EDF interview Jean-Philippe Buisson
Crédits : Aurélien Faucheux

L’avenir électrique, c’est déjà demain avec la R&D d’EDF – l’interview de Jean-Philippe Buisson

Toujours plus engagé dans les énergies décarbonées, pour la R&D d’EDF, l’avenir électrique c’est déjà demain, insiste Jean-Philippe Buisson (Ecole nationale des ponts et chaussées 91), Directeur des Programmes Aval à la R&D de EDF. Rencontre.

En quoi la R&D est-elle stratégique pour le groupe EDF ?

EDF interview Jean-Philippe Buisson
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L’électrification est un vecteur de décarbonation formidable : l’électricité est déjà sans émission de CO₂ à plus de 95 % en France et EDF est le 1er producteur mondial d’électricité bas carbone ! Notre système électrique évolue très vite, car nous raccordons chaque jour des énergies renouvelables supplémentaires, nous accompagnons l’essor de la mobilité électrique et des nouveaux usages électriques du bâtiment et de l’industrie (datacenters, électrolyse d’hydrogène, pompes à chaleur…). Or l’électricité ne se stocke pas à grande échelle, il y a donc un réel enjeu d’ajustement permanent de l’offre et de la demande. La R&D du pôle aval (énergies renouvelables, système électrique, usages et marchés de l’énergie) est en appui du groupe pour l’aider à réussir sa stratégie, à développer ses activités et dérisquer ses nouveaux projets. Notre quotidien ?

Développer des modèles, des simulations, des outils de pilotage
Tester les nouveaux matériels et les pousser à leurs limites
Analyser et intégrer les meilleures idées du marché et de nos chercheurs
Optimiser les technologies et les modes opératoires du groupe

L’Ecole nationale des ponts et chaussées a récemment intégré l’Institut Polytechnique de Paris. Votre réaction ?

Le groupe EDF a déjà une collaboration très réussie avec l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, avec deux laboratoires communs : le CEREA en météo appliquée et le LHSV sur l’hydraulique. Cela nous conduit à partager nos visions, des moyens et des chercheurs, et permet aux étudiants de travailler sur de vrais cas industriels. L’intégration de l’école au sein de l’Institut Polytechnique de Paris sera une opportunité d’accroître la transversalité entre les laboratoires et les équipes de R&D industrielle, mais aussi de renforcer la formation des ingénieurs au service des transitions écologiques et énergétiques.

Dans ce contexte, pourquoi rejoindre la R&D d’EDF fait d’autant plus sens pour les jeunes diplômés en 2025 ?

Œuvrer pour un futur décarboné est un défi plein de sens dans lequel les jeunes ingénieurs vont sûrement se retrouver ! C’est aussi la raison d’être d’EDF. Mais réussir la décarbonation par l’électrification est un challenge immense et extrêmement complexe, qui mobilise une multitude d’acteurs très variés. Par exemple, actuellement, nous testons avec des startups la façon dont un ordinateur quantique pourrait nous aider à optimiser nos futures centrales nucléaires… Autant de sujets passionnants pour de jeunes talents !

Saint-Gobain, Veolia, Dalkia, EDF… Etats-Unis, Shanghai, Singapour, France : quel a été le fil directeur de votre parcours durant toutes ces années ?

Ce qui m’anime depuis 30 ans, c’est avant tout une curiosité pour les nouveaux défis. La R&D est particulièrement challengeante pour l’esprit, tout comme l’expatriation ou la gestion de projets complexes. Avec du recul, je pense qu’une carrière professionnelle est surtout faite de hasards et d’opportunités, que l’on choisit de saisir ou non, selon le sens qu’on y voit et l’envie qu’ils suscitent en nous. Toutes mes expériences m’ont aussi permis de développer le sens de l’écoute, du collectif et du compromis.

Justement, quelles sont les skills incontournables pour rejoindre vos équipes ?

Il faut assurément avoir le goût de la performance, qu’elle soit technique, économique, environnementale ou sociale, mais aussi une certaine motivation pour l’utilité collective. A la R&D d’EDF, les sujets sont à la fois pointus et très transversaux, on ne fait jamais rien seul. Avoir l’esprit d’équipe est donc nécessaire, il faut savoir écouter, accepter la contradiction et le dialogue et aussi, parfois, avoir le courage de prendre des risques. En ce sens, entrer chez EDF par la R&D est une très bonne école de formation, pour ensuite prendre des responsabilités opérationnelles dans l’entreprise.

Ça recrute fort !

Avec 1 830 personnes en R&D en France et 2 128 avec les centres de recherche internationaux, la R&D d’EDF est en recrutement constant. Pour 2025, ce ne sont pas moins de 130 postes qui sont ouverts en R&D et 1200 au total au niveau du groupe. Un tiers des 160 thésards seront également renouvelés.

Le conseil qui tue

« Dans une entreprise, on a rarement raison tout seul : cherchez toujours à emmener votre équipe, à bâtir des partenariats et à jouer collectif. »

Contact : jean-philippe.buisson@edf.fr

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