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Nouveau look pour un nouveau luxe

Plus casual, plus digital : vêtu de son nouveau look, le luxe est-il devenu plus accessible aux consommateurs ? C’est en tout cas le défi lancé aux jeunes diplômés qui rejoindront ce secteur, poumon de l’économie française, dans et hors de nos frontières. Comment les Millennials vont-ils aider les maisons centenaires à renouveler les codes du luxe ?

 

Le secteur du luxe n’a pas à rougir de son succès ! Selon l’étude 2019 True-Luxury Global Consumer Insight du BCG & Altagamma, le marché mondial du luxe a atteint 920 milliards € en 2018. Avec une croissance estimée entre 4 et 5 % par an jusqu’en 2025. And the winner is… La France bien-sûr !  Parmi les plus grands groupes, on ne cite plus le géant LVMH qui, à lui seul, génère un chiffre d’affaires de 53,7 milliards €. Selon Isabelle Caboud, « sa dernière acquisition et pas des moindres : Tiffany & Co. Avec 16,2 milliards de dollars, elle représente la plus grande opération de tous les temps. » Sur les deux autres marches du podium, les groupes Kering et Hermès. Un luxe made in France qui représente aujourd’hui 1 million d’emplois en France selon le Conseil national de l’industrie.

Luxe : un vivier d’emplois

Un secteur en pleine croissance qui a tout pour plaire aux Millennials. Selon la dernière enquête Universum, le groupe LVMH arrive en tête des entreprises où étudiants et jeunes diplômés d’écoles de commerce aimeraient travailler. « « LVMH, avec l’acquisition de Belmond renforçe son offre dans le luxe expérientiel, un secteur en plein essor » explique Isabelle Chaboud, responsable du Msc Fashion Design and Luxury Management de Grenoble Ecole de Management. Une aubaine pour les jeunes diplômés voulant acquérir une expérience à l’international.

Le groupe Hermès privilégie quant à lui les emplois en France. « Plus de la moitié des salariés de la maison de la rue du Faubourg Saint-Honoré sont employés dans l’Hexagone au sein de 38 sites de production ». De manière générale, « l’industrie du luxe connaît une augmentation de ses exportations. Une tendance qui pousse les groupes à créer de nouveaux ateliers et de fait, embaucher des artisans ». Même si à l’ère du 4.0, le luxe dépasse largement les frontières de l’artisanat.

Une palette de métiers

Touché lui aussi par le virage numérique, le luxe requiert désormais de se former en communication et en marketing digital notamment. Et ce, même si les Français restent « attachés aux magasins physiques. Le secteur aura donc besoin de postes dans le retail. » Alors un seul mot d’ordre : passion ! « Ces métiers demandent une réelle implication. Les personnalités pragmatiques, créatives avec une appétence entrepreneuriale et un sens artistique très développé seront privilégiées. »

Les nouveaux codes des Milliennials

Des Millennials prêts à bousculer les codes du luxe. « Les jeunes designers se réinventent sans cesse pour continuer à susciter attrait et émotions des consommateurs, la clé du succès de ce secteur d’affect ». Parmi les clés pour y parvenir : les collaborations, de plus en plus nombreuses, le travail avec  les influenceurs ou encore le développement durable ». Les jeunes « veulent consommer plus responsable, on tend vers une économie circulaire : les produits invendus seront recyclés, la production se fera à la demande, les séries seront limitées.”

L’ESSEC : pionnier du luxe

Depuis plus d’un quart de siècle, le luxe est l’un des champs d’expertise clé de l’ESSEC. La business school, en partenariat avec le Château de Versailles, a d’ailleurs créé le Centre d’Excellence Luxe, Art et Culture. Ce nouveau lieu regroupe les pôles d’expertise de l’ESSEC dans le secteur du luxe, des savoir-faire et de l’art de vivre à la française : la Chaire Savoir-Faire d’Exception, la Chaire LVMH, le MBA in International Luxury Brand Management et demain l’Institut Asie-Pacifique du Luxe.