Hilti : Relevez les défis d’une industrie résiliente – L’interview de Thomas Dropsit

Neuf ans après son arrivée chez Hilti, Thomas Dropsit (CentraleSupélec 10) devient en 2024 l’heureux directeur général des activités France et Europe de l’Ouest de cette entreprise spécialisée dans l‘industrie de la construction et de l’énergie. Un parcours marqué par la passion, l’ascension et un véritable attachement professionnel. Il nous en dit plus.

Hilti est spécialisée dans la construction. Quelle est votre vision de cette industrie dans les prochaines années ?

J’ai confiance dans la pérennité de l’industrie de la construction, une industrie résiliente et cyclique, une industrie noble, qui permet de connecter les gens ou de leur fournir un toit. Mais elle a devant elle trois défis principaux à relever : c’est l’un des secteurs les plus polluants au monde, c’est une des rares industries au monde qui n’a pas réalisé de gain de productivité depuis 40 ans (ce qui explique les difficultés économiques régulières) et enfin c’est un secteur où la sécurité des compagnons sur les chantiers pose problème, même si c’est un peu moins le cas en France qu’ailleurs.

Dans ce contexte, comment se positionne Hilti ?

L’entreprise a basé sa stratégie sur les trois défis que je viens d’évoquer. Pour les relever, elle étend son portefeuille d’offres avec des logiciels dans la partie exécution des chantiers ou l’industrialisation en design, ainsi que sur la partie développement durable avec un objectif de zéro émission carbone en scope 3 à horizon 2050.

Vous avez connu une belle ascension chez Hilti depuis 10 ans. En quoi votre carrière illustre-t-elle la politique RH de l’entreprise ?

C’est la combinaison de deux éléments : une bonne entreprise et un bon état d’esprit. Pour moi, la meilleure entreprise est celle qui a de bonnes perspectives de développement et qui place l’humain au centre de son activité. Et c’est le cas pour Hilti qui est une entreprise qui prête grande attention au développement de ses collaborateurs.

Votre conseil à un jeune diplômé qui voudrait suivre votre exemple ?

Vivre chaque expérience à fond. Dans chaque étape de sa carrière il faut vivre l’instant présent en tirant de chaque expérience les connaissances et expériences liées à sa position actuelle, sans trop anticiper sur la prochaine étape. Il faut aussi avoir la chance de tomber sur un bon manager et de bonnes opportunités comme c’est le cas chez Hilti.

Fort de votre expérience, comment définissez-vous le « bon ingénieur » de 2025 ?

Aujourd’hui, l’une des forces de l’ingénierie en France est la spécificité produit très avancée, avec une grande maitrise des aspects techniques et technologiques. Pour travailler dans l’industrie et être performant, il faut conjuguer l’appétence produit et l’appétence client. Un bon ingénieur dans une entreprise de taille intermédiaire comme la nôtre doit avoir une vraie culture client : faire le meilleur produit d’un point de vue technologique ne veut pas dire que ce sera le meilleur produit d’un point de vue client. Il faut toujours se demander quel est son besoin, son business case, etc.

Que représentent pour vous vos études à CentraleSupélec ?

La grande force de CentraleSupélec est de créer un environnement dans lequel les étudiants peuvent progresser collectivement grâce aux associations, travaux de groupe, etc. CentraleSupélec, ce sont aussi des rencontres, celles d’hier mais aussi celles d’aujourd’hui. Je commence à revoir des camarades que je n’avais pas vu depuis 15 ans et c’est hyper enrichissant de retrouver des personnes qui ont vécu des expériences, professionnelles et personnelles extrêmement variées : des entrepreneurs, des gens du monde associatif, d’autres qui ont fait le tour du monde… Une preuve que les Ecoles Centrale nous offrent le luxe d’avoir tous les choix.

Chiffres clés

Chiffre d’affaires : environ 7 milliards d’euros de CA / 33 000 employés dans le monde

Contact : Apolline.thome@hilti.com