Interview Benoit Verhaeghe Berger-Levrault
©Berger-Levrault

Berger-Levrault engagé pour une transformation numérique plus responsable- L’interview de Benoit Verhaeghe

Berger-Levrault est leader des solutions logicielles de RH et de GF pour les secteurs public et parapublic en France et en Espagne et leader européen des solutions de gestion de maintenance. ETI engagée, elle développe des logiciels tout en plaçant la durabilité et l’inclusion au cœur de sa stratégie. Benoît Verhaeghe (Polytech Lille – 2018), Manager de projets scientifiques, nous en dit plus.

Interview Benoit Verhaeghe Berger-Levrault
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Concevoir des logiciels responsables, c’est possible. Et chez Berger-Levrault, c’est une priorité ! « Notre engagement pour un numérique plus responsable se décline en 3 axes : la sobriété via l’écoconception logicielle pour réduire l’empreinte carbone du secteur, mettre le numérique à la portée de toutes et de tous, et renforcer la place des femmes dans la tech. L’idée, c’est de concevoir avec les clients des outils performants, simples à utiliser et accessibles, dans un contexte où la fracture numérique reste forte » explique Benoit. Chez Berger-Levrault, le numérique responsable rime avec diversité et inclusion. Ainsi, l’entreprise affiche « 48 % de femmes dans les instances de direction » précise-t-il.

L’IA au service de la durabilité

L’IA, souvent pointée du doigt pour sa consommation énergétique, peut paradoxalement être un vecteur de durabilité. « Elle peut réduire la consommation sur certains calculs, notamment grâce aux algorithmes d’optimisation. En interne, elle accélère et améliore le développement des logiciels. Mais il est essentiel de garder une démarche scientifique pour garantir leur performance sur le long terme » affirme Benoit. Une approche qui se retrouve dans les dernières solutions développées par l’entreprise et distinguées lors du Sommet pour l’Action sur l’IA en février 2025. D’une part, des assistants intelligents pour les logiciels de la gamme WeMagnus, de l’autre BL.Predict, plateforme de maintenance prédictive qui « identifie quand faire la maintenance sur des appareils pour éviter les pannes, permettant des réparations moins lourdes » présente Benoit. Des récompenses qui témoignent de l’excellence scientifique de la recherche chez Berger-Levrault, qui investit chaque année « 25 % de son chiffre d’affaires dans la R&D » souligne-t-il.

De la recherche à l’industrialisation des logiciels

Pour maintenir son avance technologique, l’entreprise s’appuie sur « une équipe mixte de docteurs, doctorants, stagiaires et ingénieurs de recherche » qui collabore notamment avec l’INRIA. Les travaux s’organisent autour de 3 laboratoires de recherche (génie logiciel, IA et industrie 5.0) et d’une philosophie pragmatique. « Ce n’est pas juste de la recherche pour la beauté du geste mais bien pour l’appliquer dans le monde industriel » abonde Benoit. Cette vision s’accompagne d’une démarche open source, puisque « une partie des contributions sont publiées dans des articles scientifiques et disponibles gratuitement ou sous la forme de codes réutilisables » illustre-t-il. Face aux inquiétudes environnementales des jeunes diplômés, Benoit se veut rassurant : « Depuis 2019, les sujets de durabilité et d’écoconception sont pris en compte, avec des mesures pour vérifier la réduction de consommation des logiciels ». Pour poursuivre son développement dans cette voie, Berger-Levrault recrute « côté recherche, mais aussi des postes type développeurs afin de rénover les solutions et d’utiliser des technologiques toujours plus récentes » indique Benoit. Une politique de mobilité interne complète ce tableau. « J’ai commencé à Lille, ensuite Montpellier, puis Lyon. L’entreprise est ouverte aux mobilités et à la promotion interne » assure-t-il. Pour les jeunes, le message de Benoit est clair : « On travaille sans cesse sur de nouvelles thématiques, avec la volonté de concevoir mieux, différemment. Le métier se renouvelle en permanence, c’est très stimulant ! »

1 jeune sur 5 a déjà changé d’emploi pour des raisons écologiques : vous les comprenez ?

« Ça ne me choque pas du tout, des jeunes et aussi des moins jeunes. Parallèlement à mon activité au sein de Berger-Levrault, je suis secrétaire adjoint de France Nature Environnement Isère et je rencontre beaucoup de personnes qui donnent du temps à des associations pour ajouter une corde écologique à leur profil. Les emplois exclusivement dédiés aux enjeux écologiques sont difficiles à trouver. Cependant, ne négligeons pas tout le travail mené en entreprise, notamment par le service RSE. »

Contact : www.welcometothejungle.com/fr/companies/berger-levrault