Le leader mondial des services à l’environnement pour la gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets a réalisé sa transformation digitale et le fait savoir ! « Notre direction Informatique recrute des développeurs, des architectes et des data scientists et travaille en mode agile », assure Thierry Scanff (Arts et Métiers ParisTech 86), Head of Digital for Operations à l’IS&T Group de Veolia.
« Move to cloud »
Amorcée il y a six ans, la transformation cloud de Veolia a permis au groupe de rapprocher l’IT des équipes métiers et d’en faire un business partner. « Le volet IT du projet nous a fait passer des data centers au cloud public pour apporter des réductions de coûts et de la souplesse. Le volet touchant les utilisateurs a permis le passage du PC au Chromebook pour s’inscrire dans un partage facile et sécurisé au niveau mondial, soit, à terme, près de 150 000 personnes, 50 pays et 2000 sociétés impactés. Nous avons accompagné individuellement les collaborateurs pour cette transformation. »
En quête de renouveau
Une transformation qui a conduit au développement accéléré des compétences. « Nous avons besoin d’architectes pour concevoir des architectures dites serverless, mais aussi de développeurs, d’UX designer, de scrum master et de data scientists qui travaillent tous main dans la main avec des utilisateurs. Ce que l’on attend des diplômés d’Arts et Métiers ParisTech ? De compléter leur bagage technique pour apporter une vision nouvelle. Je dis souvent qu’il faut d’abord faire la bonne chose et une fois qu’on sait ce que l’on a à faire, le faire dans les règles de l’art. »
Réinventez-vous !
Une expertise technique qui ne va pas sans un savoir-être de base. « Les compétences techniques sont toutes les mêmes à la sortie de l’école. L’essentiel dans ce secteur où l’incertitude est récurrente, c’est la capacité à s’intégrer, à se réinventer en permanence et à évoluer dans le temps. Nous accompagnons les jeunes recrues, d’abord via des postes d’exécution, puis en leur confiant des projets (analyse, développement). Au fur et à mesure, nous leur donnons de plus en plus d’autonomie. À eux de nous montrer leur capacité d’innovation, de questionnement et de proposition. »
#MesAnnéesArtsEtMétiers « Le professeur de métallurgie m’a bluffé en disant qu’il ne savait pas, en l’occurrence, forger une pièce. Une manière de dire que nous devions apprendre toute notre vie et ne jamais se reposer sur nos acquis. Je garde aussi le souvenir du projet de création d’un autoradio. Au delà des aspects purement techniques, il fallait gérer la sous-traitance de la fabrication des pièces. Faute d’expérience, nous en sommes restés au prototype, sans même réussir un MVP (Produit Minimum Viable). La leçon c’est qu’au delà de la technique, sans gestion ni management, un projet ne sort pas. »
L’expérience FATAC
« En 1987, j’ai été pendant un an Aspirant à l’état major de la FATAC (Force Aérienne Tactique de l’Armée de l’Air). C’était le début de l’informatique individuelle et le suivi des plans de vols des pilotes de chasse était entièrement manuel. Avec un scientifique du contingent, nous avons développé un logiciel de suivi informatisé. C’était ma première expérience avec des utilisateurs qui découvraient aussi l’informatique. Il a fallu tenir compte des contraintes réseau et gérer les problématiques techniques de développement, de déploiement, de formation…. C’est ce qui m’a donné le goût pour ce métier au contact des utilisateurs. »
Chiffres clés :
179 000 collaborateurs dans le monde
21,2 milliards € de CA en 2019
98 millions de personnes desservies en eau potable et 67 millions en assainissement
45 millions de mégawattheures produites
50 millions de tonnes de déchets gérées
Contact : emilie.deveaud@veolia.com