Les véhicules électriques et leurs batteries vous questionnent ? « Rejoignez sans tarder le groupe AESC, vous aurez l’opportunité inédite de participer à l’amélioration de la compétitivité de la France et de l’Europe » promet Ayumi Kurose (X93), Project Director France Battery Manufacturing Plant. Rencontre d’un homme passionné et passionnant.
Pouvez-vous présenter AESC à un jeune ingénieur ?
AESC est un fabricant de batteries automobiles créé il y a 16 ans et dont le siège se trouve au Japon. Comptant parmi les plus anciens fabricants du marché, AESC est le premier à avoir mis sur le marché des batteries en série pour Nissan. Fait inédit, l’entreprise a pénétré quasi simultanément les marchés japonais, anglais et américains. Depuis sa création, notre groupe a équipé plus d’un million de véhicules !
Vous travaillez sur la future usine de batteries qui verra prochainement le jour dans le Nord de la France. Parlez-nous de cette Gigafactory ?
Je suis le directeur de projet de la future usine qui sera située dans l’agglomération du Douaisis, dans les Hauts de France. L’usine produira des batteries pour les futures R4 et R5 de Renault. Cette nouvelle implantation, prévue début 2025, représente un investissement d’un milliard d’euros. Elle est très attendue dans la région où nous allons créer près de 1 000 emplois.
Vous avez récemment rendu visite à vos homologues japonais. Quels projets seront mis en œuvre ?
Cette visite a été très fructueuse ! Nous allons construire de concert neuf unités de production, au Japon, aux Etats-Unis (deux usines), en Angleterre, en France, en Espagne et en Chine (quatre usines). Nous avons la chance de pouvoir nous former en permanence auprès de nos confrères japonais qui disposent d’une solide expérience depuis plus de dix ans.
Quelles sont les compétences requises pour rejoindre vos équipes ?
Sur les 1000 emplois que nous allons créer, nous recruterons un tiers de jeunes diplômés. Nous recherchons des personnes dotées de fortes connaissances techniques sur les process et la robotique Nous sommes également intéressés par des candidats attirés par la partie digitale et le management des systèmes. Nous recrutons aussi de jeunes diplômés partout dans le monde, dotés des mêmes connaissances que je viens d’évoquer. Le maître mot chez AESC est de savoir faire preuve d’une réactivité collective, puisque nous travaillons sur des machines à haute technicité.
AESC France : un défi stimulant pour de jeunes Polytechniciens ?
En rejoignant AESC, les jeunes ingénieurs auront la possibilité d’améliorer la compétitivité de la France et de l’Europe. Cela me parait un enjeu très stimulant ! Il nous faut absolument rattraper les autres continents en matière de savoir-faire, si la France veut rapidement faire partie des acteurs majeurs de l’industrie : à nos côtés, ils se trouveront donc au cœur de la croissance économique, le marché européen devant décupler en moins de 10 ans
Les tips d’Ayumi Kurose pour devenir LE bon manager de demain ?
« J’accorde une grande importance à l’originalité de la personne et de son parcours. Un bon manager est celui qui a acquis des connaissances permettant d’appréhender de nouvelles complexités et qui sait se montrer à l’écoute de l’Autre pour s’en inspirer. Il faut savoir se différencier pour manager et enrichir l’industrie de demain ».
Les yeux dans l’X 93
« J’ai acquis de nombreuses connaissances à Polytechnique qui, sur le moment, ne me paraissaient pas forcément utiles. Mais j’ai bien conscience aujourd’hui que ces dernières me permettent d’aller chercher immédiatement les informations nécessaires et à appréhender tous les enjeux technologiques. Par ailleurs, Pierre Berest, mon directeur de doctorat au corps des Mines, m’a beaucoup inspiré. « Tout est science », disait-il. C’est grâce à lui que j’ai choisi de suivre le chemin de l’industrie. Jeunes X, prenez conscience de l’impact que chaque connaissance peut apporter dans votre vie future ».
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