Décarboner tous ses projets ? C’est le défi qu’entend relever Egis d’ici 2030. Le groupe a besoin de votre audace pour concevoir la ville et la mobilité de demain. Rejoignez les équipes de bâtisseurs de Martine Jauroyon (Institut de Physique du Globe, Strasbourg 83), Directrice Développement Durable et Engagement du Groupe Egis.
Généraliser l’éco conception, la nouvelle signature technique d’Egis ?
En tant qu’ingénieurs, nous avons un super pouvoir : celui de revisiter la façon dont nous concevons les projets. Nous entendons généraliser l’éco-conception à l’ensemble de nos activités. Cela signifie challenger nos approches constructives et techniques au prisme de leur impact environnemental. C’est une transformation qui nous a conduits à revisiter en profondeur nos méthodes, nos outils et à investir dans la formation. Notre référentiel Act4Ecodesign structure notre approche systémique autour de sept thématiques environnementales. Notre programme de formation pluriannuel va concerner 5 600 chefs de projets dans le monde entier.
Comment sensibilisez-vous les collaborateurs à cette nouvelle ère ?
Nous organisons des sessions de Fresque du Climat dans nos différents sites. En complément, dans le cadre d’un partenariat avec Axa Climate, nous allons déployer très prochainement un Eco pass, programme de sensibilisation multi langues pour l’ensemble de nos 19 500 collaborateurs, leur permettant d’avoir des clés de décryptage des enjeux environnementaux et être ainsi acteurs des transformations à conduire. Nous souhaitons être un leader dans la décarbonation de nos secteurs d’activité. Mon fil rouge ? Cohérence entre nos engagements et nos actions au quotidien.
L’innovation plurielle quèsaco ?
L’innovation est trop systématiquement réduite à la technologie. Bien sûr, nous utilisons les nouvelles solutions permises par le digital et l’intelligence artificielle, mais il faut aussi explorer des pratiques de sobriété, travailler sur les changements de comportements et sur de nouveaux modèles d’affaires basés sur l’usage, la fonctionnalité et le partage. Notre innovation est ainsi multifacette.
Comment encouragez-vous la créativité de vos collaborateurs ?
L’an dernier, nous avons créé The Lab, un incubateur interne Egis, qui accompagne les porteurs d’idées prometteuses et booste leur mise sur le marché. Nous avons déjà porté les startups Cycle-up, une plateforme de réemploi des matériaux de construction, Seaboost qui développe des solutions proactives pour la biodiversité marine et Soil.is qui renforce le potentiel de séquestration de carbone du sol.
Vos punchlines pour attirer de nouveaux talents ?
Si vous avez envie de travailler sur des projets à fort impact sur le cadre de vie des gens et respectueux de la planète : rejoignez-nous ! Notre groupe est en pleine croissance : 5 000 collaborateurs recrutés l’an dernier dans le monde (dont 1 500 en France). Nous embauchons dans tous les métiers techniques de l’ingénierie, mais aussi des business développeurs et des sociaux-économistes. Notre politique d’accompagnement des parcours permet aux talents d’évoluer dans tous les secteurs d’activités : le transport, la construction, l’énergie, l’environnement. Notre défi ? Hybrider les compétences pour dessiner les territoires de demain.
L’impact pour ancrage
J’ai toujours voulu être géophysicienne. Mon premier rôle modèle a été mon grand-père, paysan, qui me faisait découvrir la complexité et la beauté du monde. La Terre est un système fascinant et complexe, mais aujourd’hui, il dysfonctionne. Changement climatique, dégradation de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles : c’est tout le monde du vivant dont l’Humanité fait partie qui est en péril ! D’où le fil rouge qui me guide au quotidien : contribuer à inventer un nouveau modèle de prospérité. C’est pour cela que je me suis engagée au sein du conseil d’administration du réseau France du Pacte Mondial des Nations Unies et en tant que vice-présidente de Syntec Ingénierie où je suis responsable de la stratégie climat.
Folle équipée
En 1984, dans le cadre de mon mémoire d’ingénieur, j’ai fait des pieds et des mains auprès de mon maître de stage pour partir avec lui en campagne océanographique dans les îles du Pacifique. C’était la première fois qu’une femme faisait partie d’un tel équipage scientifique : une expérience terrain tellement fondatrice !
Contact : martine.jauroyon@egis-group.com / Deborah.SHIRE@axa-im.com