C’est quoi travailler dans la première banque française entreprise à mission ? Présentation de Sandrine Duchêne (X 90, ENSAE Paris 95), directrice des Risques, du Contrôle permanent et de la Conformité, et responsable de la RSE Groupe chez Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
La particularité de la direction des risques de Crédit Mutuel Alliance Fédérale ? Appréhender l’ensemble des risques auxquels la banque est exposée, financiers ou non financiers. Sujet majeur pour les années à venir : les risques climatiques et environnementaux, sujet au cœur de la stratégie et levier de transformation de la banque.
Une banque pas comme les autres
Digitalisation, incertitude liée aux usages de l’IA, défi climatique… La banque est à une période charnière de transformation de son modèle, propice à réinterroger ses fondamentaux. Dans ce contexte, le Crédit Mutuel Alliance Fédérale fait la différence par son modèle mutualiste et son statut de banque entreprise à mission. Pour de jeunes talents, comme pour Sandrine Duchêne, c’est l’opportunité d’être partie prenante du changement. « Notre modèle mutualiste a prouvé sa résilience et sa modernité, façonnées par les besoins de la société et de la jeune génération. Nous sommes en cohérence complète entre nos convictions et nos actes. Je suis frappée par les débats très vifs dans les écoles et universités sur les enjeux climatiques et la transition écologique. Faut-il mener le combat dans ou en dehors des entreprises ? Nous, nous disons aux jeunes : venez et vous pourrez changer les choses de l’intérieur. »
C’est quoi finalement travailler dans une banque entreprise à mission ?
C’est travailler dans une banque avec les métiers de la banque mais dans laquelle on a la fierté, le plaisir de participer aux initiatives et de s’engager. Parmi les engagements du Crédit Mutuel Alliance Fédérale : le dividende sociétal – qui consiste à consacrer chaque année 15 % du résultat de la banque à des actions durables solidaires – la suppression des frais pour les clients fragiles et vulnérables pendant le Covid, la suppression du questionnaire santé pour les demandes de prêt… « Nous pensons que c’est bon pour la société sur le long terme et pour la banque elle-même. Ce « mutualisme de la preuve », la prise en compte de cette dimension solidaire guident nos prises de décision et caractérise qui nous sommes. Chez nous, banque et engagement vont de pair. »
Nos quartiers ont des talents
Crédit Mutuel Alliance Fédérale est partenaire de cette initiative en faveur de l’égalité des chances qui vise à favoriser l’insertion professionnelle de jeunes diplômés issus de milieux plus modestes. Plusieurs mentors au sein de la banque accompagnent ainsi de jeunes talents à franchir le pas vers le monde de l’entreprise. « Nous montons également un projet de bénévolat de compétences pour reproduire ce dispositif auprès de l’ensemble des associations soutenues par notre Fondation : les Restos du Cœur, Crésus, Sport dans la ville… »
Des parcours sur mesure
La promesse du Crédit Mutuel Alliance Fédérale aux jeunes talents ? Celle d’un suivi personnalisé, sur mesure. Chacun construit son parcours et est poussé à explorer les différentes opportunités qu’offre la banque. « Nous sommes un groupe très méritocratique. L’important c’est ce qu’on réalise. Donc, quand on fait et que l’on montre que l’on sait faire, on acquiert la confiance. Nous privilégions l’action. Mon plus proche collaborateur est un jeune diplômé de moins de 30 ans et j’ai pour projet de nommer des jeunes talents dès que possible. » D’autant qu’au Crédit Mutuel Alliance Fédérale, tous les métiers – techniques (finance-risque), relation client (analystes), fonctions support… – recrutent, et beaucoup en alternance. 80 % des alternants se voient ainsi proposer un poste en fin d’apprentissage. « Nous avons une vision long terme. Quand nous recrutons, c’est dans l’idée de former le vivier des dirigeants de demain, des hommes et des femmes qui vont constituer l’entreprise de demain. »
Engagez-vous !
Au-delà des compétences techniques, Sandrine Duchêne cherche avant tout des profils qui s’occupent des questions du monde avec une vraie dimension d’engagement et la capacité à porter des convictions. Objectif : recruter de futurs dirigeants conscients de l’enjeu environnemental et capables d’engager la transformation des métiers dans toute la banque. « Nous valorisons la mobilité à l’international et encourageons les aller-retours entre les différents métiers de la banque. A eux donc, de saisir ces opportunités pour organiser leur propre parcours. Nous demandons beaucoup aux jeunes en termes de responsabilité, de maturité, d’envie. Mais nous prenons aussi en compte leur parole. Nous avons ainsi lancé une grande consultation auprès de nos 80 000 collaborateurs pour les inciter à donner leur avis sur notre prochain plan stratégique. »
Des métiers à impact
Au sein du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, la RSE est partout. Tous les métiers de la banque intègrent cette dimension, avec une priorité portée sur le climat et l’environnement. Aujourd’hui, l’intégration des critères extra-financiers dans les décisions est réelle : demain, la performance extra-financière sera au cœur de la relation avec les clients, pour les accompagner dans l’adaptation au changement climatique et dans la transition écologique. Autant de points qui enrichissent le métier de banquier. Et les banques qui l’auront compris gagneront la confiance de leurs collaborateurs et clients. Crédit Mutuel Alliance Fédérale a déjà engagé cette transformation. Pour de jeunes talents engagés, c’est l’opportunité d’avoir un impact concret. « Nous leur proposons des postes opérationnels directement en lien avec ces objectifs. J’ai besoin de recruter de jeunes dip’ avec une tête bien faite et des convictions pour m’accompagner à implanter le modèle de risques au sein de la direction que je dirige, qui soient capables de travailler avec les métiers et de réfléchir à la manière dont nous allons atteindre le Net Zéro d’ici 2050. J’attends qu’ils nous apportent leur vision de l’avenir. Les jeunes talents peuvent nous apporter ce dont on a en besoin pour aller dans la bonne direction. »
Sandrine Duchêne, côté manager
Les deux principes de management de Sandrine Duchêne ? La confiance et l’exemplarité. La confiance car il est impossible de fonctionner sans. Et l’exemplarité car on ne peut pas demander à ses collaborateurs quelque chose qu’on ne s’impose pas à soi-même. « J’attache beaucoup d’importance à construire un collectif solidaire, où chacun apporte sa contribution. C’est fondamental pour un dirigeant aujourd’hui. J’encourage aussi fortement les femmes à prendre leurs responsabilités et à exercer toutes les fonctions. Le groupe affiche une volonté avérée d’accélérer et de faciliter l’accès aux responsabilités aux femmes. Cette action volontariste se retranscrit dans les nominations. » En témoigne la parité au sein des équipes de Sandrine Duchêne, y compris aux postes à responsabilités et de direction.
Mise en exergue
« Osez l’authenticité. Être soi-même paye sur le long terme. Il faut avoir des convictions et les défendre, sans provocation. Voilà la trace qu’on laisse sur le long terme et c’est ce qui fait vibrer au quotidien. »
L’ENSAE, pionnière de la data
« Ce que je garde encore, 30 ans après mon entrée à l’école, c’est notamment sa culture économique très large et la curiosité à interroger les faits qui va avec. Mais plus encore, c’est le sens de la donnée que j’ai pu y acquérir, et ce bien avant les big data et les data scientists ! Comment fabrique-t-on la donnée, comment on la fait parler, ce qu’elle peut dire ou non, comment la traiter, quelle éthique y associer… L’école était véritablement précurseur sur ce sujet. La formation ‘’tout terrain’’ que j’y ai obtenue m’a ensuite permis d’avoir un parcours très varié : public, privé, macro-économie, risques… avec une armature solide. »
Contacts : sandrine.duchene@creditmutuel.fr, catherine.mangin@creditmutuel.fr