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Contrôleur de gestion : pilote de progrès

La fonction du contrôleur de gestion évolue, passant d’un contrôle des moyens au pilotage des résultats. Au-delà de la production de chiffres, il identifie les objectifs de performance, le business model de l’entreprise et se place dans le rôle de support opérationnel. Stéphane Strtak, responsable du pôle Finance et Audit et de la filière Expertise Audit et Contrôle à l’ISC Paris Business School dresse un panorama du métier et de ses évolutions.

 

Le contrôleur de gestion se tourne vers le pilotage des résultats en développant une vision globale des finances de l’entreprise. « Désormais, le contrôleur de gestion recherche une augmentation de la performance économique et financière au travers de la maîtrise des coûts de l’entreprise, voire de leur réduction. Il observe les points d’amélioration de la qualité de la production de son organisation. Il met aussi en place des moyens de financement pour la recherche et l’innovation ».

Le contrôleur de gestion : pilote de progrès

Le contrôleur de gestion s’appuie sur les données comptables passées, présentes et prend surtout en compte les incertitudes du futur. En ce sens, il s’assure que les efforts de chacun contribuent à la bonne progression de l’entreprise.  « Il est le mieux placé pour fournir et suivre les informations et aider à la prise de décision. Il est donc en quelque sorte le copilote de l’entreprise ». Si la comptabilité répond à une obligation légale, le contrôle de gestion n’est pas systématique et peut aussi être externalisé. Néanmoins, les entreprises se dotent de plus en de cette fonction, pour s’appuyer sur son rôle central de copilote.

Comment identifie-t-il les objectifs de performance ?

Le contrôleur de gestion va identifier les objectifs de performance en utilisant ses compétences techniques en fonction des stratégies. Il participe à l’établissement de la cartographie des risques de l’entreprise et évalue leur impact possible. Il recherche les facteurs clés de succès et les bonnes pratiques de l’entreprise. Stéphane Strtak propose une piste d’amélioration des pratiques : « le contrôleur de gestion devrait privilégier une approche par le progrès plutôt que par le budget. La première permet aux acteurs de se challenger, alors que la deuxième les cloisonne dans un budget défini préalablement. »

Le contrôleur de gestion : support opérationnel

Le contrôleur de gestion met en place un programme d’actions de progrès par projets, permettant de suivre les résultats et les délais. Il identifie les freins aux progrès de l’entreprise et modifie le cas échéant l’organisation d’un service. Pour Stéphane Strtak, « le contrôleur de gestion a clairement un rôle de support opérationnel puisqu’il est à la fois un informateur, un conseiller, un animateur, un coordinateur, un formateur, et un développeur de business ».

 

Paroles de jeune dip’

 

Sarah, récemment diplômée, est contrôleuse de gestion dans une petite entreprise, elle raconte pourquoi elle a choisi ce métier.

« J’adore les chiffres et je voulais exercer un métier qui alliait cette passion avec la communication, un aspect très important dans notre profession. Nous sommes en lien permanent avec les employés de l’entreprise auprès desquels nous relayons de manière concrète les grandes lignes de la stratégie fixée par les dirigeants. Ce travail de « traduction » est passionnant. »

« En arrivant en entreprise, j’ai eu la bonne surprise de constater que les contrôleurs de gestion occupent une place beaucoup plus importante que ce qu’on m’avait dit en cours. Il contribue en effet à un développement « intelligent » de l’entreprise. »

Quelle place pour les diplômés en expertise-comptable en entreprise ?