Tibo InShape, EnjoyPhoenix, Léa Elui, Caroline Receveur, Cyprien, Noholita… Blogueur, Youtubeur ou Instagrameur, ces influenceurs font rêver les Français. Mais qui sont-ils ? Lolita Abraham, fondatrice des Influencer Awards, nous répond.
Sur les réseaux sociaux, ils ont des milliers, voire des millions d’abonnés. Les influenceurs sont devenus en quelques années les nouvelles stars à suivre à tout prix. Coup de projecteur sur ce nouveau métier-clé du marketing.
Des entrepreneurs
« Un influenceur est un entrepreneur qui a décidé de lancer son « magazine » de niche (fashion, sport, food, voyage…) et qui partage tous les jours du contenu (images, avis…) en toute transparence », définit Lolita Abraham. Article de blog, photo Instagram, story Snapchat, vidéo YouTube, tweet… Quelle que soit la plateforme, les influenceurs créent du contenu digital en partageant leur quotidien et leurs recommandations. Mais plus qu’une passion, c’est aujourd’hui une activité entrepreneuriale à part entière.
Des reporters terrain
Car plus suivis que les médias traditionnels, les créateurs de contenu sont devenus leur propre média. « De vrais reporters terrain », qualifie la grande consommatrice d’influenceurs food sur Instagram. Smartphone en main, studio de tournage, à l’affût des dernières tendances, ils testent, (dés)approuvent, conseillent, font rire, parfois pleurer, toujours sourire.
Grâce au soutien de leurs communautés, ces envoyés très spéciaux ont développé une force de frappe médiatique incroyable. Le secret de leur succès ? « C’est comme si on avait enfin un avis honnête. Ils ont leur personnalité et leur authenticité. On se sent proche de ceux que l’on suit. »
Des marketeurs 2.0
Face à cet engouement, les marques ont rapidement commencé à les solliciter. Aujourd’hui, l’influenceur fait la promo de la dernière marque de montre, participe aux soirées de lancement d’un nouveau produit ou devient égérie d’une campagne de publicité. Nouveau leader d’opinion, c’est l’intermédiaire parfait entre les entreprises et le grand public. Une révolution marketing ! Même si les dérives guettent au tournant… Comme ce fût le cas pour le couple d’influenceurs Emma CakeCup et Vlad Oltean qui ont fait la promo de contrefaçons à leur insu.
Mais halte aux bad buzz, met en garde Lolita Abraham. « Même s’ils sont rémunérés par des marques, ils gardent leur identité et promeuvent autant que possible des produits qui leur ressemblent. » Là est la réussite du marketing d’influence. Pour valoriser leur travail, la jeune femme a donc décidé de fonder les Influencer Awards.
Influencer Awards, les nommés sont…
Sorte d’Oscars des influenceurs, c’est la première cérémonie qui reconnait la profession. « Souvent instrumentalisés ou pas pris au sérieux, je veux leur donner la place qu’ils méritent », défend Lolita Abraham. Les lauréats sont ainsi sélectionnés selon des critères bien précis : qualité des posts, sincérité des échanges avec les abonnés, fake followers… Outre la remise des prix, ce week-end permet avant tout de networker et de générer des collaborations. « Une ambiance de folie ! », assure la fondatrice. C’est la Love Army de Jérôme Jarre qui l’a inspirée. « On ne se rend pas compte à quel point ils peuvent mobiliser du monde pour de belles causes. Ils utilisent leur influence à bon escient. » Il se passe aussi des choses en dehors des écrans !
Selon la dernière étude de l’agence Mediakix et l’outil Klear spécialisés dans l’influence marketing, YouTube est la plateforme où les influenceurs sont le mieux rémunérés par les marques :
315 $ pour une vidéo réalisée par un nano influenceur (entre 500 et 5 000 abonnés)
908 $ pour un micro influenceur (entre 5 000 et 30 000 abonnés)
782 $ pour un power influenceur (entre 30 000 et 500 000 abonnés)
3 857 $ pour une célébrité (+ de 500 000 abonnés)
L’influenceur type
82 % ont entre 1K & 50K followers
60 % ont entre 19 & 30 ans
40 % abordent des sujets lifestyle
95 % déclarent informer leur audience de leurs partenariats
Source : « Les influenceurs et les marques » – étude 2019 de Reech