Dès la rentrée 2024, l’ensemble des cours dispensés à Centrale Nantes prendront en compte les enjeux de DD&RS. Avec un accent fort mis sur la première année que l’école d’ingénieurs fait évoluer pour placer la sustainability au cœur de ses enseignements. Développement durable & Centrale Nantes, pourquoi ça matche ? On fait le point.
Centrale Nantes a donc annoncé lors de sa conférence de presse le 16 novembre 2023 une refonte complète de la première année du cycle Ingénieur généraliste au regard des enjeux de DD&RS. Une réforme nourrie de l’engagement de longue date de l’école en la matière, mais aussi « d’une enquête de grande ampleur menée, en amont, dans le but de connaître le regard et les attentes des étudiants, des alumni et des partenaires sur le sujet » explique Jean-Baptiste Avrillier directeur de l’école. Une réforme également boostée par la première place obtenue par Centrale Nantes au dernier classement des écoles d’ingénieurs les plus engagées dans la transition écologique et sociale réalisé par les Echos START et ChangeNOW. « Nous estimons à 30 à 40 % la part de nos étudiants engagés pour le développement durable. Nous y voyons un réel mouvement de fond : les enjeux de sustainability sont centraux dans leur choix d’école » constate-t-il.
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Développement durable : Centrale Nantes fait évoluer sa première année
De fait, dès la rentrée 2024, l’ensemble des cours de première année du cycle Ingénieur intégreront les enjeux du développement durable, soit 14 cours de 32h d’enseignements scientifiques. Une évolution de la place du développement durable à Centrale Nantes qui s’accompagne d’autres évolutions en première année. Parmi elles, la possibilité donnée aux étudiants français et internationaux de suivre des cours en anglais dès la 1A ou de suivre de nouveaux parcours spécifiques axés recherche, entrepreneuriat ou engagement associatif. Par ailleurs, deux enseignements spécifiques et obligatoires sont prévus sur la réalisation d’un bilan carbone et d’une Analyse du Cycle de Vie.
Développement durable : Centrale Nantes mise sur la low tech
Centrale Nantes souhaite poursuivre cette dynamique axée sur le développement durable avec des cours et des projets différenciants. Pour ce faire, l’école d’ingénieurs mise par exemple sur la low tech, dans le cadre d’une option. Depuis 2022, une douzaine d’élèves-ingénieurs travaillent ainsi avec le navigateur Roland Jourdain autour de son voilier de compétition dans une approche low tech. « L’idée n’est pas de trouver la dernière technologie en date mais de partir des besoins fondamentaux et des modalités d’usage pour, ensuite, chercher la solution la plus adaptée, la plus réparable, la plus facile à recycler en fin de vie, la moins gourmande en énergie et donc, la plus accessible en termes de coûts. Une démarche transposable à tous les secteurs d’activité (y compris la banque ou l’IT par exemple) et de nombreuses entreprises nous ont d’ailleurs déjà contactés pour la dupliquer » explique le directeur. Pour aller plus loin, un cours électif sur la low tech sera proposé à Centrale Nantes à la rentrée 2024.
De nouveaux programmes pour plus d’ouverture internationale et sociale
Pour Centrale Nantes, la sustainability rime aussi avec ouverture. Ouverture à d’autres cultures – l’école compte 37 % d’étudiants internationaux issus de 87 nationalités sur son campus – et à de nouveaux talents. Dans cette dynamique, l’école a lancé à la rentrée 2023 un Bachelor of Science in Engineering en full english, réunissant des jeunes du monde entier, mais aussi accessible aux étudiants français via Parcoursup via l’ouverture de 10 places. Pour ces derniers l’école, portée par une forte volonté d’ouverture sociale, étudie la mise en place d’une tarification progressive basée sur le quotient familial, à l’image de ce qui se fait à Sciences Po par exemple. « Ce serait une première pour une école d’ingénieurs en France ! » insiste Jean-Baptiste Avrillier.
Les doubles diplômes boostent l’orientation développement durable de Centrale Nantes
Pour aller plus loin dans cette démarche d’ouverture, l’école d’ingénieurs annonce également jouer sur la polyvalence. Centrale Nantes propose ainsi de nouveaux doubles-diplômes. Parmi eux, un double diplôme avec Sciences Po Rennes, permettant aux participants de conjuguer compétences techniques et connaissances en sciences sociales. Après deux premières années de formation d’ingénieur à Centrale Nantes, ceux-ci suivent les quatrième et cinquième années de Sciences Po Rennes (Master 1 et 2). « Des profils particulièrement adaptés pour répondre aux enjeux complexes du développement durable » note le directeur de Centrale Nantes. Parallèlement, l’école d’ingénieurs a signé en octobre 2023 un partenariat avec Stevens Institute of Technology (New-York) permettant aux élèves-ingénieurs d’obtenir un doctorat français de Centrale Nantes et un doctorat américain de cette école américaine. « Une opportunité qui s’intègre dans la politique volontariste de promotion d’ouverture internationale, du doctorat et de l’attractivité des métiers de la R&D menée par l’école » affirme Centrale Nantes. L’école poursuit par ailleurs ce mouvement à travers son alliance avec Audencia et l’ensa Nantes, comme en atteste son nouveau mastère spécialisé en économie circulaire avec la business school nantaise.
Centrale Nantes intensifie ses efforts de recherche : la preuve en chiffres
20 chercheurs dans le classement de Stanford 2023
Un académicien à l’Académie des Sciences et un à l’Académie des Technologies
Une médaille d’argent et une médaille de bronze CNRS
Un membre de l’Institut Universitaire de France
Deux titulaires de l’European Research Council
550 enseignants-chercheurs et personnels de recherche
5 laboratoires de recherche +210 doctorants
15 chaires industrielles et joint laboratory
13 plateformes d’experimentation uniques dans le domaine académique et cinq autres en cours de construction
Des bassins océaniques uniques en France dans le monde académique,
Un site d’essai en mer destiné aux industriels de la filière des énergies marines renouvelables
Une plateforme rapid manufacturing (fabrication additive et usinage) unique en Europe
Un supercalculateur de 6 000 cœurs1/3 de la recherche de l’école dédiée aux questions de transitions énergétiques
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