Comment une communauté comme celle des ingénieurs peut se mobiliser avec les écoles pour prendre les défis du monde à bras le corps ? C’est la question que se pose Michel Kahan (Ecole des Ponts ParisTech 91, PhD 96), Président de Setec, un des plus grands groupes d’ingénierie pluridisciplinaire français.
Le métier d’ingénieur : hier, aujourd’hui et demain ?
Si l’ingénierie consiste toujours à concevoir et à mettre en œuvre des projets de A à Z, la profession évolue. Alors que nous faisions des calculs et des plans sur papier, nous développons aujourd’hui de nouvelles technologiques, de nouveaux usages, de nouvelles méthodes scientifiques pour répondre aux grandes transitions de notre monde.
Quelles sont ces grandes transitions ?
Elles sont d’abord impulsées par l’urgence climatique : il s’agit de limiter les gaz à effet de serre par une construction et une mobilité bas carbone et de préserver au mieux les ressources. Setec vient de publier un manifeste pour la construction bas carbone et développe des outils de conception adaptés. D’autres manifestes suivront sur la mobilité décarbonée, les énergies durables ou la résilience des territoires qui sont autant de sujets auxquels les jeunes générations doivent s’attaquer.
C’est une invitation que vous lancez à l’attention des étudiants ?
C’est une invitation que nous leur avons lancée lors du Meet’ingé 2019. Au cours de cet évènement où Syntec-Ingénierie présentait sa Charte pour le Climat, les étudiants nous ont mis face à nos responsabilités face au dérèglement climatique. Nous sommes d’accord avec eux. Mais, comment transformer le monde s’ils ne viennent pas chez nous, pour œuvrer avec leur passion et notre expertise sur des projets qui font sens ?
Setec s’engage à leurs côtés ?
Notre mission première est justement d’accompagner les grandes transitions en France et à l’étranger.Ingénieurs et citoyens : le slogan de Setec n’est pas anodin ! « Ingénieurs » pour porter des solutions durables et « citoyens » pour avoir voix au chapitre des grandes transitions. Nous faisons confiance à nos collaborateurs. Nous leur laissons la liberté d’oser et d’innover. Nous recrutons tous les talents qui ont envie d’apprendre, de s’exprimer, de prendre des responsabilités, de découvrir le monde et les autres.
Raison pour laquelle vous avez-vous-même rejoint le groupe ?
J’ai rejoint le groupe Setec en 2005 parce que sa marque de fabrique est l’expertise et sa capacité à conduire de grands projets et des ouvrages complexes : le tunnel sous la Manche, le viaduc de Millau, la nouvelle ligne à grande vitesse reliant Londres et Birmingham, la Fondation Louis Vuitton, la Bourse de Commerce, le Grand Paris Express… Cette réputation technique m’a attiré. J’apprécie aussi son approche humaine unique et son fonctionnement atypique. Depuis sa création par deux ingénieurs des Ponts, le groupe, réparti en différentes sociétés indépendantes, au plus proche de leur client et de leur métier, appartient toujours à ses collaborateurs qui partagent des valeurs d’excellence, d’engagement et d’intégrité.
Entre l’Ecole des Ponts ParisTech et Setec, c’est donc une histoire d’amour depuis le début !
Nous partageons les mêmes ambitions que l’école. Sa Directrice Générale, Sophie Mougard, est d’ailleurs intervenue dans les colonnes de notre magazine interne pour parler de ces grandes transitions. Nous cultivons les talents de façon complémentaire. L’Ecole des Ponts ParisTech leur apporte une base académique, Setec leur donne les clés pour trouver des solutions intelligentes sur le terrain. A travers notre partenariat, nombre de collaborateurs de Setec (moi compris, il n’y a pas si longtemps) enseignent à l’école.
Et qu’appréciez-vous lorsque vous y étiez étudiant ?
La grande liberté de choix que nous avions. Cette école à taille humaine aide ses étudiants à réaliser leurs ambitions. Comme Setec, elle privilégie la qualité à la quantité. J’ai ainsi pu me spécialiser dans le génie civil car je voulais laisser une trace utile, intelligente et élégante dans le paysage. Aujourd’hui je rajoute respectueuse de l’environnement. J’avais envie de construire… et je l’ai fait !
Chiffres clés : 3 000 collaborateurs dans le monde / 330 millions € de CA en 2020 (dont 25 % en dehors de France) / 40 sociétés / Présence dans 20 pays / 35 % de femmes et 65 % d’hommes / 250 stagiaires et 60 alternants par an
Contact RH : joana.lopes@setec.com
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