Chief Happiness Officer, quand l’entreprise est là pour vous rendre heureux

Crédits - Unsplash
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« Il est où le bonheur, il est où ? » Christophe Maé n’est pas le seul à se poser la question. Plus que jamais, le bien-être au travail est au cœur des préoccupations. La preuve : l’apparition du Chief Happiness Officer. Zoom sur cette nouvelle fonction avec Anne Edvire-Chanard, CHO à Efrei Paris.

 

Traduction littérale : « responsable du bonheur ». Son nom fait sourire, sa mission est sérieuse. Que fait un Chief Happiness Officer ? « Informer, valoriser les équipes et les individus, créer de la convivialité et des échanges, fédérer autour de valeurs communes et encourager les initiatives individuelles », liste Anne Edvire-Chanard.

Un poste très utile au sein des organisations. « Après plus de 20 ans dans l’informatique, la communication et la conduite du changement, je me suis aperçue que la transformation des entreprises passe surtout par la facilitation des idées d’améliorations. Car le problème n’est pas d’en avoir mais de les mettre en œuvre. » Etre CHO, c’est finalement être un facilitateur pour les intrapreneurs. « Je mets de l’huile dans les rouages ! »

Le bonheur au travail : mythe ou réalité ?

Loin des diktats de l’ « happycratie », se sentir bien au travail c’est possible. L’objectif n’étant pas de décréter que tous les collaborateurs doivent être heureux mais bien qu’ils éprouvent de la satisfaction et de la fierté dans leurs jobs respectifs. Grâce au Chief Happiness Officer, les entreprises deviennent ainsi ce lieu d’épanouissement et de réalisation de soi. « Etre en phase avec la mission et la culture de l’entreprise multiplie les chances de trouver du plaisir dans ce que l’on fait. »

Des paroles et des actes

Mais comment dépasser le « stade gadget » pour que ce concept devienne une réalité pour les collaborateurs ? Au-delà du discours, des actions doivent être mises en place. Cohésion d’équipe, communication interne, médiation, organisation d’évènements… Le Chief Happiness Officer doit diffuser auprès des équipes une culture positive pour qu’elles puissent exercer pleinement leurs compétences, exprimer leurs idées et surtout les concrétiser.

Des exemples ? « J’ai aidé une assistante pédagogique à mettre en place des cours de yoga, j’ai facilité l’organisation d’une journée de lutte contre le harcèlement scolaire, j’ai mis en relation plusieurs personnes qui ont eu l’idée d’un jardin partagé et d’une épicerie solidaire… Ma plus grande fierté : la mobilisation de toute l’école pour le Téléthon en décembre », témoigne la CHO de l’école d’ingénieurs.

Le spleen n’est plus à la mode

C’est un fait : les jeunes générations sont aujourd’hui plus attirées par les entreprises qui font attention à la qualité de vie au travail. L’ambiance dans les bureaux comptent à 84 % pour les étudiants selon l’enquête « Talents : ce qu’ils attendent de leur emploi » (CGE x BCG). « Le système des organisations très hiérarchisées et traditionnelles est remis en question. » Valoriser les initiatives des jeunes talents, prendre en considération leurs envies, faire peser leurs avis : un réel enjeu qui légitime le poste de Chief Happiness Officer. Plus qu’un « responsable du bonheur », un responsable à votre écoute !

Le conseil de l’experte

« Une fois les objectifs clairement énoncés, poussez les projets des autres, pas les vôtres (surtout si vous êtes nouveau dans le job). Faites confiance à l’intelligence collective ! »

Pause lecture

Anne Edvire-Chanard a co-écrit la trilogie Le bonheur au travail, Journal d’un jeune stagiaire (2017), puis Le bonheur au travail 2, Bougies, bugs et compagnie (2018), et Journal déjanté d’un jeune DG (à paraître en 2020) aux Editions Les Passagères.

 

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