (résidences étudiantes, centre de langues, bibliothèque/learning center) ou l’accès aux sites sportifs et à la restauration.

Groupe des Ecoles Centrale, l’international pour racine Fort de ses écoles à Pékin, Casablanca et Hyderabad, le Groupe des Ecoles Centrale poursuit son développement. « Nous avons redéfini notre gouvernance l’an dernier afin de restructurer nos actions et leur portée en matière de coopération pédagogique et d’international, précise Hervé Biausser, président du Groupe. Nous étudions l’opportunité d’ouvrir une école en Afrique du Sud. »

 

L’Université Paris-Saclay ce sont aussi des synergies scientifiques

C’est une ambition stratégique dans la conquête d’un rang mondial en tant que pôle scientifique d’excellence. Il rassemblera 30 000 étudiants, près de 20 % de la recherche française et de nombreuses entreprises innovantes. En 2012, le cluster a obtenu le label Initiative d’Excellence, témoignant de la force de sa recherche et de la qualité de ses cursus académiques. Dans ce cadre, CentraleSupélec peut miser sur ses équipes de recherche communes avec l’ENS Cachan (en physique quantique, centre de calculs) et Paris-Sud (en automatique/traitement du signal, en génie électrique). Des discussions sont par ailleurs engagées avec l’IOGS, AgroParisTech et l’ENSTA ParisTech.

Parité, un combat de longue haleine Comme dans beaucoup d’écoles d’ingénieurs, les jeunes filles se font rares à CentraleSupélec (environ 20 % des promotions). Au mieux, elles ont une vague idée des métiers de l’ingénieur, au pire elles en ont une vision très masculine. Depuis près de 10 ans, l’école mise sur la proximité et le dialogue entre étudiantes/diplômées et lycéennes (en collaboration avec Elles Bougent, Femmes et Sciences, son réseau de diplômé(e)s) pour faire tomber les idées reçues. Le site www.mademoisellefaitcentrale.com (devenu CentraleSupélec) fait sien les territoires de communication des jeunes filles pour gagner en impact dans son discours. Enfin, les bourses Sébastienne Guyot bénéficieront à plus d’étudiantes à l’avenir.

 

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