Lorsqu’on demande à Olivier Heitz (IECS 89, IAE Paris Sorbonne Business School 97) ce qui caractérise son entreprise, la réponse fuse : « Imaginez une PME ayant beaucoup grandi, acquérant les moyens d’une grande entreprise tout en gardant son côté humain… » Rencontre avec un DSI heureux.
On connaît les atouts du IT : mouvement perpétuel, parcours éclairs, etc. Mais pour vous, le vrai bonheur de travailler dans ce secteur, il est où ?
Dans sa finalité, dans les services fournis qui ont été considérablement remis en perspective par la pandémie actuelle. Être ensemble à distance : télétravail, scolarité, distractions, communication… on a vu à quel point tout ceci était précieux pour nous. A une époque où chacun souhaite donner du sens à son travail, c’est considérable.
Et le (ou les) talent(s) de Bouygues Telecom ? Pour que vous y soyez depuis 15 ans !
Ses valeurs, avant toute chose. Bouygues Telecom est une PME qui a (beaucoup) grandi, acquis des moyens financiers importants (ce qui lui permet de réaliser ses projets) tout en gardant la bienveillance et l’humanité des débuts. On y trouve cet équilibre rare où sont cumulés les avantages de la startup et ceux du grand groupe.
Une procédure ou une tradition donnant une bonne idée de l’esprit qui plane sur cette entreprise ?
Je citerais quelque chose qui n’est pas des plus « glamour » mais qui nous caractérise bien. Sur plusieurs milliers de collaborateurs, certains ont forcément des problèmes de santé. Et durant deux ou trois ans parfois. Ici, quel que soit le niveau hiérarchique, la solidarité se met immédiatement en marche pour aider celui ou celle qui a des soucis.
On sait combien la fonction de DSI est devenue stratégique. Comment résumer les enjeux qu’elle incarne ?
Un DSI, avec ses équipes, doit être capable de fournir aux collaborateurs les services dont ils ont besoin pour être efficace au quotidien dans l’accompagnement de nos clients.
Vous recrutez, mais qu’est-ce qui va retenir les talents chez vous ?
Un cocktail d’avantages qui font qu’au bout du compte le turn-over est faible, car les gens se plaisent ici. Je citerais avant tout les valeurs humaines déjà évoquées. Mais aussi la chance de travailler dans un secteur motivant, dans une entreprise offrant la possibilité de bouger, d’évoluer, de mener à bien ses projets et également de développer et partager son expertise. Enfin, c’est également important, un cadre social de qualité qui permet de voir ses efforts récompensés.
Vous menez aussi une vraie politique en matière de stagiaires et d’alternants.
Pour deux raisons principales, oui. D’abord parce que le monde de l’IT est très concurrentiel. Se faire connaître avant la fin des études et accompagner les étudiants, créer des liens qui débouchent souvent sur des collaborations fructueuses. Ensuite, nous pensons qu’un grand groupe se doit de jouer un certain rôle sociétal et d’aider les jeunes à mettre le pied à l’étrier. Raison pour laquelle – parce que c’était plus compliqué pour eux cette année, nous avons doublé nos quotas.
Vos trois piliers de management ?
- Donner le sens, le cap, impulser la stratégie et me tenir en support des équipes.
- Faire grandir mes collaborateurs.
- Les responsabiliser et les aider à prendre des risques, à assumer leurs choix. Exactement ce que j’ai fait avec mes enfants si j’y réfléchis !
Bouygues Télécom en 3 qualificatifs ?
Humain – Passionnant – En Mouvement
Que reste-t-il de votre passage par l’IAE Paris – Sorbonne Business School, il y a 20 ans ?
L’ouverture d’esprit. J’ai abordé cet enseignement en ayant déjà travaillé plusieurs années. J’y ai découvert de nouveaux domaines, inconnus, que l’on m’a aidé à aborder et cela a entretenu ma curiosité naturelle.
Chiffres clés
- Les deux piliers : 8 000 collaborateurs pour 16 millions de clients
- Le CA : 6,5 milliards d’euros
- 99 % de la population couverte
Contact :