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La technologie pour conquérir le monde

RÉALISER UNE PREMIÈRE MONDIALE COMME L’ESILV EN INSCRIVANT SON DIPLÔME SUR LA BLOCKCHAIN, OU REMPORTER UN CONCOURS INTERNATIONAL DE CODAGE : DEUX FRANÇAIS L’ONT FAIT ! CYRIL GRUNSPAN ET MATHIEU GRAVEY POSSÈDENT UNE INTUITION SCIENTIFIQUE QUI LEUR PERMET D’ÊTRE PIONNIER OU LE PLUS RAPIDE ET ASTUCIEUX.

L’ESILV réalise une 1ère mondiale en inscrivant son diplôme sur la blockchain

CYRIL GRUNSPAN, RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT D’INGÉNIERIE FINANCIÈRE DE L’ESILV, est un éminent spécialiste des monnaies numériques, de la blockchain et des Fin’tech. Il vient de réaliser une 1ère mondiale : la délivrance de preuves cryptographiques de leurs diplômes aux 107 ingénieurs diplômés de l’ESILV en mars 2016.

La preuve cryptographique est inscrite dans la blockchain. « Nous détournons l’usage de la blockchain, immense registre dématérialisé, un réseau de confiance décentralisé, sans autorité. Il a été créé pour les transactions financières en Bitcoins, inscrites en échange de preuves de travail via la mise à disposition de sa puissance de calcul. On peut désormais y inscrire des documents nécessitant authentification comme un cadastre ou un diplôme. »

UN DIPLÔME AUTHENTIFIABLE ET INDESTRUCTIBLE !

Pour la partie technique, l’ESILV travaille avec le spécialiste français du Bitcoin, Paymium. « Il met la preuve cryptographique à disposition de nos étudiants sur le site diploma report. » La preuve cryptographique permet de retrouver son diplôme en cas de perte ou d’incendie, à un recruteur de valider l’authenticité d’un diplôme.

L’ESILV, PIONNIER DE LA FORMATION AUX FIN’TECH

Cette innovation intervient à l’ESILV en tant que pionnier de l’enseignement des cryptomonnaies. « Etre une école d’ingénieurs privée nous donne la latitude et la réactivité pour monter des cours à la pointe des enjeux, technologies et besoins des entreprises. » L’ESILV conforte cette avance avec l’ouverture d’une option dédiée aux Fin’tech à la rentrée 2016.

Un Français champion du monde de codage !

 

GEUM 71
© Intel

MATHIEU GRAVEY, 24 ANS (MINES ALÈS 2015, EN THÈSE À L’UNIVERSITÉ DE LAUSANNE) à gauche sur la photo, a remporté le concours mondial Modern Code Developer organisé par Intel. Il s’est distingué parmi 17 000 étudiants représentant 130 établissements.

LA PASSION DU CODAGE

Celui que certains ont qualifié de « meilleur jeune programmateur informatique du monde » est tombé dans le code durant sa prépa. « Je tiens à remercier mes profs très motivants. C’est grâce à eux que j’ai découvert ma passion. » Une passion qui tient aussi de l’intuition. Mathieu possède la logique de la programmation.

UNE MÉTHODE ET DES RÉFLEXES

Aux Mines Alès, il suit logiquement l’option informatique. Il considère pourtant que « le cours le plus utile et marquant a été un module Résolution de problèmes. J’utilise tous les jours ces méthodologies beaucoup plus que les maths ! »

MAUVAIS EN TOUT !

Mathieu résume en souriant qu’il a constaté que « si le Français est mauvais en tout, dans les autres pays, ils ne sont bons nulle part ! » Une manière de dire que sa formation d’ingénieur généraliste est un atout pour aborder « des problèmes complexes et des sujets transversaux. »

Il a découvert le concours « par hasard sur un forum » et s’est inscrit « par curiosité intellectuelle. » Le challenge donne en effet accès à une carte Xeon Phi. « L’objectif était d’améliorer un code fonctionnant sur cette carte afin d’en perfectionner la rapidité d’exécution de calculs. J’étais très intéressé de tester ce potentiel. » Il décidera finalement d’envoyer les résultats de ses tests « sans vraiment y croire. » L’outil est utilisé dans le cadre de recherches médicales sur l’analyse du développement des cellules du cortex au sein du prestigieux CERN openlab. Avec son prix, Mathieu y a remporté un stage de 9 semaines cet été.

DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS

La réussite mondiale du jeune Français n’est pas passée inaperçue. Il a déjà reçu des propositions d’emploi. « Je ne sais pas encore si je souhaite travailler en entreprise ou dans la recherche. Ce prix m’offre une légitimité, il prouve mes compétences. C’est une chance pour un jeune diplômé à qui l’on reproche souvent le manque d’expérience. »

Par Ariane Despierres-Féry