Le groupe sucrier coopératif, Tereos, acteur en 4è position mondiale, commercialise du sucre, de l’amidon et de l’alcool dans 155 pays, et garantit à ses clients la traçabilité, la compétitivité et la durabilité de ses produits. Gwenaël Elies (Institut Agro Montpellier 85), CFO, et Sarah Leroy (Faculté de Droit d’Orléans 95 / LLM Université de Newcastle 95, CAPA), DRH du Groupe, vous en disent plus.
Résumez les activités de Tereos à un jeune dip !
Gwenaël Elies. Tereos est un groupe industriel coopératif de première transformation. Une partie de sa production – en l’occurrence tout ce qui est produit en France (betteraves, luzerne, pommes de terre) – est transformée dans des usines qui appartiennent aux coopérateurs, eux-mêmes propriétaires de l’actif industriel. Ainsi, toute la valeur ajoutée sur ces productions profite directement ou indirectement aux agriculteurs. Toutefois, le groupe a progressivement investi sur des activités connectées qui ne sont pas liées directement à ses actionnaires/producteurs. Il s’agit de l’amidonnerie (céréales transformées en Europe) et la production de sucre et d’éthanol (transformation de betteraves en Europe et de la canne à sucre au Brésil) servant à la création de carburants, parfums, cartouches d’encre ou encore alcools médicaux.
Dîtes-nous en plus sur cette fibre coopérative qui fait la force de vos équipes.
Sarah Leroy. Tereos, c’est avant tout un ADN coopératif avec une vision sur le long terme. En ce sens, nous mettons l’accent sur l’esprit collectif et la transmission afin de façonner des projets à impact qui offrent du sens à nos équipes. Nos méthodes de management sont également très agiles avec une ambiance de travail un peu startup. Nous attendons de nos collaborateurs de l’autonomie et qu’ils se challengent, car nous prônons une culture entrepreneuriale faisant directement écho à nos coopérateurs, eux-mêmes entrepreneurs. Dans ce contexte, nous donnons à chacun les moyens de se réaliser et de construire le Tereos d’aujourd’hui et demain.
L’identité du groupe repose aussi sur ses fondations en lien avec l’économie circulaire.
Gwenaël Elies. Nous mettons en effet un point d’honneur à associer productivité et durabilité. Nos process d’usines n’engendrent quasiment pas de déchets. Les coproduits qui demeurent sont utilisés, par exemple, dans l’alimentation animale. Parallèlement, nous réduisons notre empreinte carbone en nous fournissant localement et en appliquant une moyenne de 30 km de distance d’approvisionnement entre les champs et les usines pour la betterave et la canne à sucre. Et concernant la betterave, c’est une ressource dont 99 % de la matière est valorisée !
Votre feuille de route pour atteindre la neutralité carbone en 2050 ?
Gwenaël Elies. Nous souhaitons réduire au maximum l’impact environnemental de nos activités. La décarbonation est ainsi l’une des priorités de Tereos. Nous nous sommes engagés auprès de la Science Based Targets initiative (SBTi) en fin d’année dernière afin d’accélérer la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de notre chaîne de valeur avec l’ambition d’atteindre un NET 0 émission d’ici 2050 au plus tard. En ce sens, nous travaillons actuellement sur un programme de réduction de nos émissions de nos sites industriels sur les cinq prochaines années en nous tournant vers des énergies biosourcées. Un processus qui est également suivi et noté dans certaines de nos émissions obligataires dites « emprunt à impact ».
Qu’en est-il du trading, une activité clé de Tereos ?
Gwenaël Elies. Tereos est exposé sur les marchés cotés (achats/ventes de grain, sucre, éthanol, gaz, électricité, etc.) où le groupe gère des positions très importantes. Cette activité est génératrice de recrutements avec des profils de candidats spécialistes en trading. Nous sommes dans une démarche de nous adapter à la volatilité accrue des marchés liés au effets climat, rendements agricoles et impacts géopolitiques.
Vos atouts de séduction ?
Sarah Leroy. Tereos fait la part belle à la mobilité interne, mais également à l’international. Ceci ouvre le champ des possibles de nos collaborateurs à qui nous offrons la possibilité de baigner, au quotidien, dans un environnement multiculturel. Nous souhaitons également favoriser l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle en proposant pour les métiers que le permettent de télétravailler jusqu’à 2 jours par semaine, auxquels s’ajoute15 jours supplémentaires à répartir sur l’année pour davantage de flexibilité. Enfin, les salaires que nous proposons sont au-dessus des grilles de marché.
Les opportunités pour les jeunes talents en 2023 ?
Sarah Leroy. Nous lançons dans les prochaines semaines une campagne de recrutement d’environ 60 alternants sur l’ensemble de nos sites français. Nous recherchons des profils techniques ou plus tertiaires qui balaient tous les secteurs (ingénierie IT, commerciaux, financiers, juristes, RH…). En ce qui concerne les VIE, nous allons en recruter trois en Angleterre, en Allemagne et en Italie.
CHIFFRES-CLÉS
12 000 agriculteurs coopérateurs en France
Chiffre d’affaires 2021/22 : 5,1 milliards €
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