Écrivez la feuille de route RSE du groupe Schneider Electric dans les équipes de Gregor Meyer-Landrut, (Sciences Po 06), Vice President Group Sustainability Strategy and Performance. Avec sa carrière éclectique, il vous prouve que développement durable et performance business font des merveilles !
Qu’est-ce qui fait du développement durable une opportunité business chez Schneider Electric ?
Contrairement à d’autres entreprises, le développement durable et la performance business sont totalement intégrées. Qu’il s’agisse de distribution électrique, de software ou de services de conseil en décarbonation, nos solutions créent de la valeur pour nos clients en améliorant notamment leur efficacité énergétique et en conséquence leur empreinte carbone. Cela crée un cercle vertueux : en développant notre business, nous contribuons à la transition énergétique mondiale.
C’est ce qui fait le sel de votre job ?
Mon rôle consiste à structurer et à piloter la stratégie RSE du groupe en intégrant différentes dimensions : le suivi de la performance extra-financière du groupe (rapport annuel, mise en conformité avec les nouvelles réglementations européennes, la relation avec les agences de notation ESG), la prise en compte de l’ESG dans nos opérations de fusions et acquisitions et la formulation de la stratégie RSE à long terme pour le Groupe. Mon équipe rassemble une dizaine d’experts qui ont tous une sensibilité RSE et couvrent les domaines environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Schneider Electric c’est donc the place to be pour les Sciences Po ?
Il est évident que c’est dans les équipes de stratégie et de RSE qu’ils trouvent facilement leur place. Il faut une compréhension systémique du monde et des enjeux business et savoir en déduire une feuille de route concrète, avec des implications sur notre activité commerciale et industrielle. Cela demande une grande capacité de conceptualisation et de communication tant interne qu’externe. L’organisation de Schneider est peu hiérarchique et très collaborative. L’effet de réseau facilite les rencontres en interne et les espaces d’apprentissage. Vous pouvez travailler avec des collaborateurs des achats, de la production, de la logistique, de la distribution et de la R&D. Vous apprendrez vite et vous pourrez faire valoir vos idées et vos propositions !
Quels types de parcours leur sont ouverts ?
Nous avons une approche très ouverte du développement des talents. Les jeunes qui rejoignent nos équipes corporate en RSE peuvent travailler sur des missions transverses (veille ESG, reporting extra-financier, suivi des programmes de transformation), avant d’évoluer vers des rôles plus spécialisés (gouvernance, éthique, compliance). Certains passent ensuite dans notre activité de conseil en sustainability, tourné vers nos clients. D’autres rejoignent les équipes business en marketing stratégique ou en ventes. Cette flexibilité leur permet d’explorer plusieurs voies et de construire un parcours riche et évolutif.
Quid de l’international ?
Nous avons une structure décentralisée et collaborative qui permet d’avoir un impact global, tout en laissant aux équipes locales la flexibilité d’adapter les initiatives. Mon équipe se situe entre Paris et Hong Kong. Nous proposons de belles opportunités dans nos hubs corporate à Boston, Paris, Hong-Kong et Singapour. Mon conseil ? N’hésitez pas à partir en début de carrière quand les contraintes personnelles sont moins fortes. Quand j’ai rejoint le Groupe, l’un de mes objectifs était de découvrir de nouveaux marchés. Et dès ma deuxième semaine chez Schneider Electric, je me suis retrouvé dans nos bureaux à Sydney !
Votre regard sur vos neuf ans passés au sein du groupe ?
J’ai pu construire un triangle de compétences autour de la stratégie d’entreprise, la RSE et l’énergie. Le groupe a toujours accepté de prendre des risques en me nommant sur de nouveaux postes. Travailler en audit et en stratégie m’a donné une bonne compréhension des différents métiers et des leviers de transformation. Mon passage dans les ventes m’a apporté une approche plus pragmatique et commerciale, essentielle pour piloter des projets RSE avec une dimension business. Cette diversité d’expériences m’a donné une vision globale du groupe et de son fonctionnement.
Sciences Po
J’y ai appris à décrypter et à analyser des sujets complexes, à les structurer et à les communiquer de manière efficace. J’applique ces compétences au quotidien. La proposition de valeur de Sciences Po est encore plus pertinente qu’il y a cinq ans, notamment parce que le monde est davantage polarisé et les tensions politiques accrues. Cette conjoncture donne une plus grande acuité au regard des diplômés de Sciences Po dans les entreprises.
Monde des grandes écoles et universités LE JOURNAL • N°107 • AVRIL 2025 Gregor.meyer-landrut@se.com
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