François Hériard-Dubreuil est un grand amoureux de l’INSEAD où il a obtenu son MBA en 1975. Il est le président de sa Fondation, organisme clé de sa pérennité grâce à la générosité de ses anciens. Le président du Rémy Cointreau et président du directoire du holding familial Andromède a conforté son goût et sa stratégie de l’international à l’INSEAD.
Qu’est-ce qui vous a décidé à suivre le MBA de l’INSEAD ?
Après une maîtrise en mathématiques, j’ai débuté à la SOFRES où j’ai découvert le marketing. J’ai souhaité me former plus avant dans la dimension business et pour cela le MBA est idéal. J’ai d’abord pensé partir aux Etats-Unis, puis découvert en France l’INSEAD qui avait une belle réputation. Et je n’ai jamais regretté mon choix !
Qu’est-ce qui vous a le plus plu ?
J’ai toujours été convaincu de la nécessité de parler plusieurs langues. Le fait (à l’époque) de suivre le cursus en trois langues (français/anglais/ allemand) m’a bien correspondu. La seconde chose est l’extraordinaire enrichissement de travailler en groupes formés de professionnels expérimentés venus du monde entier. La méthode des cas renforce la qualité et l’intérêt des échanges pour parvenir à un consensus sur la solution préconisée. Chaque promotion représente 100 pays, l’INSEAD est une micro planète ! L’ambition des fondateurs était de faire une Harvard européenne, ils ont réussi à créer une business school mondiale. A l’INSEAD on apprend d’abord et surtout à s’adapter, une capacité indispensable dans le monde des affaires.
Avez-vous appliqué la dimension internationale après votre MBA ?
Cette ouverture m’a immédiatement été utile. J’ai en effet intégré une petite société pour ouvrir des filiales en Europe. Je suis ensuite entré dans l’affaire familiale, le groupe Rémy Cointreau pour lequel il plus facile de dénombrer les pays où il n’est pas présent que l’inverse ! Vous êtes aussi à la tête du holding Andromède, quelles sont ses activités ? 60 % du CA du holding est réalisé par les activités de spiritueux de Rémy Cointreau, les 40 % restants sont issus de nos participations chez le N°2 mondial des bouchons de liège et des barriques pour le vin (Oeneo), et d’autres affaires (drones, magasin Webster à Miami). De plus, nous soutenons les entrepreneurs familiaux en tant que business angels.
Dans quelle mesure l’ouverture internationale acquise à l’INSEAD vous aura servi dans la définition de la stratégie du groupe ?
C’est ma formation à l’INSEAD qui m’a incité à ouvrir dès 1980 une joint-venture en Chine, alors que personne ne s’y implantait. Aujourd’hui nous y vendons 70 millions de bouteilles de vin par an. Je crois que si je n’avais pas été à l’INSEAD, j’aurais nommé des directeurs de filiales français, aujourd’hui ils sont quasi tous des locaux. Rémy Cointreau est une société mondiale, il est indispensable en tant que dirigeant d’être en capacité de s’ouvrir à d’autres cultures. On ne peut pas tout rationnaliser, et surtout il est contreproductif de vouloir imposer sa manière de penser sans comprendre l’autre. Il ne s’agit pas pour autant d’être un caméléon, nous sommes français et avons une culture, une éducation. Il ne faut pas les perdre, surtout lorsque l’on vend des produits de cultures françaises comme Rémy Cointreau.
Le mot du président de la Fondation de l’INSEAD aux anciens
« L’INSEAD est une institution unique et précieuse. Elle a besoin de votre soutien pour continuer à se développer et proposer des formations de haut niveau ! »
Le mot du président de Rémy Cointreau aux étudiants
« Soyez bilingues en anglais, et si possible essayez d’apprendre une troisième langue comme le chinois, le russe, l’espagnol ou le japonais, ouvrez-vous au monde. Ce sera un atout pour la vie. Il est indispensable que nos cadres aient des parcours internationaux, le monde est petit et on ne peut plus vendre sans cette compréhension née de l’exposition à d’autres cultures. Rémy Cointreau est une société commerciale, elle recherche donc des profils qui aiment voyager, sont capables de s’adapter. »
A. D-F
Contact : www.remy-cointreau.com