De beaux parcours possibles dans le public : la preuve au CGET

Brigitte Baccaïni
Brigitte Baccaïni

Faire carrière : une expression qu’on associe bien souvent aux grands groupes privés, en oubliant que le service public offre aussi des opportunités passionnantes et insoupçonnées ! Administrateur de l’Insee, détachée au Commissariat Général à l’Egalité des Territoires sur un poste fonctionnel de sous-directrice, Brigitte Baccaïni (agrégée de géographie en 1986 et docteur en géographie en 1991, Université Paris-1) dépoussière dans cet entretien l’image du haut fonctionnaire. – Par Alexandra Montfort

 

 

Le CGET, un service du premier ministre

Promouvoir l’égalité des citoyens dans les territoires. Assurer la continuité territoriale de la République et la développer au bénéfice ses habitants. Ainsi s’incarnent les missions de ce Commissariat né en 2014 afin de servir Matignon, le ministère de la Ville et celui de l’Aménagement du territoire. Géographe de formation et administrateur de l’Insee, où elle a fait son parcours professionnel au sein de l’action régionale, Brigitte Baccaïni avait le bon profil pour manager la Sous-direction Observation et Analyses Statistiques de cette nouvelle structure.

Au plus proche de la décision politique

Avec ses équipes, elle mobilise des données statistiques nombreuses et variées afin de mettre en évidence les inégalités entre territoires, en s’attachant particulièrement aux territoires « fragiles » (quartiers de la politique de la ville, espaces ruraux ou enclavés…). Ces travaux d’observation donnent des clés de compréhension au gouvernement, afin qu’il puisse mettre en œuvre des solutions appropriées. « Nos études découlent sur des projets de loi, sur des dispositifs adaptés aux territoires sur lesquels ils sont déployés, et nous pouvons donc en mesurer l’impact. Ce qui est très motivant ! »

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Entre urgences et sujets de fond

L’intérêt du travail au CGET ? D’une part, l’adrénaline que crée le travail en prise avec les demandes express des politiques. « Si la secrétaire d’Etat à la Ville se rend à Dunkerque demain, il nous faut être capable de produire un état des lieux sur les quartiers sensibles de cette ville dans la journée. » D’autre part, la « satisfaction d’entreprendre une réflexion approfondie avec une approche territorialisée sur des questions transversales comme l’égalité homme/femme, la lutte contre les discriminations, l’accès à l’éducation et la formation… un travail au long court. »

« Travailler pour le CGET, c’est participer à la lutte contre les  inégalités entre les territoires, et donc entre les populations qui y vivent  et cela fait sens pour moi »

De la recherche au management

« J’aime l’encadrement. Ma touche personnelle, c’est, entre autre, mon franc parler. Je déteste la langue de bois » nous confie Brigitte Baccaïni. Après un doctorat à Paris I et 6 ans de recherche à l’INED, cette passionnée de géographie, rejoint l’Insee. « J’aspirais à plus de contact avec les acteurs du terrain, et une implication plus concrète au service de la collectivité. » De nature audacieuse et boostée par la politique de mobilité de l’institut de statistique, elle change de poste régulièrement, entre Paris, Lyon et Marseille, évoluant vers des responsabilités managériales. Aujourd’hui elle dirige une sous-direction dans le cadre d’une structure, le CGET, qui s’est construite sur les fondations de la DATAR où, lorsqu’elle était étudiante dans les années 80, elle rêvait déjà de travailler…

 

CGET, c’est pour qui ?

« Ma division se compose de 15 postes de niveau cadre. Je recrute principalement des géographes/démographes, avec de solides compétences en statistique et en économie. Nous avons aussi quelques postes pour des attachés statisticiens de l’Insee. »

 

Conseils aux jeunes diplômées :
« Il est possible de s’épanouir dans son travail, de s’y consacrer pleinement, tout en ayant une vie personnelle riche, à côté. Il faut absolument savoir faire passer ce message autour de soi, quelle que soit la structure ou l’entreprise dans laquelle on travaille : exercer une profession passionnante, à un niveau relativement élevé, ne doit pas impliquer de sacrifier sa vie familiale. Un conseil valable également pour les hommes, car aujourd’hui cette question de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale ne devrait pas concerner uniquement les femmes. Pour ma part, être une femme et avoir 4 enfants ne m’ont jamais empêchée de vivre une carrière professionnelle enrichissante. »

 

Contact : brigitte.baccaini@cget.gouv.fr

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