La chimie est une des sciences fondamentales pour sauver la planète – L’interview de Christian Lerminiaux, directeur de Chimie ParisTech-PSL

interview Christian Lerminiaux Chimie ParisTech-PSL
©Stéphane Asseline - Région Île-de-France

Chimie organique, chimie des matériaux, chimie physique, chimie analytique, génie des procédés, énergie : des disciplines éminemment contemporaines qui sont toutes adressées par Chimie ParisTech-PSL. Son directeur Christian Lerminiaux, directeur de l’école d’ingénieurs, nous en dit plus sur les enjeux de la chimie et sur les réponses qu’y apporte l’école d’ingénieurs.

La chimie ne jouit pas d’une image très durable ou soutenable. Faites mentir les préjugés !

interview Christian Lerminiaux Chimie ParisTech-PSL

La transition écologique requiert des solutions très technologiques pour extraire des matières premières et fabriquer des matériaux de manière plus durable, réduire les consommations d’énergie, recycler etc. Or, la fabrication de batteries, le développement du photovoltaïque ou des éoliennes : tout cela renvoie à la chimie et aux matériaux, des sciences fondamentales pour sauver la planète. Sans chimie pas de biochimie, pas d’énergie nouvelle, pas d’alimentation, pas de matériaux recyclés : la chimie n’est pas un problème pour la transition écologique, c’est au contraire un ensemble de solutions pour la mener à bien.

Les + attractivité de Chimie ParisTech-PSL ?

C’est d’abord une formation qui répond à la quête de sens des jeunes générations. Notre intégration dans l’Université PSL, notre excellence académique et nos doubles diplômes (comme celui monté avec AgroParisTech autour des questions de chimie et d’agronomie) sont aussi des facteurs d’attractivité importants. Une attractivité qui est d’ailleurs très forte auprès des jeunes femmes. Nous faisons partie des premières écoles d’ingénieurs à s’être ouvertes aux femmes (en 1916) et nous avons aujourd’hui près de 58 % d’étudiantes. Un chiffre en augmentation alors même que le nombre d’étudiants en prépa n’augmente pas. Une preuve de plus que la chimie est une discipline inclusive.

Les grands projets 2023 pour Chimie ParisTech-PSL ?

D’abord, consolider l’excellence de notre recherche. L’Université PSL s’avère être un très bon écosystème pour se challenger en la matière. Lorsque nous y sommes entrés, nous n’avions qu’un projet ERC et nous en sommes aujourd’hui à six : pour un établissement d’une centaine de personnes, c’est exceptionnel ! Ensuite, nous devons faire en sorte que les étudiants aient une formation la plus appropriée possible aux enjeux du moment et aux besoins des entreprises qui les recrutent. Cela passe par des doubles diplômes, comme celui que nous avons noué avec l’ESPCI Paris-PSL, mais aussi ceux que nous mettrons bientôt en place avec d’autres écoles d’ingénieurs ou de commerce. Nous travaillons également sur des formations conjointes à l’international. Et je n’oublie pas bien sûr notre fondation, qui devrait être opérationnelle cette année.

L’école porte à la fois les couleurs de ParisTech et de PSL. Pourquoi s’agit-il de deux marqueurs importants de son identité ?  

Nous sommes fiers d’être partie prenante de PSL. Cela nous permet notamment de développer des politiques de recherche en synergie avec des établissements de renom comme l’Institut Curie, l’ENS-PSL, l’ESPCI Paris-PSL ou encore Mines Paris-PSL, avec lesquels nous sommes en proximité de valeurs et en proximité géographique. Ce dernier point est d’ailleurs essentiel : je suis persuadé que la recherche fonctionne bien si les interactions entre celles et ceux qui la mènent est inversement proportionnelle au carré de la distance ! Mais si notre intégration dans PSL est clé, nous revendiquons que notre formation d’ingénieurs est et restera labellisée ParisTech. Parallèlement, nous comptons multiplier les programmes au sein de l’école – au niveau master et peut être bachelor – qui n’ont, eux, pas vocation à porter la marque ParisTech.

Ne cherchez plus, la recherche est partout !

En moins de trois ans, nous aurons investi 15 millions d’euros dans l’immobilier et nos équipements (soit 20 % de nos dotations de fonctionnement, ce qui n’est pas négligeable). C’est un point important pour nos étudiants et pour nos chercheurs : l’adossement de leur formation à la recherche passe par des interactions avec des chercheurs, mais aussi avec des lieux de recherche. Cela permet en effet de susciter des vocations et de comprendre la recherche qui est en train de se faire sous leurs yeux, en temps réel.

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