Quatre conseils pour bien estimer son premier salaire 

Négocier sa rémunération, un exercice pas toujours évident lorsqu’on passe ses premiers entretiens. Le meilleur moyen de s’en sortir ? Savoir estimer son premier salaire ! Suivez les conseils de Chrystal Le Liegard, consultante en développement professionnel à l’Apec pour relever le défi en quatre étapes seulement.

#1 S’autoévaluer

Pour estimer son premier salaire, il est important de prendre le temps de comprendre quelles sont ses compétences et atouts spécifiques pouvant justifier un salaire compétitif : une langue parlée, la maîtrise d’un logiciel particulier, une expérience dans un domaine d’activité similaire, une certification obtenue… A l’inverse, il faut également identifier les compétences manquantes pour avoir une vision réaliste de sa valeur sur le marché, car cela peut être un élément de négociation, pour l’entreprise cette fois-ci. Dernière chose, penser à évaluer ses charges personnelles afin de définir un salaire minimum indispensable pour maintenir une certaine qualité de vie. Evidemment, on ne donnera pas cet argument à un potentiel futur employeur !

#2 Comprendre les composantes du salaire

La rémunération ne comprend pas seulement le salaire de base mais également les primes, les avantages en nature (véhicule et autres), qui dépendent de l’entreprise mais aussi des conventions collectives. C’est un élément à avoir en tête avant l’entretien, lorsque vous effectuez vos recherches sur l’entreprise. Où trouver ces infos ? Ce n’est pas toujours simple mais elles peuvent être indiquées sur l’offre d’emploi, la page de l’entreprise, les réseaux sociaux… Un indispensable pour bien estimer son premier salaire.

#3 Connaitre le marché

Faire une vraie recherche sur le marché peut aider à se positionner sur son estimation salariale. Sur quels outils s’appuyer ? Les études ou baromètres proposés par les grands cabinets de recrutement qui, pour la plupart, intègrent des dimensions de localisation à prendre aussi en compte. Mais aussi le simulateur de salaire de l’Apec (à noter que l’outil est intéressant pour préparer son argumentaire mais gonfle un peu les salaires car la première fourchette d’expérience est assez large, de 0 à 4 ans). OU encore, les enquêtes métier menées auprès des alumni de sa formation ou des personnes qui exercent le même métier. Et enfin, Glassdoor et les offres d’emplois qui permettent de faire une moyenne des salaires proposés.

#4 Préparer une phrase type

Estimer son premier salaire, c’est fait. Reste à savoir aborder cette question avec votre recruteur. Préparer une phrase type qui intègre sa connaissance du marché permet de ne pas être pris de court au moment de l’entretien. Un exemple :  J’ai consulté [citer ses sources] : au regard de mon profil et du poste, la rémunération moyenne proposée sur le marché est de xxx euros bruts. C’est donc sur ce salaire que je me positionne.

💡​ Le conseil en + de la pro – Estimer son premier salaire souhaité c’est bien, mais il est aussi important de s’introspecter en amont pour définir toutes les composantes importantes pour soi dans le choix de son premier emploi. Salaire compétitif donc, mais aussi formation continue, perspectives de mobilité, alignement de ses valeurs avec celles de l’entreprise, équilibre vie professionnelle/vie personnelle et bien d’autres, qui peuvent eux aussi être négociés !

Les 4 erreurs à ne surtout pas commettre pour bien estimer son premier salaire ! 

1. Au-delà de ne pas s’être renseigné du tout en amont, une des principales erreurs est d’exprimer ses souhaits en volonté, sans s’appuyer sur des éléments factuels qui justifient la somme. Bref, on bannit le Je veux de son vocabulaire.
2. Donner des arguments sur sa vie personnelle. On les prend en compte pour estimer son premier salaire, mais on ne les communique pas à son futur employeur.
3. Être figé sur le salaire que l’on s’est fixé et se braquer. On essaye plutôt d’ouvrir la discussion sur d’autres marges de négociation.
4. Ne pas oser aborder le sujet et découvrir le salaire en fin de processus, avec le risque qu’il ne vous convienne pas.

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