Vous souhaitez appréhender les technologies de pointe et vous engager pour la France ? Marianne Sécheresse (ISAE-SUPAERO 93), directrice du centre CEA de Valduc, vous explique comment y parvenir.
Concrètement, c’est quoi travailler au CEA Valduc ?
C’est participer à la conception des éléments nucléaires au profit de la dissuasion française et au service du collectif. C’est aussi être en contact quotidien avec plus de 1 700 collaborateurs, salariés, stagiaires, alternants, doctorants et prestataires extérieurs confondus, sur un site de 280 hectares. Enfin, c’est profiter des 32 associations sportives et culturelles du centre dans un cadre de vie exceptionnel en plein cœur de la Bourgogne. Nous sommes en pleine rénovation de nos installations et des outils nucléaires ce qui rend le centre Valduc très vivant et surtout, entièrement tourné vers l’avenir et les nouvelles technologies.
Et plus spécifiquement pour de jeunes dip’ ?
C’est surtout deux types d’opportunités. Tout d’abord, nous sommes un pôle de compétences en matériaux nucléaires avec une expertise unique en France. Pour de jeunes ingénieurs-chercheurs qui veulent s’investir dans les technologies, la porte est ouverte à la fois vers la recherche scientifique et vers la recherche technologique. Deuxième opportunité : le management de projet, pour les programmes régaliens autour de la sûreté et de la sécurité, ou au profit de l’ingénierie des installations nucléaires, impliquant un certain esprit équipe, de la réactivité et une forte capacité d’adaptation.
Des recrutements à venir ?
En 2022, nous avons embauché 80 personnes. En 2023, 130 nouveaux recrutements sont envisagés, dont la moitié de cadres soit 70 ingénieurs-chercheurs. Nous accueillons en parallèle des alternants, du DUT aux élèves ingénieurs, en passant par les licences et masters principalement dans la physique des matériaux, la chimie séparative, les nouvelles technologies (robotique, mécatronique…), la communication ou même le soutien administratif.
Mesdames, « osez » le CEA Valduc
Depuis quatre ans, la formation OSER, réservée au personnel féminin, leur enseigne comment se positionner et réagir en réunion, leur donne les codes du leadership… Un vrai succès. « Je n’ai jamais senti de frein donc ne vous posez pas la question de la compétence et investissez-vous dans ce dont vous avez envie. Il n’y a pas de limite. Un collectif s’enrichit toujours de la diversité des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. C’est pourquoi il faut venir dans ces métiers de la technologie : vous êtes nécessaires, vous avez votre place et nous avons besoin de vous ! » Le centre accueille 30 % de femmes, soit autant que dans les viviers de talents.
Qu’attendez-vous des jeunes talents ?
J’attends surtout de la curiosité et de l’audace. Dans leur vision, leurs connaissances, leur capacité à être force de proposition et dans leur manière de faire pour nous remettre en question. J’attends qu’ils nous aident à faire évoluer nos modèles et nos méthodes managériales.
Mission jeune chercheur
Mission jeune chercheur permet à un ou deux talents chaque année d’aller au contact d’organismes externes au CEA pour renforcer sa connaissance scientifique sur un sujet de pointe (jumeaux numériques, modélisation de la détonique…). L’idée est de lui permettre de prendre du recul, de se comparer à ce qui se fait ailleurs, d’enrichir son savoir et celui du centre, d’identifier des manques et de se challenger par rapport à ce qui se fait à l’extérieur. Un 2e dispositif, InnoVal, permet également aux porteurs d’idée de développer leur innovation en favorisant la mise en relation.
Un conseil à adresser aux jeunes dip’ ?
Analysez toutes les opportunités au-delà des a priori que vous avez sur un métier ou un domaine. Je travaille dans la dissuasion depuis 28 ans alors que je rêvais d’aéronautique. J’ai découvert un monde passionnant et je continue d’apprendre tous les jours. On ne s’ennuie jamais, avec des moyens uniques, sur un projet unique au profit de tous.
Contact RH : https://www-dam.cea.fr/valduc/offres-emplois/