Devenu l’une des priorités majeures de nos sociétés, le développement durable est désormais indissociable des entreprises qui veulent avoir de l’impact. Pour définir une stratégie verte globale et la diffuser à l’ensemble des collaborateurs, le directeur du développement durable est essentiel. Devenez incollables sur ce métier d’avenir.
Ces dernières années, le directeur du développement durable n’a cessé de prendre de l’importance au sein des entreprises et flirte, aujourd’hui, avec les plus hauts postes des organigrammes. Sa mission principale : agir sur tous les fronts pour mettre en œuvre une politique définie. « Notre première mission est d’écouter les parties prenantes, à savoir les étudiants, les salariés et les collectivités. Il s’agit de traduire leurs attentes et leurs besoins pour établir une stratégie d’établissement. En parallèle, nous menons un travail de veille pour répondre à des enjeux planétaires et sociaux sur de nombreux critères. Nous devons ainsi fixer les éléments et adopter cette stratégie en aidant la gouvernance à l’écrire et la décliner dans différentes strates. Enfin, il faut communiquer pour faire connaître la stratégie et créer une sorte d’émulation » relate Geoffroy Belhenniche, directeur d’UniLaSalle Rennes et directeur du développement durable du groupe UniLaSalle.
Stratège, manager ou les deux ?
En charge de mettre en place la stratégie de développement durable, mais aussi de la diffuser et de communiquer auprès de toutes les parties prenantes de l’entreprise, le directeur du développement durable switche en permanence ses deux casquettes. S’il doit faire vivre son équipe, le directeur a surtout un rôle stratégique, capital pour l’entreprise. D’ailleurs, pour Geoffroy Belhenniche, « le développement durable précède la stratégie. Nous faisons face à des enjeux extrêmement graves et urgents qui viennent percuter la stratégie globale de l’établissement ou de l’entreprise. » Salomé Picard, responsable du département RSE de Paris School of Business ajoute que « pour faire des choix stratégiques responsables, il faut connaître les conséquences de nos actes. Cela passe notamment par un questionnement sur nos habitudes de vie comme notre alimentation ou notre mobilité. »
#NoGreenWashing
Piège à absolument éviter lorsqu’on dirige une équipe RSE, le green washing est aujourd’hui une pratique montrée du doigt dès les bancs de l’école. Salomé Picard confirme que « tous les enseignants en parlent. Les étudiants font ainsi une grande différence entre les entreprises véritablement dans l’action et celles qui montrent qu’elles se veulent responsables en changeant un nom ou un logo. » Même constat pour Geoffroy Belhenniche. « Ceux qui arrivent à faire parler d’eux ne sont pas les plus efficaces. Notre job consiste aussi à enregistrer ce que nous faisons de positif et de négatif. Ça rend plus humble et c’est ce qui est le plus efficace dans notre stratégie. » Prenez-en de la graine !
Directeur du développement durable, un métier de valeurs
Plus que quiconque, le directeur du développement durable se doit donc d’avoir une conscience particulièrement éveillée sur les sujets sociétaux évoqués dans son métier. « Les deux valeurs qu’il faut combiner impérativement sont la science et la lucidité d’un côté, et l’optimisme de l’autre. Il faut avoir envie de se confronter aux questions scientifiques au sens large, y compris aux questions de sciences humaines. Parfois, certains constats sur la situation environnementale sont déprimants, donc mieux vaut faire preuve d’optimisme ! » explique Geoffroy Belhenniche. Si ce métier de convictions résonne en vous, les deux experts vous conseillent de vous engager durant vos études. Activisme, vie associative ou projets au sein de l’école : tous les moyens sont bons pour ensuite dédier votre carrière au développement durable. Beaucoup d’entreprises et de bureaux d‘études recherchent des chargés de mission sur les questions de la transition écologique, alors il n’y a plus qu’à postuler !