Vie de l’école : et si c’était VRAI ?…

fete des pommes

Quand on les interroge, les élèves de CentraleSupélec formulent souvent le sentiment éprouvé d’effectuer leurs études dans une école « pas comme les autres ». Un ressenti qui pourrait bien plonger ses racines dans une réalité plus objective. De fait, sur le nouveau campus de Paris-Saclay, plus de 150 (!) clubs et associations réinventent au quotidien une vie collective partagée entre scolarité et épanouissement qui demeurera pour la grande majorité d’entre eux i-nou-bli-able. Arrêt sur image à l’automne 2020… 

 

 

« Nous allons bientôt aborder la meilleure semaine de l’année, celle, si créative, de l’élection du BDE (7 au 11 décembre), se réjouit Florence, en charge de la com’ extérieure de ce même bureau. Avec la crise Covid, nous avons presque le double de travail, cherchant sans cesse à nous adapter plutôt que de devoir dire : « Annulé ! ». Mais la satisfaction sur les visages reste notre plus belle récompense. Et je suis de plus convaincue que tout ce travail contribue vraiment à la belle cohésion de notre école ».

 

Ça balance à Gif !

Moyeu autour duquel s’ordonne, pour les élèves, leurs vies personnelle, scolaire et associative, le BDE de CentraleSupélec est organisé en grands pôles : Etudes, Evénements, Entreprises, Communication et doit donc, de surcroit, harmoniser les propositions foisonnantes des quelques 150 associations et clubs rythmant la vie du campus. « Si la vie associative offre à certains d’assouvir leur passion et ouvre à d’autres des horizons insoupçonnés, poursuit Florence, elle permet également à ceux qui s’y investissent (plusieurs centaines) d’acquérir des compétences nouvelles (comme d’organiser un voyage à Amsterdam pour 100 personnes, tiens !). Et puis, honnêtement, dans la série créons du lien : 18 membres du BDE vivant dans trois colocs voisines, qui n’a pas rêvé de ça ? ».

Outre les grands évènements incontournables : intégration, Be Prepared, soirée Prestige, Forum, tournoi inter-étages, campagne BDE, Parrainage (à Disneyland Paris cette année, adapté mais maintenu !), la vie de l’école pulse donc des initiatives de multiples groupes affinitaires. Comme cette vingtaine de fondus de musique, spectacle et arts de rue par laquelle nous commencerons notre inventaire à la Prévert. Inventaire qui, on l’imagine, ne saurait malheureusement être exhaustif, tant s’en faut !

 

La Nuit des Troubadours

25 ans désormais que cette soirée originale truffée de concerts, spectacles et arts de rue met le feu (d’artifice !) au campus. L’occasion pour les afficionados du diabolo ou du jonglage de se mesurer à des pros. Idem concernant les musiciens puisque depuis l’an passé la scène musicale s’est ouverte aux groupes amateurs de l’école (qui passent d’abord par un tremplin en  guise d’Assurancetourix). « L’avantage du nouveau campus où nous serons réunis le 21 février prochain pour la 3e fois, explique Hyppolite, est que, plus grand, il autorise davantage de créativité… et de public ! C’est comme ça que les élèves de l’ENS, AgroParisTech ou Dauphine ont pu découvrir nos dernières décos fantasmagoriques : Egypte ancienne, méga volcan, monde d’Alice… ». Ce qui permettra sûrement à la soirée emblématique de CentraleSupélec de battre son précédent record d’affluence : 1 000 personnes. D’autant que l’ouverture d’une nouvelle scène, destinée à accueillir un artiste « renommé » est inscrite au calendrier 2021…

 

TOSS avec nous !

Autre fleuron de la vie estudiantine, le plus grand tournoi omnisports étudiant français n’a, de son côté, pas pu passer entre les gouttes en mai dernier. Une déception « terrible » pour la cinquantaine d’organisateurs gérant la rencontre de 110 écoles & universités  soit 4 500 participants rivalisant dans 19 disciplines – 21 l’an prochain avec l’arrivée de l’athlétisme et de la boxe. « Suffisamment organisés et prévoyants pour retomber sur nos pieds financièrement, confie Salomé, nous n’aurons malheureusement pas pu initier les 1è année sur le terrain. Inutile de préciser que nous travaillons sur plusieurs scénarii pour l’édition 2021. Notre agrément ISO 9001 ayant été renouvelé, on continue d’améliorer l’évènement grâce au questionnaire qualité remis à chaque participant : une meilleure gestion des navettes, des bracelets de paiement rechargeables en ligne (fini la queue) et une application mobile de communication pendant le TOSS seront par exemple au rendez-vous la prochaine fois.». Sans négliger l’engagement écoresponsable des prochaines éditions (charte Imperato) allant de pair avec la création d’une équipe dédiée, en charge notamment du bilan carbone et de sa compensation…

 

Impact… pour l’avenir

Et puisqu’on parle du loup… Impact est né du rapprochement des différentes associations à visée écologique de Centrale et de Supélec et travaille sur un spectre large : cycle de conférences scientifiques, vulgarisation, sensibilisation et, surprise : audits… de plus en plus nombreux réclamés par les copains des autres assos (sur leur fonctionnement, leurs évènements…), sans oublier les TP bien sûr ! Vente de lunch-boxs biodégradables à très bas prix, potager et fabrication du compost… « Notre temps fort en termes de visibilité prend place en décembre, du 30/11 au 6/12 cette année, assurent Matthieu et Mattéo, membres du bureau : tables rondes avec des alumni engagés, conférencier de renom sur l’énergie, cleanwalk… et puis des jeux, pour équilibrer. Notre grande satisfaction étant de voir l’implication croitre tout autour : le BDE, le TOSS nous ont missionnés (nous sommes labellisés Ecofest et donc en mesure d’auditer), un cours sur le climat est apparu cette année dans le cursus, notre COP des Assos va déboucher sur une charte (en cours de rédaction) visant à améliorer l’impact de la vie du campus, etc. Organisation, logistique, management (30 à 40 nouveaux chaque année), travail à distance (on ouvre une section à Metz), on acquiert de belles compétences et on apprend beaucoup les uns des autres ».

 

Symposium : la tribune étudiante de l’école

7 ans déjà que le Symposium « met les ingénieurs au cœur du débat » en invitant des personnalités prestigieuses à venir échanger avec les élèves. « Pour la venue de François Hollande en janvier dernier, se souvient Paul, les 1 000 places du théâtre étaient prises et on a logé les 500 étudiants qui attendaient dans un amphi où on a assuré la retransmission (une initiation au « distanciel » fort  bien venue !). L’ancien président a rivalisé en termes de succès avec Gwynne Shotwell, la présidente et COO de Space X. L’affluence moyenne tournant autour de 800 participants ». « Participants » en effet puisque c’est un élève qui présente l’invité, deux autres qui l’interviewent et la salle entière qui se joint ensuite à l’exercice. Du monde politique à la sphère économique, c’est principalement sur la manière d’envisager le métier d’ingénieur d’un point de vue sociétal qu’il s’agit de débattre. Avant de poursuivre de manière plus informelle autour d’un buffet. Atteinte de « perfectionnite » l’équipe aux commandes se félicite d’avoir mis en place une vraie régie vidéo filmant les interactions avec la salle (retransmission au départ destinée aux alumni) ce qui lui permettra, le cas échéant, de recevoir, en distanciel, des invités de plus en plus prestigieux. Grande nouveauté de l’an dernier, le concours d’éloquence a remporté un tel succès qu’il s’accompagne désormais de formations et d’un challenge avec d’autres écoles…

 

Ton opérateur ?… Via Rezo !

Là encore, c’est un groupe d’ami(e)s, passionnés d’informatique qui passent 1an ¼ ensemble. Via Rezo fournit déjà internet aux quelques 2 000 personnes des résidences Cesal. Superlatif de mise là encore puisqu’il s’agit du plus grand réseau d’étudiants desservi. « On n’a pas intérêt à se louper, confie Antonin, d’autant que comme on dispose d’un gros cluster de serveurs, on fournit des serveurs virtuels à tous ceux qui ont un site. Et il y en a ! ». Il y en a d’autant plus qu’une des missions principales de Via Rezo consiste à former chaque année les dizaines de première année intéressés, entre autres, par le développement web. Puis à les aider, les accompagner, leur prêter du matériel… « On travaille avec les outils du monde pro, en mode projet comme les pros et (dimension capitale évoquée par tous ceux qui s’investissent hors scolarité nda) on voit enfin le résultat de notre travail. D’ailleurs, ces pros, qui sont en fait nous-mêmes plus tard – mais pas toujours faciles à approcher – on finit par les rencontrer. Pour découvrir, surpris, que notre profil les intéresse ! ». Cette année pour la troisième fois, le 12 décembre, Via Rezo renouvellera son TRACS, challenge de crypto-analyse organisé en lien avec la DGSE et ouvert à 400 étudiants de 50 écoles. Une référence déjà. Avis aux amateurs de codes…

 

Aux arts, condisciples !

Lorsqu’il est arrivé à CentraleSupélec, Luca a été profondément marqué par son intégration, vécue « non comme un bizutage et l’inscription dans un groupe mais comme une ouverture sur des centres d’intérêt d’une richesse insoupçonnée et la possibilité de créer son propre groupe » : club d’exploration urbaine, de cuisine, de magie… un choix tel qu’il a finalement choisi de… ne pas choisir ! Et d’intégrer le Bureau des Arts. « D’abord, il y a la nouvelle localisation et ses équipements d’enfer (on a deux salles à nous mais, rien que le théâtre, déjà !). Puis l’entente, vraiment cordiale, avec le personnel. L’équipe enfin, le travail ensemble… ». Un travail sur trois axes : permettre à l’ensemble des clubs chapeautés de se livrer à leur activité favorite « sans se prendre la tête ». Entretenir le partenariat avec les grandes salles (Odéon, Comédie Française…) pour bénéficier de tarifs très réduits, organiser des spectacles, sorties et évènements. Le climax s’incarnant lors de la Semaine des Arts. « Les électro-centraliens ont défilé pour de jeunes créateurs, la version maison d’« Incroyable talent » a vu triompher un guitariste et si notre Odyssée des Clubs, grand spectacle réunissant tous les clubs artistiques, est en place depuis deux ans, le concert des élèves (classique ET rock) date de l’an dernier ». Et le bilan perso ? « L’investissement au BDA m’a remis dans le droit chemin : les responsabilités accordées, tu veux les honorer. J’ai beaucoup gagné en organisation, anticipation et écoute des autres ». Dont acte, comme disent les juristes.

 

Junior Entreprises : encore champion d’Europe ?!

En pleine crise de la Covid, le ministère des Armées a lancé un appel à projets doté de 10 millions €. Sur les 2 600 projets présentés, seuls 37 furent retenus, dont un seul émanant d’une J.E. : un système d’automatisation de la gestion des hôpitaux qui passa immédiatement en phase tests. Cerise sur le gâteau, la Junior CentraleSupélec qui l’avait conçu devait être couronnée peu après meilleure Junior Entreprise d’Europe. Pour la seconde année consécutive ! « Pourtant, je peux vous dire qu’on était attendus au tournant, raconte Pierre-Louis. Mais nous y avons précisément vu, nous, l’occasion de montrer que l’on était capable d’innover, signalant au passage que notre structure était de plus en plus impliquée sur les thématiques environnementales et sociales. Le fait d’avoir eu à brasser deux cultures d’écoles différentes (et finalement très complémentaires) n’est sans doute pas étranger à ce succès».

97 % de clients satisfaits : EDF, L’Oréal mais aussi Médecins sans Frontières… 17 chefs de projets et 200 étudiants embarqués chaque année dans l’aventure pour un CA qui ne cesse de grimper : 450 M€ en 2018, 650 en 2019 « et déjà 530 à l’automne 2020 en dépit de la crise. Même en travaillant à distance, on va peut-être réussir à battre notre précédent record ». Le secret de cette réussite ? « Il n’y en a pas. On est juste un groupe de futurs ingés hyper-motivés, bourrés d’énergie et procréatifs. Là-dessus, en dépit d’enjeux conséquents, on garde les yeux rivés sur le manomètre : pas de pression !! Chacun est encadré, accompagné, soutenu, parfois même par des anciens, qui reviennent à l’occasion ». Bien sûr, côté professionnalisation et expérience, c’est l’idéal. Même chose pour les entreprises qui y gagnent une génération d’avance. Le parfait deal win-win !

 

 

L’incubateur : aux avant-postes de l’avant-garde…

En 2001, l’Ecole Centrale Paris fut l’une des toutes premières grandes écoles à se doter d’un incubateur. 20 ans plus tard, on trouve dans les nouveaux locaux de CentraleSupélec une vingtaine de projets couvés par une dizaine d’enseignants-chercheurs. 90 entreprises ont été créées et plus de 700 emplois, avec un taux de réussite de 80 %.

La différence ? L’incubateur de CentraleSupélec est toujours d’avant-garde. « Avec l’implémentation sur le territoire de Paris-Saclay, nous avons pris une dimension beaucoup plus scientifique, analyse Anita de Voisins dont le poste de Directrice de l’entrepreneuriat a été créé en 2019. Labos dédiés à l’environnement, l’énergie, la santé, l’IA, travaillant tous en lien étroit avec l’incubateur où sont accompagnées des startups extrêmement innovantes. Notre spécificité vient du fait que cet état d’esprit visionnaire irrigue désormais l’ensemble de l’école, créant un écosystème très riche où se mêlent chercheurs, élèves et alumni, dont certains ont des parcours d’entrepreneurs extraordinaires ». Si l’incubateur est ouvert à tous les projets, une quarantaine chaque année sont portés en pré-incubation par les élèves eux-mêmes. Quant au lien avec les entreprises, inscrit dans l’ADN de l’école, il porte finalement très bien ses… 190 ans d’existence !

 

 

Forum CentraleSupélec : entrez dans la légende !

Il est des évènements prémonitoires : comment donc le Forum CentraleSupélec peut-il organiser cette année sa 11e édition quand les deux écoles sont réunies depuis moins de 4 ans ?! Réponse : l’innovation n’attendant pas, Centrale et Supélec avaient joint leurs forces sur cet évènement depuis des années déjà. A l’heure où ces lignes s’écrivent (mi-octobre), Jade vient tout juste d’appeler : « Bon, nous allons finalement être obligés de dégainer la solution total virtuel, sur Seekube. Heureusement qu’on y travaille depuis le confinement ! ». Lors de l’entretien précédent, c’était la version hybride qui était de mise : alliant présentiel pour les entreprises qui le souhaitaient et « cabines virtuelles » pour les autres. Or la satisfaction des participants : étudiants d’un côté, entreprises de l’autre (plus de 200 en partie renouvelées) est le but N°1 de cet évènement d’une ampleur unique, organisé chaque année au Palais des Congrès (du 17 au 19 novembre 2020). 30 étudiants de 2A et 90 de 1A y œuvrent l’année durant en visant (ISO 9001 oblige) le plus haut niveau de qualité. « Chaque entreprise a son contact unique parmi nous. On est, pour chacune, aux petits soins. Idem pour les étudiants qui passent par le « Be Prepared » (lui-même audité dans le cadre du label) pour affûter leur CV. Résultat : la majorité trouvent leur stage lors du forum et apprennent énormément de ce contact concret ». Prochaine étape ? « Nous sommes en pleine mutation écoresponsable, en route pour le label ».

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