Alliez industrie et innovation en rejoignant le champion de la sidérurgie durable. Intégrez sans tarder le pool de talents de Christophe Cera (X 00), Head of the Program Office chez Swiss Steel Group.
Dans cette industrie traditionnelle, comment le groupe suisse innove-t-il pour rester leader ?
Nous concevons des solutions en acier pour des marchés variés : le bâtiment, l’automobile, l’énergie (nucléaire, éolien, oil&gaz), l’aéronautique, le médical ou la défense. Aujourd’hui, nous sommes le plus grand producteur d’acier européen sur une filière Fours électriques, un processus non seulement plus économe en énergie, mais également au cœur de notre stratégie de développement durable. Notre production est basée sur une économie circulaire, utilisant des matériaux recyclés comme principale ressource. Parmi les innovations, le projet Ugi’Ring d’une durée de dix ans et financé par l’État, contribue à réduire les besoins en alliages primaires et leur empreinte carbone. L’objectif ? Créer la première aciérie circulaire au monde dans laquelle les alliages secondaires sont fabriqués à partir de produits résiduels, tels que les batteries ou les catalyseurs. À l’heure où la souveraineté énergétique est cruciale, s’approvisionner en acier vert est la meilleure option pour nos clients.
Un secteur synonyme d’opportunités pour les jeunes diplômés ?
L’évolution classique consiste à entrer comme ingénieur de recherche ou de procédés afin d’apprendre le métier, puis d’évoluer vers des postes en production, en maintenance ou en amélioration continue. On peut ensuite se diriger vers du management ou de l’expertise. Notre Talent Pool development program nous permet d’identifier les personnes qui ont du potentiel et un esprit d’entrepreneur. Elles sont suivies par un RH global, participent à des séances de travail avec le board et se voient proposer des missions dès que l’occasion se présente. J’en ai fait moi-même partie.
Quelles opportunités offrez-vous aux jeunes diplômés qui rêvent d’une expérience globale ?
Nous avons nos usines principales en Suisse, en France, en Allemagne, au Canada et aux Etats-Unis. Durant mon parcours, j’ai eu la chance de superviser rapidement des projets internationaux, ce qui m’a permis de beaucoup voyager en Europe, aux Etats-Unis, en Corée du sud et au Japon notamment. Aujourd’hui, je suis toutes les semaines dans un pays d’Europe différent. Mes proches restent basés en France car cette organisation assure mon équilibre familial. D’où mon conseil aux jeunes : une carrière est une aventure en famille. Faites le choix de la mobilité qui vous convient.
Quel manager êtes-vous ?
Pour gérer un grand nombre de personnes, il faut construire une vision et la partager, définir des valeurs et ne pas y déroger. Il faut bien sûr apprécier ses collaborateurs et chercher à comprendre leur moteur. Le piège serait de les gérer comme on aimerait être géré soi-même, or chacun est différent. Je privilégie l’écoute active qui implique parfois de créer des espaces propices à la confidence.
L’acier, c’était une évidence pour vous ?
J’ai rejoint le centre de recherche de Maizières-lès-Metz via un stage de fin d’études… et j’ai trouvé ça génial ! Voir de l’acier en fusion, chauffé à 1 700 °C, couler comme de l’eau, c’est spectaculaire. Ce que j’aime dans l’industrie c’est de voir le produit de ce que l’on fait directement en usine et pas sur une feuille Excel. Le plaisir que l’on prend à une réussite collective est incomparable.
Les yeux dans l’X00
J’ai fait ma formation militaire sur la base aérienne de Cazaux. Il y a beaucoup de problématiques similaires entre l’Armée et l’entreprise : la clarté de la communication, l’importance de préparer ses projets à l’écrit et de la délégation. Lors d’un exercice, il fallait construire, avec cinq hommes, un radeau pour traverser une rivière. Comme j’ai voulu tout faire à leur place… on ne l’a pas traversée. À la seconde tentative, j’ai compris l’importance de faire confiance aux gens. La formation multidisciplinaire de l’X m’a permis d’être à l’aise pour traiter des problèmes complexes avec plusieurs métiers impliqués et beaucoup de données. Je suis aussi capable de parler avec toutes les fonctions de l’entreprise. Je me souviens du cours exceptionnel de Monsieur Finkielkraut survenu au lendemain des attentats aux États-Unis. L’amphi était plein et il a expliqué comment les hommes avaient été capables d’en arriver là, sans colère and sans jugement. J’en ai encore des frissons.
Contact : christophe.cera@swisssteelgroup.com