Motion Lead, du Y Combinator au développement international

LOUIS BUR, ALEXEI CHEMENDA ET ARTHUR QUEROU (EPITA 2015) (de gauche à droite sur la photo) ONT FONDÉ MOTION LEAD, SOCIÉTÉ INNOVANTE SUR LE MARCHÉ DE LA PUBLICITÉ ONLINE. ELLE EST LA PREMIÈRE STARTUP FRANÇAISE À AVOIR INTÉGRÉ LE MYTHIQUE INCUBATEUR DE LA SILICON VALLEY, Y COMBINATOR. ARTHUR NOUS RACONTE CETTE AVENTURE AMÉRICAINE.

Vous fondez Motion Lead en 2012, sur quelle idée ?

Nous avons identifié qu’il n’existait pas de format dédié aux mobiles pour la publicité online. Nous avons mis au point notre propre technologie d’affichage de publicité pour le mobile. Nous constatons aussi que 90 % des affichages de pub sur mobile sont le fait de jeux. Nous décidons de développer une technologie premium afin de séduire de grandes marques. Motion Lead fonctionne alors en vendant sa licence à des médias web qui commercialisent leur propre inventaire.

Qu’espériez-vous en postulant au Y Combinator en 2013 ?

Postuler au Y Combinator relève plus d’un rêve que d’une espérance. D’autant qu’à ce moment aucune startup française n’y a été acceptée. Etre sélectionné pour l’entretien, c’était déjà incroyable ! L’oral est réputé très difficile et punchy. Les questions fusent et les réponses ne doivent pas excéder 15 secondes, sinon vous êtes éliminés.

Comment avez-vous fait la différence ?

En restant naturels et spontanés. Ils avaient déjà évalué le potentiel du projet sur la base du dossier. Ce qu’ils cherchaient à découvrir, c’est comment fonctionne l’équipe et si elle peut être performante. Nous avons montré que nous savions où nous allions, que nous y croyions. Nous avons passé 3 mois très intenses et formateurs.

Comment se développe Motion Lead ?

Alexei gère notre antenne à New-York pour la partie gaming, et avec Louis, nous gérons la partie média depuis la France. Nous avons atteint les limites de notre modèle fondé sur la vente de licences. Nous avons donc rejoint Adikteev en 2015 ; une régie active sur PC qui souhaitait s’ouvrir au mobile et sommes engagés dans un développement international.

« Il est facile d’avoir une bonne idée. Le plus difficile c’est d’en faire une très bonne exécution »

 

Par Ariane Despierres-Féry