Shell, une des cinq plus grandes entreprises au monde jusqu’ici concentrée sur l’industrie du pétrole et du gaz, a entrepris sa transformation vers les énergies décarbonées. Un chantier immense et passionnant requérant de nombreux talents qu’a décidé d’accompagner Claire Morenvillez (Sciences Po Strasbourg 06) sa Directrice des Relations Extérieures pour la France.
Pour nous, Shell = stations services. Mais pas que. Racontez-nous !
Historiquement et jusque récemment, Shell qui est la plus ancienne compagnie pétrolière présente en France (1919) délivrait des carburants à travers 85 stations d’autoroute et dans 12 aéroports. Une activité à laquelle il faut ajouter la fabrication et la commercialisation de bitume et de lubrifiants. Mais la compagnie s’est à présent lancée dans un vaste chantier de transformation, radicale.
Justement, pour son 100e anniversaire en France, Shell « prend le virage de la transition énergétique ».
Shell s’est longtemps concentré sur le pétrole et le gaz, mais les choses évoluent et la compagnie est en train d’opérer son virage vers les énergies renouvelables. Son but sera toujours de fournir des énergies au meilleur prix en étant présent sur toute la chaîne de valeur, mais en énergies renouvelables. Et ce, via quatre grands piliers : l’éolien en mer, la mobilité électrique (bornes de recharge), les bio-carburants pour l’aviation et enfin, l’hydrogène.
Après une carrière variée, qu’est-ce qui vous a attirée, séduite puis retenue chez Shell ?
Précisément ce grand chantier. Je suis passionnée par la transformation. Accompagner ce géant pétrolier vers son objectif de neutralité carbone en 2050 (par étapes successives, bien entendu : 2015, 2030, etc.) représente un challenge considérable et forcément passionnant. L’équipe dirigeante a clairement acté ce virage et l’adéquation entre ambition affichée et décisions prises en interne pour y parvenir m’ont convaincue. On passe à présent aux actes.
Les innovations et défis passionnants que vous proposez aux jeunes talents aujourd’hui ?
Cet immense chantier, car il recouvre des projets très enthousiasmants. L’enjeu pour les prochaines années est le développement des énergies marines renouvelables, avec la construction des parcs éoliens en mer, et Shell souhaite être un leader sur cette technologie et investir en France. ! Il y a également les premières unités d’électrolyseurs qui sortent et un marché de l’hydrogène très prometteur. L’avantage étant que la compagnie possède financièrement les moyens de ses ambitions.
Shell est présent dans le monde entier. Une vraie bonne piste pour les jeunes talents voyageurs ?
Absolument. Et il n’est pas uniquement question d’ingénieurs. Shell recrute des talents d’une grande pluralité à qui elle propose des parcours très diversifiés. Tous les trois ou quatre ans, la mobilité interne permet d’évoluer et d’enrichir son expérience professionnelle sans changer d’entreprise. Mais de pays, oui, si on le souhaite : Asie, Amérique, Europe… tout est ouvert. C’est aussi pour ça que les collaborateurs restent longtemps chez Shell.
Votre métier : « exercer un lobbying de conviction et d’engagement ». En quoi la case Sciences Po s’est-elle montrée un précieux joker de ce côté ?
Le lobbying consiste à jeter un pont entre deux mondes : l’économique et le politique. Il faut pour cela trouver un langage commun, mais aussi savoir convaincre. La formation reçue, généraliste, très imprégnée d’économie et de politique mais surtout d’une grande ouverture et fournissant des outils intellectuels forts (analyse, argumentation, etc.) était donc idéale pour cela.
Votre héritage Sciences Po en trois acquis ?
Curiosité, Rigueur, Engagement (vers le monde)
Chiffres clés
- CA France : 3 milliards €
- 500 collaborateurs France, 85 000 dans le monde
Contact : claire.morenvillez@shell.com
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