» COUP DE FOUDRE « . C’EST LE TERME QU’EMPLOIE ARIANE CESSENAT (PARIS DAUPHINE 89) LORSQU’ELLE SE REMÉMORE SA RENCONTRE AVEC L’UNION DES GROUPEMENTS DE PRODUCTEURS DE BANANES DE GUADELOUPE ET MARTINIQUE IL Y A DÉJÀ 8 ANS. RENCONTRE AVEC LA DIRECTRICE DES FONCTIONS SUPPORTS (FINANCE ADMINISTRATION INFORMATIQUE COMPTABILITÉ ET RH) DE LA SOCIÉTÉ ET DE SA FILIALE FRUIDOR.
Maquettes de paquebots de la CMA CGM affrétés pour le transports des bananes, objets de toutes sortes en fibres et feuilles de bananiers, affiches d’époque, produits et cosmétiques fabriqués à base de banane… Transformés en véritable musée de la banane, les locaux de l›UGPBAN, recèlent nombres de merveilles et témoignages de la culture antillaise, chinés puis exposés dans de larges vitrines qui égayent les couloirs et salles de réunion. 7 000 km nous séparent des Antilles, mais malgré la distance, on ressent les liens étroits qui unissent l’UGPBAN à ses producteurs et l’atmosphère familiale qui règne dans cette maison.
UGPBAN : UN ACTEUR ESSENTIEL DE LA PRODUCTION DE BANANE FRANÇAISE
Défendre les intérêts des 650 producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique : c’est le rôle de l’UGPBAN et de ses 45 employés. Moyennant une cotisation annuelle, qui couvre ses frais de fonctionnement – marketing, commerce, contrôle qualité, contrôle de gestion, administratif et financier – les producteurs comptent sur la société basée à Rungis pour vendre à son réseau de distributeurs (70 % en France et 30 % à l’export) le fruit de leurs récoltes au prix le plus élevé possible. « Le résultat de la vente des bananes en vert, qui arrivent chaque semaine à Dunkerque, est entièrement renvoyé aux producteurs. Ils nous font confiance pour en tirer la meilleure valorisation. Nous mettons un point d’honneur en retour à faire preuve d’une totale transparence dans l’ensemble de nos opérations » explique Ariane Cessenat qui apprécie la dimension humaine que revêt ce métier. « La question de la rémunération du producteur, un vrai sujet d’actualité, se pose d’autant plus que nos partenaires s’astreignent à la réglementation française sociale et environnementale, très différente de celles de nos concurrents, entraînant de plus lourdes charges. Ce coût supplémentaire n’est pourtant pas valorisé si l’on s’appuie sur le cours de la banane. Leur avenir dépend donc de notre combat en métropole pour négocier des prix leur permettant d’avoir une activité rentable. »
UNE ÉCONOMIE DURABLE
En 2008, la filière Banane de Guadeloupe et de Martinique lance, avec le ministère de l’Agriculture, et les collectivités locales, le plan « Banane Durable «, qui regroupe différents objectifs sociaux et environnementaux. La réduction de l’utilisation de pesticides – un des sujets centraux – donne lieu à l’arrêt définitif du traitement aérien, une mesure que seuls les producteurs francais appliquent aujourd’hui. Des méthodes alternatives, comme les plantes de couvertures, permettent de protéger les plantations de manière plus écologique. « L’Institut Technique Tropical, que nous avons mis en place, conduit des recherches afin de progresser dans l’emploi de ces pratiques culturales respectueuses de l’environnement et de la biodiversité. » précise Ariane Cessenat, qui se charge de monter le financement de ces projets. Un nouveau “ plan Banane Durable 2 “ sera mis en oeuvre en 2016 avec de nouveaux objectifs d’amélioration des pratiques culturales et d’agro-écologie qui seront déployés jusqu’en 2020.
« Comprendre l’histoire d’une compagnie, analyser comment a réagi son modèle, afin d’anticiper le futur, voilà ce qui me passionne…»
DES MÉDIAS À LA BANANE, IL N’Y A QU’UN PAS !
Dimension du collectif, rapports humains, préoccupations écologiques… Autant de raisons qui déclenchent un réel coup de coeur chez Ariane Cessenat lorsqu’un cabinet de recrutement lui présente en 2007 la direction d’UGPBAN. « Il y avait un vrai projet d’entreprise, une grande réactivité, et un réel challenge avec l’acquisition Fruidor au groupe Pomona et son intégration dans la filière. » Diplômée de Paris Dauphine en Finance et Fiscalité avec un 3e cycle en Audit, elle n’a pourtant connu que les médias auparavant. Après 2 ans en cabinet d’audit pour parfaire sa formation, elle entre chez Canal+ pour mettre en place les comptes consolidés du groupe, qui a l’époque étaient faits à la main ! La soif d’opérationnalité la pousse à reprendre plus tard la direction administrative et financière de Game One, une chaîne de TV axée sur les jeux vidéo. Elle parvient à réorganiser et redresser la société en faisant entrer MTV au capital. Auprès un passage en audit interne chez Vivendi, elle est nommée Directeur Administratif et Financier du PSG en 2003. C’est quatre ans plus tard, qu’elle rejoint la filière de la banane française, après une carrière de 15 ans dans les médias. « Sans regret » nous confie-t-elle.
LA DIRECTION FINANCIÈRE MAIS AUSSI TOUTES LES FONCTIONS SUPPORTS
Aujourd’hui, le rôle d’Ariane Cessenat s’apparente plus à un poste de directeur Général Adjoint que celui de Directeur Administratif et Financier, puisque qu’elle gère aussi les ressources humaines, et les systèmes d’information. Impliquée dans la prise de décisions stratégiques et leur mise en place, elle reste connectée à l’activité quotidienne de la société. Grâce à une équipe recrutée avec soin, sur laquelle elle s’appuie énormément, elle arrive à trouver une sérénité dans le travail et un équilibre entre opérationnel et recherche de perspectives de développement pour l’entreprise. « A mon arrivée dans la société, j’ai procédé à l’acquisition de Fruidor par un montage de type LBO, afin de maîtriser toute la chaîne de valeur de notre activité, de la production à la commercialisation. » Composée de 9 mûrisseries et d’un large réseau de distribution, ainsi que de 4 sites dédiés à une activité annexe de commercialisation de production de fruits et légumes, la filiale Fruidor, gérée indépendamment de l’UGPBAN contribue pourtant à sa valorisation. Depuis, Ariane Cessenat a réalisé d’autres opérations de croissance externe, afin de renforcer le réseau de distribution de bananes. L’enjeu actuel reste de gagner des parts de marché sur l’Europe et nouer des accords à moyen terme avec des producteurs partenaires en Afrique ou en République Dominicaine.
[box] L’INSTANT RH :
Dans notre organisation chacun apporte sa pierre à l’édifice. Pour construire une société solide, il faut, à chaque niveau de la pyramide, des personnes autonomes, capables de réfléchir, de proposer, d’innover, de s’adapter à un environnement mouvant. Nous recherchons des profils évolutifs, dotés d’un état d’esprit qui concoure à renforcer la solidarité existant dans l’équipe. J’aime les gens qui n’ont pas peur de prendre des responsabilités, qui puissent « faire des postes à leur mesure », car bien souvent nous recrutons dans le cadre d’une création de poste ou sur des fonctions existantes qu’il faut repenser et faire évoluer. [/box]
[box] POURQUOI CHOISIR LA FINANCE ?
Elle permet à l’ensemble de la société de fonctionner, de se développer, et d’exister demain. On a tendance à réduire cette fonction, certes technique, à la comptabilité. Pourtant bien plus large, elle englobe notamment le contrôle de gestion, qui permet de maîtriser les risques et trouver les bons moyens pour pérenniser le fonctionnement de l’entreprise, en s’adaptant en permanence à son environnement. Nous ne produisons pas des chiffres au hasard, mais dans le but de créer un outil capable d’améliorer la performance, la compétitivité, et mesurer l’impact des prises de décision.[/box]
[box] CHIFFRES CLÉS :
1er employeur privé de Guadeloupe et Martinique : 10 000 salariés – 650 exploitations familiales – 270 tonnes de bananes[/box]
AM.
Contact : a.cessenat@ugpban.com