Spécialistes reconnus pour leur expertise pointue, les étudiants diplômés de Grenoble INP – Phelma sont près d’un tiers à continuer en thèse pour occuper des postes de chercheurs ou responsables de la R&D, sur des thématiques pleinement ancrées dans la réindustrialisation durable, comme nous l’explique la directrice Alice Caplier.
Les ingénieurs Phelma, spécialistes ou généralistes ?
Phelma est une école généraliste ET pluridisciplinaire : c’est une de nos spécificités ! Grâce à la diversité scientifique de nos formations et après une première année généraliste, nous formons des ingénieurs pointus et spécialisés, qui se construisent dès la deuxième année un vrai bagage technique au sein de l’une de nos dix filières de spécialité. Cela éveille leur curiosité à tel point que sur nos 1 400 étudiants, près d’un tiers choisit de continuer à approfondir sa spécialité et s’engage dans une thèse de doctorat.
Quelle est la grande actualité de l’école cette année ?
Nous ouvrons en septembre une nouvelle filière en apprentissage Matériaux, énergies et procédés, qui traitera des batteries, de la production décarbonée d’hydrogène, du nucléaire, du recyclage… Elle sera principalement accessible aux élèves de BUT. En parallèle, nous accentuons notre virage DDRS : après trois ans de sensibilisation de nos étudiants autour de conférences de rentrée et de fresques du climat, nous passons à la vitesse supérieure avec une vraie formation DDRS, dispensée par les professionnels des transitions que sont nos enseignants-chercheurs, notamment en génie de la transition, en électronique durable et en analyse de cycle de vie. Cette évolution de la maquette pédagogique et ces nouveaux enseignements feront l’objet de crédits ECTS pour les élèves, grâce à un déploiement massif. Notre ambition est qu’ils se positionnent comme des acteurs de la transition socio-écologique, en comprenant qu’ils y auront pleinement un rôle à jouer. Et nous n’oublions pas non plus le personnel administratif et technique que nous sensibilisons depuis au moins deux ans et auquel nous proposons des formations sur ces thématiques. C’est aussi notre rôle de d’impliquer l’ensemble de nos équipes sur ces sujets.
Quelques exemples de réussites récentes à mettre en avant ?
L’école est reconnue comme un acteur majeur de formation dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêts Compétences et Métiers d’avenir du plan d’investissement France 2030 : une preuve que l’école est au cœur des thématiques de la transition durable comme l’électronique durable, la décarbonation de l’industrie, l’IA sobre… Nous sommes également très fiers d’avoir été choisis comme partenaire de deux projets européens visant à développer, avec d’autres universités européennes, l’enseignement de l’électronique durable dans le cadre de la transition écologique.
De quelle façon votre école s’approprie-t-elle la thématique de la réindustrialisation durable ?
Pour commencer, l’ensemble de nos filières de spécialité touche à cette thématique notamment via le stockage et la production d’hydrogène, l’IA sobre, le nucléaire, les batteries, l’écoconception, les matériaux bas carbone, l’électronique durable… Cela s’est fait progressivement, nous avons fait évoluer nos formations, en passant par exemple d’une filière électronique à une filière électronique durable. Idem pour la spécialité électrochimie, qui traite désormais du stockage de l’énergie (batteries), de la production d’hydrogène et de l’écoconception. Ce processus d’amélioration continue pour répondre aux grands enjeux de la transition socio-écologique est un objectif majeur pour l’école. Ces sujets sont d’ailleurs en adéquation avec les attentes de nos entreprises partenaires. Ainsi, à partir de la rentrée prochaine, l’ensemble de nos élèves, toutes filières confondues, suivra des nouveaux modules permettant, à la sortie de l’école, de pouvoir réaliser une analyse de cycle de vie et un bilan carbone. Pour accompagner la transformation de notre maquette pédagogique, nous avons nommé deux chargés de mission DDRS, qui participent également au Conseil des transitions de Grenoble INP – UGA et au réseau des référents DDRS qui a contribué à l’établissement d’une feuille de route dans le cadre de la Convention des Entreprises pour le Climat. Enfin, avec toutes les écoles, nous travaillons collectivement à l’obtention du label DDRS de l’enseignement supérieur pour Grenoble INP-UGA.