Ces deux managers passionnées vous emmènent à la découverte d’une banque qui ouvre grand ses portes aux jeunes talents. Suivez Sissi Gannoun (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 96), Chief Operations Officer et Julie Tournayre (Université Lumière Lyon 2 96, Université Paris Dauphine-PSL 94), Managing Director-Deputy Head Corporate Clients chez ING France.
Vos conseils aux femmes qui souhaitent intégrer le secteur bancaire ?
Sissi Gannoun. Le secteur n’est ni fermé ni élitiste. On y trouve une grande diversité de métiers alors, n’ayez pas peur de prendre des risques et de tenter autre chose que le chemin qui vous est tracé, même si vous êtes universitaire comme moi ! Il existe aujourd’hui des passerelles pour les grandes écoles. Nous ouvrons nos portes à tous les types de formations, notamment les contrats en alternance. C’est la meilleure école pour découvrir la banque et décrocher un CDI. Nous recrutons en moyenne une trentaine de stagiaires et d’alternants chaque année chez ING France.
Julie Tournayre. Avant de choisir un futur employeur, regardez sa stratégie et ses valeurs. Chez ING, nous prônons l’humanité et le respect. Nous avons aussi une forte direction pour soutenir un monde où l’ESG a sa place et une très grosse expertise sur les financements durables. Nous déployons un plan de croissance dans les métiers du front office et comptons y attirer davantage de femmes. L’équipe de front office d’une quinzaine de personnes compte déjà quatre femmes. Les collaboratrices peuvent se créer des réseaux et s’entraider. Ainsi, l’activité se féminise en interne et en externe. Dans ce secteur, si l’on acquiert une expertise technique en début de carrière, on est beaucoup plus légitime à dialoguer à tous les niveaux.
Des exemples qui illustrent la politique d’égalité chez ING ?
Sissi Gannoun. Un accord a été signé en 2023 sur l’égalité femme-homme afin de féminiser les effectifs dans certains métiers. Ainsi, à compétences et profils égaux, nous essayons d’avoir dans nos short lists de recrutement une femme et un homme. À l’embauche, nous offrons le même niveau de rémunération aux femmes et aux hommes, à profil équivalent. Nous disposons aussi d’un budget pour rectifier les écarts existants. Le comité de direction d’ING France a mis en place les programmes « becomING » et « acceleratING » qui s’adressent aux femmes de talent, en première ou en deuxième partie de carrière, afin de les faire travailler ensemble et leur proposer du coaching et des ateliers de développement. Nous les avons lancés début 2024 et nous allons les renouveler l’année prochaine.
Quid de la qualité de vie au travail ?
Julie Tournayre. Nous mettons l’accent sur l’équilibre vie privée/vie professionnelle. Cela implique de solliciter au minimum les personnes le week-end par exemple et de les encourager à éviter de consulter leurs mails. C’est à chacune de s’auto-discipliner, mais cela donne une grande liberté et favorise la culture de l’excellence.
Les qualités qui vous ont permis de mener un parcours successful chez ING ?
Sissi Gannoun. Les valeurs qui m’ont drivée sont le travail, la volonté d’apprendre et de sortir de ma zone de confort. ING m’a toujours offert les défis que je cherchais en me donnant la possibilité de créer des postes, de changer de métier et de vivre des aventures plus complexes que les précédentes. En tant que manager, je suis très exigeante vis-à-vis de moi-même et je prône la bienveillance vis-à-vis de mes collaborateurs, J’essaie de mettre en lumière les femmes et de les aider à s’exprimer et à ne pas se limiter à leur poste.
Quels obstacles avez-vous réussi à relever ?
Julie Tournayre. J’ai eu la chance de ne jamais rencontrer d’obstacle significatif identifié dans ma vie professionnelle. En revanche, j’ai pu traverser des périodes de frustration ou d’incompréhension. Dans ces moments-là, il faut oser dire les choses de façon constructive afin que l’entreprise continue de vous regarder. Si elle perçoit cet état d’esprit, ce sera très positif pour la suite de votre parcours.
Le super-pouvoir que vous aimeriez avoir ?
Sissi Gannoun. Me créer du temps pour accompagner les jeunes femmes dans les milieux difficiles, partager des expériences et leur donner de l’espoir. J’aimerais aussi être famille d’accueil pour La Chaîne de l’Espoir.
Julie Tournayre. Le don d’ubiquité me permettrait de vaquer à toutes les activités qui me passionnent, donner du temps à tous ceux que j’aime. Si j’avais plus de temps, j’aimerais aller au chevet des enfants malades, réparer et prévenir.
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