Quels nouveaux projets pour Paris-Panthéon-Assas en 2023 ?

Quoi de neufs à Paris-Panthéon-Assas en 2023 ? Les réponses de ses dirigeants

Créé en janvier 2022, l’Université Paris-Panthéon-Assas fait déjà le bilan. Cet établissement public expérimental (EPE) qui a pour vocation de s’imposer comme « un nouvel acteur de l’enseignement supérieur et de la recherche en sciences juridiques » trace ses perspectives pour les mois à venir. Mais quels sont les nouveaux projets pour Paris-Panthéon-Assas en 2023 ? On fait le point.

Fort de ces quatre établissements-composantes (l’EFREI, l’ISIT, le CFJ, l’Ecole W) et de son institut partenaire (IRSEM), l’Université Paris-Panthéon-Assas affiche son ambition : « accompagner et soutenir les transformations juridiques en France, en Europe et dans le monde et participer à une meilleure diffusion du droit dans la société » indique son président Stéphane Braconnier. Une ambition réaffirmée alors qu’une convention stratégique d’importance vient tout juste d’être signée avec l’INA et que l’EPE se prépare, dès cette année, à sortir de l’expérimentation avec une demande effectuée dès janvier 2024 pour une sortie courant 2025.

Structuration en vue pour Paris-Panthéon-Assas en 2023 !

Un an après sa création, l’EPE continue ainsi à se structurer, toujours dans cette logique d’un « modèle audacieux et exigeant » défendu par Stéphane Braconnier. « Nous avons construit l’Université avec ses établissements-composantes en faisant le choix de faire disparaitre l’Université Paris 2 au profit de l’EPE, dans une démarche de transdisciplinarité et de forte intégration. » Mais pour que cet établissement existe, il faut qu’il soit une réalité pour les étudiants, les professeurs et les personnels administratifs des établissements-composantes. D’où ce renforcement de la structuration de l’Université, via la mise en place d’une carte étudiante unique, d’une identité visuelle commune et de l’extension à tous ses établissements de la plateforme commune de signalisation des VSS #ReagirAssas. Un travail de réflexion est également entamé autour de l’idée d’un campus partagé, de la création d’un service de santé étudiant unique et de la refonte des dispositifs de financement de la vie étudiante. Avec toujours un objectif en ligne de mire : « donner corps à l’existence d’un établissement public qui respecte l’identité de chacun de ses membres mais dans une optique de vie commune » insiste son président.

Des formations communes pour Paris-Panthéon-Assas en 2023

Fidèle à ses annonces lors de sa création, l’EPE a profité de sa première année pour développer des projets de formations communes. Même « s’il faut du temps pour faire de l’ingénierie pédagogique, nous avons déjà projets aboutis et d’autres qui devraient bientôt sortir des cartons ! » précise Stéphane Braconnier. Le double-diplôme de master juriste- linguiste avec l’ISIT, a ainsi ouvert à la rentrée 2022 et deux projets devraient voir le jour à la rentrée 2023. D’abord, un diplôme de data journalism sur l’open source intelligence, « pierre angulaire de la matérialisation de l’EPE car il sera issu de la mise en commun de tous les domaines et toutes les compétences de tous ses établissements-composantes. Il répond ainsi à un besoin de plus en plus important de développer des formations permettant de s’adapter à la complexité du monde. Une mise en commun qui va nous guider pour la suite » détaille Jean-Bernard Schmidt, directeur adjoint du CFJ. Au programme de 2023 également, l’ouverture d’une école de journalisme sur le campus de l’Ile Maurice avec le CFJ et l’Ecole W. Par ailleurs, un master en marketing digital, un double cursus en droit & numérique et un DU commun, issu d’un rapprochement entre les incubateurs Assas Lab et Efrei Entrepreneurs, sont actuellement en réflexion.

Des projets en commun que les établissements de l’EPE ne voient pas forcément tous totalement collegiaux. « Nous gardons la volonté de faire des choses à plusieurs mais on ne s’interdit pas pour autant de monter des choses à deux et de les ouvrir si cela se présente de façon positive » précise Frédéric Meunier, directeur de l’EFREI.

Deux thèses, deux ambiances… mais un objectif commun !

Côté recherche aussi, l’Université porte ses fruits. Après avoir intégré tous les doctorants de ses établissements-composantes dans les écoles doctorales de l’Université, l’EPE est en train de créer la première PhD box. Le concept : deux doctorants de deux écoles distinctes travaillent sur le même sujet, en y apportant leur regard disciplinaire dans une optique de développement d’une expertise transversale. Premier duo à se mettre en œuvre : un doctorant du Carism et un doctorant de l’EFREI travaillent sur l’analyse des réseaux sociaux en combinant un traitement sociologique et la traduction informatique du sujet.

Rien ne sert de se précipiter, il faut s’ouvrir à point 

Structurer, former, chercher : des objectifs que l’Université Paris-Panthéon-Assas entend bien aujourd’hui conjuguer à l’international. Dans cette optique, l’EPE a intégré l’université européenne Alliance 4EU+, qui devrait lui ouvrir de nouvelles perspectives de coopération hors de nos frontières.

Dans cette démarche d’ouverture toujours, l’Université a signé en novembre 2022 une convention avec l’INA afin de préparer son entrée comme établissement-composante et de « créer un pôle d’étude et d’analyse des médias et du numérique de référence sur la scène nationale et internationale, reposant sur des coopérations en matière de formation initiale, de formation continue, de recherche, de vie étudiante et de vie de campus. Car il ne faut pas oublier que si l’INA est connu pour son partage de contenus audiovisuels historiques (1.3 milliards de vidéos vues en 2022), c’est aussi un des plus grands centres de formation et de recherche à l’audiovisuel et au numérique » rappelle son PDG Laurent Vallet.

Un risque de perte d’identité pour les établissements composantes de Paris-Panthéon-Assas en 2023 ?

Si les vertus de la transversalité ne sont plus à prouver dans cette période de transitions et de mutations complexes, le développement de ces projets communs et de cette identité unifiée au sein de l’Université Paris-Panthéon-Assas ne serait-elle pas finalement à même de faire perdre leur identité à ses établissements-composantes ? A cette question, la réponse de ses dirigeants est (elle aussi !) collégiale : « non, bien au contraire. L’EPE a par exemple rappelé le cœur de l’identité de l’ex-Université Paris 2, reposant sur le droit, les sciences économiques et de gestion ainsi que les sciences de l’information et de la communication. Loin de dissoudre son identité ça l’a consolidée » insiste Stéphane Braconnier. « Pour le CFJ c’est une ouverture phénoménale. En tant qu’école de journalisme renommée, elle a besoin de s’adosser à d’autres compétences pour poursuivre ses développements. A ce titre, cette aura que nous apporte l’EPE en matière de multidisciplinarité et d’international est un atout indéniable » conclut Jean-Bernard Schmidt.

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