« Il est révolu le temps où le juridique se contentait de dicter les règles de droit. Désormais, les juristes sont des business partners qui accompagnent et proposent des solutions ! » annonce Sylvie Credot, (Université Paris Sud 2001). La General Counsel d’ENGIE Global Business Support (GBS) insiste sur l’importance d’un métier devenu stratégique pour l’entreprise. Plongée au cœur des opérations.
Pour Sylvie Credot, le juridique est bien plus qu’un simple secteur d’activité, « c’est une passion ! ». Cela fait un peu plus d’un an que cette ancienne avocate en droit des affaires a repris les rênes de la direction juridique d’ENGIE GBS, la business unit d’ENGIE dédiée aux fonctions support. Avec 40 juristes sous son aile à travers Paris, Londres et la Belgique, Sylvie Credot voit sa direction juridique comme un cabinet d’avocats interne avec une particularité : « L’écoute ! » En véritable gardiens du temple, « nous sommes là pour garantir la sécurité juridique d’ENGIE par la prise en compte des contraintes légales. Mais nous sommes aussi pragmatiques et veillons à concilier les intérêts de toutes les parties prenantes, et être force de proposition. »
Entre business partner et gatekeeper
Car dans l’entreprise, le droit est en évolution constante. Une redéfinition du positionnement du juriste avec un double rôle s’avère ainsi essentielle. « Il s’agit d’être à la fois business partner, c’est-à-dire partenaire dans la réflexion stratégique et acteur dans sa mise en œuvre opérationnelle, tout en étant le gardien du temple assurant la pérennité et la sécurité de l’entreprise. » Ce nouveau fonctionnement oblige la direction juridique d’ENGIE GBS à se positionner, tout comme l’ensemble de ses collègues de la filière juridique d’ENGIE, en « actrice de la stratégie juridique de l’entreprise et ainsi d’en devenir une éclaireuse pour proposer des solutions» Et des propositions, Sylvie Credot n’en est pas à cours, notamment en matière d’innovation.
L’innovation au cœur de nos activités
Chez ENGIE GBS, et plus généralement chez ENGIE, l’innovation est en effet incontournable. « Nous nous devons d’être à la pointe de notre expertise : RPA, digitalisation, IA… » Au niveau de la direction juridique d’ENGIE GBS, « nous travaillons sur la digitalisation du stockage de contrats et la robotisation, qui va nous aider sur l’analyse de contrats et l’élaboration de la documentation usuelle en droit des sociétés. Le but ? Se concentrer sur des sujets à haute valeur ajoutée ! Nous espérons qu’en 2020, notre robot sera prêt ! »
La qualité essentielle d’un bon juriste chez ENGIE ?
« C’est un beau métier, tant pour la diversité de sujets que pour les échanges avec les opérationnels. Alors la qualité première, et ce au-delà de l’expertise juridique qui est un prérequis, est l’écoute. Etre un business partner. Nous sommes là pour aider notre Groupe à développer sa stratégie zéro carbone et pour cela il faut aussi avoir la capacité à bien négocier. Votre dynamisme, votre esprit d’équipe et votre capacité à proposer des solutions orientées business feront la différence ! »
Le moment de votre parcours à l’Université Paris Sud que vous n’oublierez jamais ?
« J’y ai suivi un DESS il y a 19 ans. Celui-ci était jumelé avec HEC. Je me souviendrai toujours du 1er cours dans la business school : j’y ai découvert une autre façon de travailler et d’apprendre. C’était très enrichissant. Les cours en amphi ou en TD à l’université n’avaient rien à voir avec les cours à HEC. C’était une approche différence, riche en interactions. C’était un mix qui correspondait très bien à ce qu’on cherche chez ENGIE. »
Contact : sylvie.credot@engie.com