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Aéronautique & défense : qui sera le nouveau Thomas Pesquet ?

Avec ses pionniers de l’aéronautique et ses fleurons industriels de la défense, la France ne manque pas d’atouts et d’opportunités dans ses secteurs.

 

De quoi vous mettre des étoiles dans les yeux

  • Le secteur aéronautique & spatial dégage le premier excédent commercial de la France (2018)
  • Soit 12 % des exportations françaises de biens (55,7 milliards € de vente à l’étranger)
  • Excédent de 27,1 milliards, en hausse de 14 % par rapport à 2017
  • En 2015, les exportations aéronautiques représentaient 3,2 % du PIB hexagonal, un record mondial

(Sources : ministère de l’Économie, 2018 – Étude du Conseil d’analyse économique, 2015)

L’aéro vous donne des ailes

  • En 2016, la France comptait 187 000 salariés dans les entreprises membres du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas)
  • Dont 42 % de cadres et d’ingénieurs, 33 % d’employés-techniciens-agents de maîtrise, et 25 % d’ouvriers
  • En 2018, le secteur a embauché 15 000 professionnels (+ 2 % / 2017), dont :
    • 4 000 créations de poste
    • 3 000 jeunes, dont 46 % d’ingénieurs et de cadres (chiffre stable en 2019)
  • Des salaires souvent plus élevés que dans d’autres secteurs industriels :
    • Salaire moyen annuel pour les cadres-ingénieurs : 63 K€.
    • Salaire moyen annuel pour les techniciens : 39 K€
    • Salaire moyen annuel pour les ouvriers : 31 K€

(Source : Régions Job, 2019)

 

L’aéronautique veut recruter plus de femmes

Parmi les cadres-ingénieux du secteur, on compte seulement 22 % de femmes (et 16 % à des postes de techniciennes – agents de maîtrise). Mais la plupart des entreprises se sont fixé comme objectif moyen de compter 30 % de femmes parmi leurs effectifs ! Une féminisation qui débute sur les bancs de l’école. En la matière, l’ISAE-SUPAERO donne l’exemple avec 23 à 26,5 % d’étudiantes en 2018. Un chiffre en constante progression.

Le saviez-vous ?

En juillet prochain, pas moins de quatre missions s’envoleront vers la planète Mars !

 

3 questions à Alexandre Kling, chercheur à la NASA

Travailler à la NASA ? Un rêve devenu réalité pour Alexandre Kling. Depuis 5 ans, ce chercheur diplômé de l’ENSMA travaille pour l’administration nationale de l’aéronautique et de l’espace des Etats-Unis d’Amérique. Zoom sur une filière aux multiples défis.

Quelles sont les tendances de ce secteur ?

Les dernières années ont été caractérisées par l’émergence de nouveaux secteurs. Les « cubesats » et des « small sats » (ces petits satellites dont la taille varie entre celle d’une brique de lait et d’un petit réfrigérateur) nt par exemple vraiment changé la donne. S’ils ont souvent des capacités plus limitées que des satellites traditionnels, ils ont permis d’ouvrir le marché du spatial à de nouvelles structures : des universités ou des PME (comme les satellites d’observations de la Terre de Planet Lab, ou les satellites de télécommunication Starlink de Space X) peuvent se permettre d’envoyer leurs propres missions spatiales. Ce qui était jusqu’à présent réservé aux gouvernements et aux grandes entreprises du domaine spatial.

Et les principaux enjeux ?

Le milieu du spatial n’a jamais été aussi dynamique et nous devons garder une balance entre innovations et prises de risques. Par exemple : la grande compagnie aérospatiale Boeing a été marquée par l’immobilisation du MAX 737 à la suite de deux tragiques accidents et par des anomalies sur leur capsule spatiale Starliner. De même, l’Inde et Israël ont tous deux perdu leurs atterrisseurs lunaires en 2019. L’espace est un milieu fascinant mais difficile : il faut savoir innover en restant humble.