Electronique et logiciels embarqués à tous les étages dans ce groupe américain à la pointe de la Nanotechnologie. Bruno Garnier (ENSTA 87), Directeur de Programmes Industriels, vous propose de rejoindre la team Mentor, une société du groupe Siemens !
Leader du marché de l’EDA (Electronic Design Automation), ça veut dire quoi ?
L’EDA est l’automatisation de la conception électronique des circuits intégrés. Un circuit intégré, c’est simple : des transistors reliés par des fils…mais à l’échelle du nanomètre – soit la taille de quelques atomes ! – les outils doivent être très précis, car la moindre erreur de conception peut vite se chiffrer en millions de dollars. Nous intervenons donc chez nos clients pour leur proposer des outils de conception et de vérification de leurs circuits intégrés – et aussi de cartes électroniques et de logiciels embarqués -, afin qu’ils puissent déceler en amont toute erreur, avant la mise en fabrication.
Les circuits intégrés et logiciels embarqués, l’enjeu techno du 21e siècle ?
Absolument ! Partout où il y a de l’électronique, il y a des circuits intégrés! L’EDA touche de nombreux secteurs d’activité: automobile (véhicule autonome), téléphonie (5G), aérospatiale (avions, fusées), défense (chars, drones), informatique (stockage de réseaux informatiques, calculateurs big data)… Et en matière de fiabilité et de sécurité, l’EDA propose des outils qui répondent à des normes ISO très strictes.
Quels sont aujourd’hui vos principaux défis chez Mentor ?
Je travaille aujourd’hui au développement d’émulateurs, qui permettent de simuler le comportement d’un circuit intégré avant sa fabrication. Nos machines sont complexes à mettre au point. Tout l’enjeu sur ce marché très concurrentiel est donc de parvenir à accompagner le « time-to-market » de nos clients, comme par exemple sur le marché de la téléphonie, où de nouveaux modèles sont proposés tous les 6-12 mois. Je coordonne des équipes R&D, Marketing, Supply Chain situées aux quatre coins du monde sur ces programmes, qui rencontrent des défis variés sur le plan technologique, mais aussi parfois sur le plan géopolitique, comme les problèmes douaniers entre les USA et la Chine actuellement…
Accenture, Hewlett Packard, Yahoo… Quel est le fil rouge de votre carrière ?
J’ai eu en fait deux fils rouges. Le premier, c’est de choisir de travailler pour des sociétés américaines. Un vrai choix avec cette dimension internationale qui a été importante pour moi dès le début, bien qu’à l’époque en 1987, c’était encore assez peu développé. Le second fil rouge est ma curiosité pour les technologies et la matière scientifique, héritée de l’ENSTA. Même si la compétence que j’utilise le plus désormais est la gestion de programmes, que j’enseigne d’ailleurs aussi à des étudiants en école de commerce à Grenoble Ecole de Management.
Trois raisons pour décider un jeune dip’ à vous rejoindre ?
Mentor intervient dans un domaine situé à l’avant-garde de la technologie, où l’on peut vraiment s’amuser ! Nous accompagnons des projets d’une envergure incroyable, et toujours d’actualité, comme par exemple le déploiement de la 5G… En outre, chacun peut trouver sa place : les parcours y sont variés et les possibilités d’évolution nombreuses, y compris à l’international. Enfin, nous laissons une grande autonomie aux collaborateurs, ce qui convient bien à la génération Z !
Sur quels métiers recrutez-vous le plus cette année ?
Nous recherchons principalement des profils ingénieurs en informatique et maths appliquées. Mais également des ingénieurs d’application qui iront chez le client après quelques mois de formation. Et bien sûr des commerciaux. Nous avons également de nombreux thésards dans nos équipes, dont beaucoup sont ensuite embauchés.
Des conseils à donner aux jeunes dip’?
Donner du sens à ce qu’on fait, travailler sur des projets qui ont une raison d’être, afin de toujours garder sa motivation au top. Ensuite, ne pas rester dans la routine, sortir de sa zone de confort. Moi-même, j’ai changé trois fois de postes chez Mentor en 10 ans, en travaillant avec tous les niveaux de la hiérarchie… Et enfin : amusez-vous, car une carrière passe très vite!
Mon meilleur souvenir de l’ENSTA
Dans la promo 89, nous étions les derniers à faire notre 1ère année à Toulouse, avec Supaéro, super ambiance ! De ma 2è année, je retiens le parachute, le deltaplane… de magnifiques expériences, tout comme l’organisation du gala avec le BDE. J’aimais déjà la gestion de projets … !
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