Des ingénieurs de talent : le carburant d’FMC Technologies

Directeur du Business Développement, des Ventes et du Marketing de l’activité Loading Systems pour le compte d’FMC Technologie, équipementier de l’industrie du gaz et du pétrole, Nicolas Duhamel diplômé de l’ESTP en 2002, voyage régulièrement entre Houston, Singapour et Sens le siège principal en France, pour animer et diriger une équipe de 120 personnes. Il nous livre sa vision d’un secteur passionnant et plein de défis.

Pourquoi avoir choisi l’industrie du gaz et du pétrole ?

Poussé par l’envie d’apprendre l’anglais et de me préparer à une carrière internationale, j’ai intégré l’Université de Glasgow & Strathclyde en partenariat avec l’ESTP en 3e année. La filière ingénierie civile comportait une option « offshore », qui m’a enthousiasmé. La rencontre d’anciens de l’ESTP, venus partager leur expérience notamment chez Total et SBM Offshore, m’a définitivement convaincu que je trouverais l’épanouissement professionnel dans ce secteur. Dans l’idée d’aller travailler sur des plateformes perdues au milieu de l’océan, il y avait une dimension extraordinaire, qui attirait le jeune homme avide d’aventure que j’étais à l’époque. Sans vouloir changer le monde, je souhaitais y participer. C’est ainsi que j’ai commencé chez SBM Offshore. On m’a rapidement mis à l’épreuve sur une petite mission au Nigéria. Je me souviens très distinctement du transit en hélicoptère entre la shorebase de Warri et le FPSO (unité flottante de production, de stockage et de déchargement), de l’arrivée sur cette plateforme mobile d’une valeur de 2 à 3 milliards, avec toutes ses règles de sécurité, de la rencontre de ces marins formidables mobilisés à pleins temps, et de cette sensation de vivre quelque chose hors du commun.

« J’apprécie l’état d’esprit des collaborateurs : on n’est pas certains d’y arriver, mais on est sûrs de vouloir y arriver ! »

 

Qu’est-ce qui vous a séduit chez FMC Technologies ?

Dans un premier temps sa réputation d’excellence. Je rejoignais un groupe bien organisé, performant, une marque connue et reconnue dans notre domaine. Concevant des têtes de puits allant entre 500 et 3 000 m de profondeur et des bras de chargement pour de grandes entreprises pétrolières – des machines qui se doivent d’être fiables à 100 % – FMC Technologies investit beaucoup en R&D afin d’anticiper leurs besoins innovants. En ma qualité d’ingénieur, j’apprécie le fait de travailler sur des technologies de pointe. Au delà du prestige de la société et des responsabilités que l’on me proposait, j’ai été séduit par les gens que j’ai rencontrés et la vision enthousiaste qu’il avait de l’entreprise et leur ouverture aux idées nouvelles. On me proposait de « rejoindre » l’équipe de direction et de remplir à un poste à fort développement demandant de l’initiative, en y apposant ma touche personnelle. On m’a embauché pour développer la ligne Offshore et au bout d’un an la direction m’a proposé de reprendre le business développement, les ventes et le marketing de l’activité Loading Systems, un poste que j’ai accepté avec honneur et gravité.

Sur quels grands projets travaillez-vous en ce moment ?

Nous nous sommes engagés en 2012 avec Shell, un partenaire historique, dans un projet nommé « Prélude » en Australie, représentant la moitié de notre chiffre d’affaires. Un véritable défi technologique, qui consistait à concevoir un bras d’une hauteur sans précédent, destiné à décharger du gaz liquéfié des bateaux. La difficulté résidait dans la complexité de sa conception sur une échéance très courte (18 mois de développement maximum pour une livraison en 2014) avec une obligation de réussite. Notre partenaire a misé sur notre expérience mais aussi sur nos équipes et leur réactivité, leur ténacité, leur volonté d’y arriver. Il n’y a pas plus belle marque de confiance et nous avons su l’honorer. Le bras « OLAF » a été installé en 2015. Actuellement en phase de vérification, il produira du gaz en 2017. Grâce à cette performance, nous avons été récompensés du Prix de l’Innovation Technologique « Spotlight » lors de la conférence OTC à Houston. Ce genre de projet avant-gardiste permet d’affirmer notre marque et notre rôle de leader mais aussi d’attirer des talents, essentiels à la vie de l’entreprise.

Quelles perspectives de développement envisagez-vous pour le futur ?

Avec la crise pétrolière qui perdure depuis 2014, les valeurs fondatrices, qui me tiennent à coeur – la technologie au service du business, la qualité, la collaboration – s’imposent comme seul axe de différenciation possible. La compétition s’intensifie d’autant plus que les projets se raréfient. Nos clients ont des contraintes de coûts beaucoup plus importantes et nous soumettent des échéances de livraisons plus courtes. En réponse FMC affiche une volonté claire : plus que de fournir du matériel, celle de devenir une société de service. Nous n’essayons pas de prédire l’avenir et le marché mais de l’accompagner. Nous nous concentrons donc sur le gaz liquéfié qui constitue l’énergie en vogue à l’heure actuelle, participant ainsi au développement de l’industrie de l’énergie. C’est ce qui m’anime le plus aujourd’hui.

Quelles opportunités s’offrent aux jeunes chez FMC Technologies ?

Nous considérons le recrutement comme un investissement qui doit être régulier. Le développement de l’innovation et la technologie, passe par le renfort permanent de jeunes ingénieurs. Nous recherchons plutôt des profils généralistes à dominante mécanique ou automatisme pour rentrer en bureau d’études aussi bien à Sens, qu’à Houston, ou Singapour. Mais plus que de se conformer à une fiche de poste, je conseille aux jeunes d’arriver avec leur esprit d’innovation, leur fraicheur, et de rejoindre un groupe en marche. Ici les gens évoluent tous les un ou deux ans !

[box] Conseils aux jeunes :

Une fois que l’on a réussi à intégrer une société qui favorise la mobilité, il est important de savoir où l’on a envie d’aller et de devenir acteur de son évolution professionnelle. Attendre que le service des Ressources Humaines vous appelle, sans jamais s’être manifesté, ne mène pas à grand chose. Il faut mettre en place, avec les opérationnels et la volonté de l’entreprise, un moyen d’atteindre ses objectifs, en saisissant les opportunités qui se présentent. En travaillant votre CV avec une vision à long terme, vous aurez plus de chance de ne pas griller les étapes, sans pour autant perdre de temps, et d’arriver à bon port avec le bagage nécessaire pour assumer un poste de top management. [/box]

[box] L’ESTP, une école qui marque

Je garde un souvenir très vivace de mon séjour d’intégration au Mont Saint-Michel. J’avais pu ressentir l’âme de l’école à travers cette promotion de 400 étudiants soudés, les jeux qui animaient le weekend, les anciens qui présidaient à table lors du dîner… J’ai eu le sentiment profond de rentrer dans une famille. Au niveau de ma formation, j’ai apprécié le fait d’être connecté au monde de l’entreprise, à la réalité de l’économie par le biais d’intervenants extérieurs. Le témoignage des anciens sur le secteur du gaz et pétrole m’a inspiré dans l’orientation que j’ai donné à ma carrière. Mais je souviens également d’une rencontre passionnante avec un leader du monde des affaires, Louis Gallois, qui lors d’un discours nous avait donné une vision claire et précise de ce que pouvait nous apporter l’entreprise. J’en étais ressorti motivé par la vie active. Il nous avait donné foi dans l’avenir. [/box]

AM.

Contact : lauriane.malnoury@fmcti.com