Si cette fonction existe depuis la création de l’histoire de l’entreprise, ce poste clé des grands groupes n’a pas toujours été mis en lumière. Le directeur des opérations est pourtant bien présent dans de nombreux secteurs d’activités mais sous différentes appellations. COO (Chief Operation Officer) pour les anglosaxons, directeur d’exploitation ou encore directeur d’étude, ce top manager représente désormais le pilier central de l’entreprise de demain. Explications.
Directeur des opérations, de l’ombre à la lumière
« La fonction de directeur des opérations va clairement monter en puissance, acquérir ses lettres de noblesse et gagner en visibilité dès 2023 » introduit Olivier de Lagarde, Président du Collège de Paris. En effet, si le COO était auparavant en coulisses, il se retrouve aujourd’hui sur le devant de la scène aux côtés du comité de direction. Et pour cause. L’émergence des investisseurs extérieurs à l’image des fonds d’investissement a fortement mis en lumière cette fonction transverse. Ces partenaires financiers souhaitent en effet comprendre les actions de l’entreprise, en mesurer la qualité et le retour sur investissement. Mais quel rôle joue le directeur des opérations dans ce schéma ? Pour Olivier Lagarde, le maestro des opérations permet une meilleure structuration de l’entreprise, une représentation de la qualité des actions mises en place mais également l’élément clé qui permettra de se différencier de la concurrence.
COO, un organe vital
« Sans directeur des opérations, l’entreprise ne fonctionnera pas » déclare Olivier de Lagarde. A l’image d’un chef d’orchestre, le COO a en effet pour mission, de prendre de la hauteur, d’anticiper et de fédérer ses équipes pour faire jouer à l’unisson tous les pôles de l’entreprise. Une fonction d’autant plus importante à l’heure où la gestion des flux logistiques, la complexité de la cybersécurité viennent challenger les grandes entreprises. Des enjeux pour lesquels le COO devra répondre présent pour structurer ces problématiques et proposer des actions concrètes. « De fait, on peut imaginer que ce rôle déterminant sera de plus en plus valorisé d’un point de vue financier car les entreprises et investisseurs miseront sur un profil expérimenté » ajoute Olivier de Lagarde.
N’est pas COO qui veut
Devenir maître des opérations n’est pas chose aisée. Au contraire. Si peu de certifications existent dans les grandes écoles et universités françaises, c’est bien parce que ce poste peu prendre différentes tournures selon le domaine d’activité. « Dans une entreprise qui commercialise des réfrigérateurs, le COO sera en charge de la logistique et de l’approvisionnement alors que dans le secteur industriel, il s’apparentera à un profil d’ingénieurs. Tout réside dans l’expertise et la connaissance technique de son domaine d’activité » indique Olivier de Lagarde.
Directeur des opérations, les indispensables
Au-delà de l’expertise de son secteur, le maestro des opérations est avant tout un top manager devant faire preuve de leadership, de diplomatie et de rigueur. La qualité première d’un bon directeur des opérations pour Olivier de Lagarde ? Une excellence connaissance de l’entreprise. « Il faut en effet être expert de son domaine et aimer structurer, donner envie à ses équipes d’aller de l’avant. Et ce, tout en ayant un forte capacité d’anticipation et de rebondissement car lorsque l’on construit une stratégie, il y a constamment des aléas dans l’exécution et la mise en œuvre des actions » indique Olivier de Lagarde.
Devenir COO, mode d’emploi
Quel que soit le secteur d’activité, le directeur des opérations sera avant tout un couteau suisse aussi à l’aise sur le terrain que dans l’ombre. « Il est important de noter que le COO est un expert de son domaine et un manager opérationnel. Intéressez-vous d’abord à votre secteur d’activité, passez-y du temps et donnez toute votre énergie car c’est cette connaissance et cette expérience du terrain qui vous préparent justement à la direction des opérations » conclut Olivier de Lagarde.