Engagement, alternative au stage, accomplissement personnel, expérience professionnelle… Toutes les raisons sont bonnes de tenter un service civique en tant qu’étudiant. Ce dispositif permet aux jeunes de s’engager dans des associations, des collectivités ou des services de l’État. Explications.
En septembre 2020, le projet de loi de finances concrétise l’annonce du président de la République au sujet des 100 000 missions supplémentaires de Service Civique sur 2020-2021. « 100 000 missions de Service Civique de plus actées dans le plan 1 jeune 1 solution. Concrètement, ce sont 100 000 jeunes concernés ! Je me réjouis que les résultats de la consultation citoyenne nous aident à construire leurs futures sources d’engagement. Les missions seront tournées autour de deux grands thèmes : la lutte contre les effets de la crise Covid et la transition écologique. Ce sont deux priorités imposées par le moment mais aussi deux priorités qui animent les jeunes en France ! » a déclaré Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement.
Une aventure humaine et professionnelle
Le service civique est une option qui plait de plus en plus aux jeunes qui peuvent ainsi réaliser des projets d’intérêt général dans de multiples domaines. Pour beaucoup, une mission de service civique s’apparente à un premier contact avec le monde du travail. Bien qu’il ne soit pas un dispositif d’insertion professionnelle, il révèle les aspirations des volontaires et s’inscrit dans l’élaboration d’un projet d’avenir : découvrir une vocation, reprendre ses études, se réorienter, trouver un futur emploi… Un constat renforcé par la consultation nationale lancée par l’Agence du Service Civique à l’occasion des 10 ans de la loi relative au Service Civique. L’acquisition de nouvelles compétences, techniques et relationnelles, arrive en tête des points positifs levés par les volontaires. En seconde place, il s’agit du sentiment immédiat d’utilité sociale et pour clore le podium, les rencontres humaines fortes et inédites.
Ils confirment
« Travaillant en autonomie, j’ai pu être force de proposition tout en renforçant et en développant de nouvelles compétences et capacités. Malgré les grandes difficultés à l’oral que j’ai rencontrées par le passé, j’ai été capable de participer à l’animation d’ateliers et de conférences lors d’un forum de l’emploi. Je me suis également découvert une fibre sociale, chose que je n’avais pas envisagée au cours de mes études. » – Coralie, ancienne volontaire
« Avant de commencer ce service civique, je faisais une formation dans l’automobile qui ne me plaisait pas, et cherchant à aider d’autres personnes, on m’a parlé de l’Arche, une association composée de nombreuses petites communautés où vivent ensemble des personnes avec et sans handicap, principalement dans des foyers. Je suis passionné par ce que je fais, plus que je ne l’ai jamais été, alors qu’au début, ce saut dans l’inconnu m’apparaissait effrayant. Je suis convaincu qu’aussi fous et inconfortables que puissent paraître les changements que cela implique, oser aller vers ce qu’on aime est une condition essentielle au bonheur. Car ce dont on est capable n’a pas de limite, hormis celles que l’on se fixe à soi-même. » – Antoine, ancien volontaire
Une alternative au stage
C’est en partie pour ces raisons que la Sports Management School propose à ses étudiants d’opter pour un service civique à la place du stage de fin d’études. 27 % des étudiants étaient en service civique sur l’année 2019-2020. « Dans le secteur du sport, les fédérations, les clubs et les associations privilégient les services civiques. Il serait dommage que les étudiants passent à côté. C’est pourquoi, nous avons décidé d’en faire un pan complémentaire de notre formation et nous leur proposons désormais toutes les offres de services civiques que nous communiquent nos entreprises partenaires », explique David Mignot, directeur académique. Loin d’être une option de facilité pour les étudiants puisqu’ils n’échapperont pas à l’entretien pour être retenus sur la mission souhaitée, les entreprises sont tout de même plus enclines à accepter tous ceux qui sont intéressés par un service civique. « L’accueil des volontaires est plus simple, moins compliqué administrativement parlant et la barrière financière n’a plus lieu d’être », garantit David Mignot.
Cédric Gandolf, étudiant de la SMS, a effectué un service civique de 8 mois à la Fédération Française de Tennis de Table pour valider sa 3e année de Bachelor en management du sport. « C’est lors d’un forum de recrutement que d’anciens volontaires m’ont motivé à tenter le service civique. Passionné par le tennis de table, j’ai sauté sur l’opportunité proposée par la Fédération. C’est motivant de s’engager pour quelque chose qui nous plait. Même pendant le confinement, j’ai pu télétravailler sans que cela ne pose souci. Ma mission ? Organiser un comité de représentantes de clubs, de ligues, de comités départementaux… Pour échanger autour de la féminisation du tennis de table. Ce projet était très intéressant ! Le principal avantage du service civique, d’après moi, est la possibilité de découvrir un milieu professionnel, sans lequel nous ne pourrions le faire. Il nous permet aussi de passer notre brevet de secourisme et de découvrir le milieu associatif grâce à des formations de citoyenneté. »