directeur du développement durable
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Le directeur du développement durable, la boussole green

Et si le directeur du développement durable (DDD) devenait demain le boss de l’entreprise durable ? Plus en retrait autrefois, il occupe désormais une place centrale dans les entreprises, porté par des changements majeurs qui redessinent l’univers des affaires. La performance ne se limite plus aux profits, mais englobe des enjeux environnementaux, sociaux et éthiques cruciaux, où le DDD est attendu. Explications.

Le Baromètre 2024 Les entreprises s’engagent (BVA Xsight), le rappelle : 67 % des chefs d’entreprise ont pris conscience qu’ils étaient les premiers responsables de l’amélioration des pratiques sociales et environnementales au sein de leur entreprise. Cela reflète une évolution notable dans la perception de leur rôle, dans un contexte où les attentes sociétales et les pressions pour une économie plus durable s’intensifient. Ils savent aussi qu’ils doivent prendre soin de leurs collaborateurs, les convaincre et montrer l’exemple sur ces sujets clé. Et pour y parvenir, le DDD est l’homme (ou la femme) de la situation.

Le DDD, un lieutenant indispensable

Sa mission ? « Transformer l’entreprise afin qu’elle crée de la valeur pour toutes les parties prenantes en progressant à la fois sur les aspects environnementaux, éthiques, sociaux et de gouvernance » explique l’Apec. Résultat, le DDD transforme l’entreprise en actionnant des leviers stratégiques : il intègre les critères ESG dans la stratégie avec des objectifs clairs, sensibilise toutes les équipes aux enjeux de durabilité, innove pour rendre produits et processus plus durables, noue des partenariats pour élargir l’impact, mesure les avancées avec des indicateurs précis, et renforce l’adhésion collective par l’éthique et l’inclusion.

La Gen Z, une base parfaite pour innover

Mais le DDD ne se repose pas sur ses lauriers. Face aux évolutions réglementaires rapides, des normes sociales et des attentes des investisseurs, clients ou encore de ses collaborateurs, ce dernier doit faire preuve d’agilité. Il ne manquera donc pas de surfer sur les attentes des nouvelles générations de diplômés. 70 % de la Gen Z privilégient en effet les entreprises éthiques, selon l’étude 2024 du cabinet Deloitte, Gen Z and Millennial Survey, une base parfaite pour embarquer ces jeunes pousses et innover. Sans surprise, cette alchimie entre technologie, conviction et stratégie porte ses fruits en France, et inspire bien au-delà des frontières.

Le DDD à la française, ça cartonne

Prenez Schneider Electric, son DDD fait des étincelles puisque le groupe a été couronné Entreprise la plus responsable dans le monde en 2025 par Corporate Knights, un deuxième succès après 2021. Cette double distinction (une première mondiale) reflète ainsi son leadership en matière de pratiques de développement durable, telles que la diversité de genre parmi ses dirigeants et ses administrateurs, ainsi que les solutions innovantes proposées pour faciliter l’efficacité énergétique, l’électrification et la décarbonation. Et ce n’est pas un cas isolé de supers DDD dans l’Hexagone. L’Oréal, par exemple, figure pour la neuvième année consécutive sur la prestigieuse A list annuelle du Carbon Disclosure Project. Une continuité récompensant son leadership en matière de transparence et de performances environnementales parfaitement ancré dans son modèle économique.