Plus d’un milliard d’euros d’inscriptions de commandes, plus de 1.2 milliard d’euros de chiffre d’affaires : les performances de John Cockerill ont de quoi faire rêver bon nombre de géants de l’industrie mondiale ! Mais quels sont les secrets de cette ETI familiale belge pour être aussi successful sur la scène internationale ? Réponses de sa CHRO, Marie-Pierre Kajzowski – Defoin (HEI 86 / INSEAD 02 / London BS 04).
Envie de relever les plus grands défis industriels contemporains aux côtés d’un visionnaire de la transition énergétique, de l’économie circulaire et de la défense ? C’est chez John Cockerill que ça se passe. Depuis son siège niché à Seraing (Belgique), cette ETI développe en effet des projets d’envergure aux quatre coins de la planète avec un maitre-mot : l’impact. La preuve. En 2024 et 2025, elle a noué des collaborations stratégiques avec Greenko et The Green Solutions Group pour développer, respectivement en Inde et au Vietnam, des usines de fabrication et une chaîne d’approvisionnement pour des électrolyseurs alcalins utilisés pour la production d’hydrogène vert. Elle collabore par ailleurs avec ArcelorMittal sur des nouvelles technologies avec l’ambition de diminuer drastiquement l’impact environnemental de l’industrie sidérurgique.
La transition énergétique made in Europe
Vous n’avez pas envie de partir à l’autre bout du monde pour révolutionner l’industrie ? Aucun problème, John Cockerill a des solutions pour vous. Une nouvelle centrale électrique est en effet en train de voir le jour en plein cœur de la Wallonie sur le site des Awirs. Cette unité de 875 MW construite pour ENGIE est équipée de « la plus grande chaudière à récupération au monde, conçue par John Cockerill » se réjouit Marie-Pierre Kajzowski – Defoin. Elle pourra alimenter plus d’un million de ménages en électricité dès fin 2025. John Cockerill a également fourni des récepteurs thermo-solaires pour des centrales électriques en Afrique du Sud, au Chili, en Chine et aux Emirats arabes unis.
Le futur de l’industrie européenne de défense se joue ici
Vous souhaitez plutôt avoir de l’impact dans le secteur de la défense ? Là aussi John Cockerill a de quoi vous séduire. « Nous œuvrons au développement d’une industrie européenne de défense. A travers l’acquisition d’Arquus par exemple (principal fournisseur français de véhicules militaires) nous allons mettre en place des offres combinées de véhicules équipés de tourelles de chars légers permettant de mieux servir les forces terrestres dans le monde. »
De l’usine aux RH
Cet esprit d’entreprendre, ces engagements pionniers et ces valeurs défendus par John Cockerill vous parlent ? Ça vous fait un point commun avec Marie-Pierre Kajzowski – Defoin, ingénieure diplômée d’HEI dont le cœur bat aujourd’hui au rythme de la technologie et des RH. C’est d’ailleurs aux Etats-Unis que cette femme de terrain et d’action a eu le premier déclic de sa carrière. « J’ai adoré la prépa et mon école d’ingénieurs. Persuadée de vouloir faire de la R&D, je suis partie Outre-Atlantique en 4e année avec un programme de 12 mois en chemical research doté des meilleures installations en chimie analytique américaines de l’époque… et j’ai détesté ça ! C’est là que j’ai compris que j’étais faite pour l’opérationnel. Ajouté à cela que cette expérience m’a permis de maitriser parfaitement l’anglais et m’a donné le goût de des relations internationales. Mais nous étions en 1986 et pour une femme ingénieure, c’était soit le contrôle qualité, soit le support technique aux ventes, soit la R&D. Suite à mon premier stage ouvrier, je souhaitais travailler en usine, alors je me suis battue pour obtenir un premier job d’ingénieur process ! C’est ensuite que la fibre RH a germé en moi, et j’ai su saisir l’opportunité qu’il fallait pour la faire grandir. » Expérience qu’elle qualifie de transition la plus difficile de toute sa carrière. « Dans l’opérationnel, les problèmes sont techniques, concrets et les solutions assez immédiates. Mais en RH, c’est une autre dynamique. Et avec les gens, on n’a pas le droit de prendre une mauvaise décision. » Un choix difficile donc mais que Marie-Pierre Kajzowski – Defoin ne regrette absolument pas. « Bien sûr, le terrain me manque de temps en temps. Je sais alors que c’est le moment de faire une visite sur site ! » dit-elle en souriant.
Affirmez vos envies !
Forte de ce parcours hybride, elle encourage d’ailleurs un maximum de jeunes filles à faire le choix des sciences et de l’ingénierie qui, elle en est la preuve, mènent à tout. Et surtout, elle les incite à se battre pour leurs ambitions. « Ne vous autocensurez pas : si j’avais écouté tout le monde j’aurais fait du laboratoire et de l’assurance qualité et j’aurais été très malheureuse. C’est vrai, quand j’ai commencé, j’étais un peu considérée comme un ovni. Je me rappellerai toujours la réaction de la femme de mon directeur d’usine lorsque nous nous sommes croisés par hasard un weekend dans les rues de Lille. Il m’a présentée, elle l’a regardé et lui a dit : C’est donc elle ton ingénieure phénomène ! Je n’avais pas conscience de l’être : j’avais juste su affirmer mes envies et démontrer mon potentiel. Alors faites de même et osez ! » conclut-elle.
Contact : https://careers.johncockerill.com/