Télécom Paris – L’interview qui déchiffre de Nicolas Glady

Interview Nicolas Glady Télécom Paris

Cinq chiffres pour éclairer les projets et les ambitions de Télécom Paris cette année ? Nicolas Glady, son directeur, relève le pari ! Propos recueillis en décembre 2023

1e grande école française d’ingénieurs du numérique

Télécom Paris est la première grande école française d’ingénieurs du numérique (Classement 2021 du Figaro). Le numérique, c’est notre sujet et nous formons nos élèves-ingénieurs sur toute la verticale du numérique afin de leur fournir les compétences leur permettant d’innover et d’entreprendre dans un monde où la technologie est omniprésente : IA, big data, machine learning, IoT, cloud computing, informatique quantique, réseaux mobiles 5G, blockchain, cybersécurité… et même économie, sociologie et design du numérique !

2e école d’ingénieurs généraliste

Télécom Paris est sur la 2e marche du podium du classement des écoles d’ingénieurs généralistes de l’Etudiant depuis 2021*. ET j’aime à dire que nous sommes la première école après l’Ecole polytechnique ! C’est une grande fierté pour nous. Télécom Paris s’inscrit dans un bassin d’écoles d’ingénieurs qui sélectionnent très bien leurs élèves et qui adossent leurs formations à la recherche. Mais le juge de paix reste le taux d’insertion et le salaire moyen, deux indicateurs excellents à Télécom Paris, une école dont l’identité est intimement liée au numérique, un secteur extrêmement porteur. Mais attention, ces excellents fondamentaux ne suffisent pas : pour rester au top, il faut sans cesse s’adapter aux nouveaux besoins. C’est d’ailleurs dans cette dynamique que s’inscrit notre raison d’être : former, imaginer et entreprendre pour concevoir des modèles, des technologies et des solutions numériques au service d’une société et d’une économie respectueuses de l’humain et de son environnement.

30 % d’étudiantes et de boursiers

Nous sommes la première école du Top 10 à avoir affiché ses ambitions en matière de mixité et de diversité sociale : 30 % de boursiers et 30 % d’étudiantes en 2030. Et je me réjouis de voir que d’autres grandes écoles d’ingénieurs se sont fixées des objectifs similaires depuis ! De 17 % d’étudiantes en 2018, nous sommes passés à 23 % en 2023 et je suis convaincu que nous pourrons atteindre les 30 % d’ici 2030. Mais pour ça, il va falloir bagarrer sur tous les fronts ! Car le manque de féminisation des écoles d’ingénieurs n’est pas un phénomène inhérent à nos établissements, mais la conséquence de biais cognitifs et sociétaux plus larges qui, pour certains, commencent dès la maternelle. Partant de ce constat, il est nécessaire de mener des actions plus volontaristes à chaque étape de la formation des jeunes pour augmenter la diversité au sein des filières d’excellence. Pour ce faire, nous travaillons à tous les niveaux : sensibilisation des élèves féminines au collège et au lycée, mise en avant de rôles modèles (enseignantes, entrepreneuses, alumni…), CA paritaire et tolérance 0 en matière de VSS bien évidemment. Car nous sommes convaincus que la diversité sous toutes ses formes (sociale, de genre, d’origine, territoriale…) est un facteur de résilience et de performance des organisations.

120h de formation RSE

Portés par notre raison d’être, nous consacrons aujourd’hui 120 heures de formation à la RSE dans nos maquettes. Nous avons notamment lancé un cours sur le numérique et l’environnement à la rentrée 2023, afin de mieux accompagner l’émergence de solutions en la matière. Il s’agit d’un cours à part entière sur les sciences et technologies du numérique au service de l’environnement, pas d’un cycle de conférences peoples ! Celui-ci s’inscrit dans une démarche profonde, enclenchée il y a trois ans. A l’époque, certains ont pu penser que ce n’était que des phrases et que le social washing guettait. Mais nous avons fait de vrais choix, qui ont embarqué nos élèves et nos enseignants-chercheurs qui veulent aujourd’hui tous faire partie de la solution.  

100 000 ingénieurs formés chaque année

100 000 personnes formées au numérique chaque année : c’est ce qu’il faut pour répondre aux besoins de l’économie françaises selon le Président Macron. Aujourd’hui, nous ne les avons pas et les tensions sur le marché sont réelles. Nous devons donc former plus d’ingénieurs et la formation continue est une des seules solutions pour y arriver. Il faut sortir du tropisme hors formation initiale point de salut ! Pour ce faire, nous musclons notre capacité à accompagner les entreprises dans leurs besoins en compétences via des programmes longs bien sûr, mais aussi de plus en plus de programmes courts à la carte, scindés par blocs de compétences. L’international s’illustre également comme un vivier de recrutement intéressant, notamment en Afrique du Nord où le niveau en mathématiques, en sciences et technologies est très bon.

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