Sans doute avez-vous aperçu Catherine Barba dans le jury de Qui Veut Être Mon Associé ? sur M6. Attention, le parcours de celle qui se qualifie elle-même de Mamie du web ne peut se résumer à une émission de télé. Entrepreneure à la fois en France et aux USA mais aussi active investisseuse, Catherine a accompagné la croissance de nombreuses startups et grandes organisations à succès. Désormais co-fondatrice et présidente d’Envi, l’école de vente et d’entrepreneuriat, elle livre son expérience ainsi que ses puissantes convictions dans La bible des indépendants (Dunod 2025). Rencontre.
Peut-on encore avoir foi en l’indépendance en 2025 ?
Il faut au moins avoir foi en soi, ça c’est certain ! Parce que lorsqu’on décide de se mettre à son compte, il faut de la détermination. Entre un business qui marche et un business qui vivote, c’est l’envie profonde, la motivation, la “niaque” qui font la différence. Aujourd’hui je fréquente particulièrement les indépendants, ces entrepreneurs qui développent un business à leur mesure. Si la confiance et l’énergie ne font pas tout, elles sont absolument nécessaires. C’est important de les nourrir, car face à l’incertitude croissante, je crois que nous serons de plus en plus nombreux à être amenés à travailler un jour comme freelances ou indépendants. Il n’y aura plus de parcours linéaires, on jonglera avec les statuts. Ce qui compte est de développer ses compétences, et d’avoir toujours envie !
Se lancer et réussir à son compte : beaucoup de jeunes en rêvent, mais comment transformer l’essai ?
Je dirais que beaucoup rêvent de la Startup Nation, de devenir startuppers à la sortie d’école ; freelance fait moins rêver. C’est moins flamboyant de lever des clients que de lever des fonds ! Pourtant c’est tellement plus simple, quand on maîtrise bien son sujet et qu’il répond à un besoin de clients qui ont de l’argent, d’en faire un business qui marche. Ça nécessite d’abord d’avoir une expertise très forte. De quoi es-tu champion, championne ? Qu’est-ce que tu sais très bien faire et que tu vas pouvoir monétiser ? Il faut aussi comprendre une chose fondamentale : la vente est son deuxième métier. Très peu d’écoles apprennent à faire. Si vous voulez vous lancer, demandez-vous d’abord quel est le besoin auquel vous allez répondre avec excellence… et venez apprendre à vendre avec moi !
Beaucoup pensent qu’être indépendant, c’est risquer d’être seul. Et vous ?
Le terme indépendant est sans doute le pire pour définir ce statut ! Le bon terme serait plutôt interdépendant. Les indépendants qui marchent sont ceux qui, en plus d’une expertise robuste et d’une vraie compréhension de la vente, travaillent mieux leur réseau que les autres. Je le sais pour l’avoir vécu : ce sont les autres qui nous construisent. Il faut très vite se trouver un mentor, des guides qui nous tirent vers le haut. On prend de la hauteur, et on gagne un temps fou !
Mais où les trouver ?
Faites la liste des gens qui vous aiment et qui veulent vous voir réussir. Dans votre famille, vos amis, les parents de vos amis… qui est votre cercle chaud ? Contactez-les un par un pour leur pitcher votre projet. « Je me lance et j’ai besoin d’aide : est-ce que tu as 5 min pour que je t’en parle, j’ai besoin de ton feedback. Peut-être penseras-tu à quelqu’un qui peut être intéressé ». On n’est jamais à l’abri de tomber sur une pépite, la cousine qui ne connaît absolument rien à votre métier peut connaître LA personne qui changera votre vie ! Ce qui compte c’est d’oser demander et de toujours laisser un bon souvenir de soi : toujours remercier, toujours demander comment je peux vous aider en retour et garder le lien. Le réseau s’entretient, comme l’amitié.
L’esprit d’entreprendre, c’est donné à tout le monde ?
Non seulement tout le monde peut, mais tout le monde doit l’avoir. Avoir l’esprit d’entreprendre, c’est être curieux, empathique, flexible, pragmatique, audacieux, avoir les antennes en alerte, identifier en permanence les besoins auxquels on peut répondre, être orienté résultat. Avoir de la résilience aussi, cette capacité à faire le dos rond face à l’épreuve et à remonter le plus vite possible en selle après un échec. Et surtout se remettre en question. Dans un monde VUCA où on doit s’adapter sans cesse, cet état d’esprit est vital. Et toutes les entreprises en ont besoin ! Elles cherchent un nouveau modèle de croissance et doivent aller vite : il leur faut des « faiseurs » qui aiment résoudre les problèmes, prennent les projets en main, décident, avancent, embarquent. Des explorateurs qui détectent les opportunités, remettent en cause le statu quo, osent faire autrement, osent bouger les lignes. Cet état d’esprit entreprenant sera toujours un atout. Il faut le développer !
Objectif un échec par jour !
Échouer c’est prouver qu’on a essayé. Si vous essuyez un refus, si on vous ignore, c’est que vous avez exercé votre capacité d’action et que vous vous êtes donné les chances de réussir. Pensez comme un Anglais qui take a chance plutôt qu’un Français qui prend des risques. Car chaque échec est un tremplin vers un prochain succès. Ayez toujours en tête qu’un non aujourd’hui sera peut-être un oui demain ! L’important c’est de faire. On dissout l’angoisse dans l’action.
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